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Politique Publié le mercredi 17 mars 2010 | Le Patriote

Les amalgames et mensonges du FPI

Prêcher le faux dans l’espoir d’être suivi par des populations naïves. C’est à ce jeu que se livre le parti au pouvoir depuis l’ouverture du contentieux sur la liste électorale. Convaincus qu’ils sont de leur minorité, les Refondateurs n’hésitent aucunement à s’adonner à ce qui est devenu depuis un certain moment, leur jeu favori, c’est-à-dire le mensonge et les amalgames. Sinon comment comprendre que Sokouri Bohui et ses camarades s’évertuent à faire croire aux uns et autres et surtout à leurs différents militants que ne sont Ivoiriens que ceux qui répondent aux critères qu’ils ont eux-mêmes définis. C’est ainsi que pour le ministre de la Défense, Michel Amani N’Guessan, par ailleurs Directeur de campagne de Gbagbo dans la région de la Vallée du Bandaman, «tous les ‘’Gorguis’’ et les Sawadogo ne sont pas Ivoiriens» selon des propos qu’il a tenus dimanche dernier devant les populations de Korhogo. Alors de deux choses, l’une. Soit l’ancien professeur de lycée ignore certainement tout l’arsenal juridique qui accompagne la question de la nationalité d’un citoyen. Soit il le sait mais le dit à dessein pour des raisons purement politiciennes. Comme lui, beaucoup d’intellectuels de la Refondation ont pris la décision de tordre le cou à la loi sur la question. Ils préfèrent entretenir le flou dans l’esprit de leurs partisans. Cette bataille de la notion de la nationalité renvoie curieusement à la loi Boga Doudou qui stipulait que pour être Ivoirien, il fallait avoir un village et y être reconnu par des habitants comme étant le fils ou la fille d’untel. Une loi qui est morte de sa belle mort. Et qui, quelques années seulement après, est en train de refaire surface à la faveur du contentieux sur la liste électorale provisoire. Amani N’Guessan ne s’est pas gêné pour s’offusquer du fait que certaines personnes se soient faites enrôler dans les villages ou des régions qui ne sont pas les leurs. Selon lui, chacun devrait se rendre dans sa circonscription d’origine pour s’y faire identifier. Il oublie que le Premier ministre Guillaume Soro natif du nord, précisément du village de Koffiplé à Diawala, dans la région de Ferké a jugé utile et ingénieux d’aller se faire identifier à Bonoua, chez la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo. Cela fait-il de lui un Abouré ou un étranger? Bien sûr que non. Idem pour le chef de l ‘Etat Laurent Gbagbo et la plupart des leaders politiques qui ont fait leur identification dans les communes d’Abidjan. Même Simone Gbagbo n’a pas jugé opportun de se rendre chez elle à Bonoua. Elle s’est faite enrôler à Abobo où elle a d’ailleurs brigué le poste de Député à l’occasion des dernières législatives. Toute cette débauche d’énergie de la Refondation, n’a pour seul objectif que de tromper les Ivoiriens et d’abuser des populations analphabètes. On peut bien s’appeler Sawadogo ou Gorgui et être ivoirien. Pour être né en Côte d’Ivoire avant 1972, pour s’être marié à un ou une ivoirien(ne), s’être naturalisé ou simplement parce qu’on est né d’un parent ivoirien. Ce n’est pas parce qu’on s’appelle Tapé qu’on est forcément, Koffi ou Doh qu’on est forcément plus ivoirien qu’un autre.

YMA
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