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Société Publié le mercredi 17 mars 2010 | Islam Info

L`Imâm Al-Boukharî (2ème partie)

Le maître en compilation d'Hadiths

Al Boukhari est un des grands Imams des musulmans, un des exemples pour les pieux, un savant inégalable et une référence en sciences d'Hadith. Nous vous proposons un portrait succinct sur cet illustre savant.


Ses Qualités

Muhammad Ibn Abi Hatim raconte de lui : « J'allais chez Aldakhiri et d'autres, et un jour parmi ce qu'il lisait aux gens, il dit : Soufiane rapporte d'Abi Zoubair qui rapporte de Ibrahim alors je dis : Certes, Abou Zoubair ne rapporte pas d'après Ibrahim, et il me repoussa, alors je lui dis retourne au livre d'origine si tu l'as, il alla voir puis revint et dit : Comment est-ce déjà ? Alors je lui dis : C'est Zoubair Ibn Adi d'après Ibrahim, puis il prit sa plume et corrigea son livre et il dit: Tu as dis vrai ! ».

Il jouissait d'une mémoire remarquable de telle sorte qu'il pouvait se rappeler de ce qu'il voulait à tout moment. Hachid Ibn Ismaïl raconte : « Al Boukhari fréquentait, avec nous, les savants de Bassora alors qu'il était encore impubère. Il n'avait pas l'habitude de noter ce qu'il écoutait et quand 16 jours ont passés sans qu'il ne change d'habitude, on lui fit des reproches à cet égard. Mais sa réponse fut : « Vous m'avez trop blâmé, montrez moi ce que vous avez écrit ! Nous avons montré à Al Boukhari nos notes qui ont dépassé 15000 Hadiths, puis il les a tous récités par cœur, de sorte que nous avons corrigé nos notes d'après sa récitation ».


Ses voyages pour la quête des hadiths

Dans l'espoir d'acquérir le savoir, de répertorier et de compiler les hadiths exacts ou authentiques (sahîh), il a parcouru la terre par de nombreux voyages à la recherche des savants du hadîth. Il fut le disciple de nombreux savants de la Mecque, de Médine, de Damas, d'Asqalân, de Hims, du Caire, de Baghdâd, de Bassora, de Koufat et de nombreuses autres villes. Avant lui, les savants se contentaient des Hadiths qu'il y avait dans leurs villes et régions mais lui, il était l'un des premiers à rechercher la science du hadith dans toutes les contrés. Il raconte : « Je me suis rendu deux fois en Syrie, en Egypte, en Arabie et quatre fois à Bassora. J'ai vécu six ans au Hidjaz. Quant aux villes de Koufa et Baghdad, je les ai visitées à maintes reprises en compagnie des connaisseurs de Hadiths. »


Sa rigueur dans la quête du Hadith

Concernant la science du Hadith, il était le mieux renseigné sur les chaînes de transmission d'un même Hadith et les nuances possibles entre elles. Il a dit : « Je ne note aucun Hadith rapporté par un compagnon, ni l'un de leur suivant, à moins que je n'ai une connaissance précise de leur date de naissance et de mort, ainsi que les lieux où ils ont vécus ». Et il dit : « Je n'ai écrit que d'après celui qui dit que la foi comprend les paroles et les actes ». Il dit aussi : « J'ai appris plus de 100 000 Hadiths valides et 200 000 non valides ». Il critiquait les transmetteurs avec beaucoup de précautions craignant de tomber dans la médisance, ce qui met en relief sa prudence et sa piété. Il n'écrivait aucun hadith dans son répertoire qu'après avoir fait ses ablutions.


Abondance de son savoir

Ibn Adiy dit : « Un nombre de savants ont appris qu'Al-Boukhâri serait prochainement de passage à Baghdâd. Ils ont choisi cent hadiths dont ils ont brouillé les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque Hadith une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant a pris dix de ces hadiths et s'est apprêté à mettre Al-Boukhâri à l'épreuve durant leur rencontre. Les gens se sont assemblés et l'un des savants a confronté Al-Boukhâri avec le premier de ses dix hadîths. Il a répliqué « Je ne le connais pas ». Le savant lui a cité un autre hadîth. Il a répondu « Je ne le connais pas. » et ainsi de suite jusqu'au dixième hadith. Les gens avertis [initiés à la science du hadith] parmi l'audience se sont regardés et ont dit : « L'homme s'y connaît. », les autres ont pensé que c'est un ignorant. Puis un autre savant a exposé à son tour ses dix hadiths, puis un autre, jusqu'au centième hadith et Al-Boukhâri répondait invariablement « Je ne le connais pas. ». Quand il a vu qu'ils avaient terminé, il s'est retourné vers le premier savant et dit « La chaîne authentique de ton premier hadith est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi etc… » Il a fait de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il a poursuivi avec chacun d'eux jusqu'au centième hadith. À ce moment, tout le monde a eu la certitude qu'il était un Hâfiz. Ils ont reconnu ainsi la qualité de sa mémorisation. »

Sanogo Abou Amirat
Sanoma74@yahoo.fr

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