La sérénité n’est toujours pas de mise à l’imprimerie nationale d’Abidjan. Le bras de fer, qui oppose le Directeur général de cette entreprise et les travailleurs, est loin de connaître son épilogue. Hier, des éléments de la police ont tenté d’enlever le secrétaire général du Syndicat du Personnel de l’Imprimerie Nationale de Côte d’Ivoire (SYPINCI), Bakary Traoré dans l’enceinte de l’entreprise. « Ce matin (hier ndlr) des policiers du District au Plateau ont fait irruption dans notre entreprise, sur instruction du Directeur général, M. Thierry Bouikalo –Bi pour m’arrêter. Et pour quel motif ? Je l’ignore. En tout cas, les travailleurs ont abandonné leur machines pour s’opposer à mon arrestation » a expliqué le secrétaire général du Sypinci, Bakary Traoré, joint au téléphone en début d’après-midi. Cette tentative d’arrestation a provoqué de façon spontanée un arrêt de travail. Pour mémoire, une grève avait été annoncée pour le 10 mars dernier, mais elle a été reportée au 23 mars prochain grâce à la médiation du Secrétaire Général du Gouvernement, M. Félix Tyéoulou Dyela. Il a adressé une correspondance le 9 mars au Sypinci à l’effet de suspendre de son mot d’ordre de grève, le temps qu’il finisse avec les passations des charges. Le moins qu’on puisse écrire, c’est que l’atmosphère est délétère à l’imprimerie nationale d’Abidjan. Les travailleurs exigent toujours le départ du Directeur général Bouikalo –Bi. « Nous ne voulons plus de lui, qu’il parte » a martelé le secrétaire général du Sypinci, Bakary Traoré, faisant remarquer que le Dg de l’imprimerie nationale vend des machines en bon état et achète des machines non fonctionnelles. De même, il l’accuse de bloquer les dossiers du concours professionnels depuis quatre ans. A cela s’ajoute la mauvaise gestion de la Régie de recettes pendant sept ans et la rupture répétée de stocks de matières premières.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé