M. Enoh Aka N’Douba, vous faites partie des 14 candidats à l’élection présidentielle. Pensez-vous pouvoir réellement apporter quelque chose à la Côte d’Ivoire si vous êtes élu?
Je voudrais, à travers votre journal, dire que je suis candidat pour ramener l’ordre dans le pays. Parce que l’essentiel pour les Ivoiriens, ce n’est pas ce que proposent tous les leaders politiques. Pour moi, le plus important, c’est de permettre à tous les Ivoiriens d’avoir un toit, de se déplacer, pouvoir se soigner et se nourrir aisément. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je pense également que le véritable problème des Ivoiriens, c’est le travail. L’Etat doit créer les conditions d’emploi pour pouvoir faire face aux problèmes précités.
Est-ce là l’essentiel de votre programme de société ?
Oui. Parce que l’essentiel pour les Ivoiriens aujourd’hui, c’est le problème d’existence.
Quelles seront les priorités auxquelles vous allez vous attaquer?
Je vais revoir le problème de la formation des Ivoiriens. Aujourd’hui, elle ne répond pas réellement aux besoins de l’emploi. Il faut d’abord créer les conditions d’obtention de l’emploi. Etant dans un pays à vocation agricole, il importe de doter chaque région d’un projet, selon la richesse de la terre. Il faut ensuite faire une réforme approfondie de la Fonction publique. Pour permettre aux jeunes étudiants diplômés de pouvoir s’y insérer. Sans oublier la résolution du problème d’identité, en partant de la naissance de l’individu. En créant, dans chaque maternité, un bureau d’état civil. Ainsi, désormais, c’est la sage-femme qui va déposer, après l’accouchement, son registre ou le carnet de naissance de l’enfant chez l’agent d’état civil. Ce qui va lui permettre d’avoir les cinq numéros : un numéro d’extrait de naissance, un numéro d’identité pour le certificat de nationalité, un numéro de la Fonction publique, un quatrième pour la Cnps et le dernier pour le compte contribuable. Ces différents numéros vont permettre de le suivre depuis sa naissance. Il pourra ainsi avoir plus facilement sa carte d’électeur. Ainsi, on aura plus besoin de courir dans tous les sens pour résoudre ce problème. Si le véritable problème des Ivoiriens, aujourd’hui, c’est l’identité, pour moi, l’essentiel, c’est le travail. Il faut aussi construire d’autres infrastructures scolaires et universitaires.
Car celles qui existent sont dans un état de dégradation. En outre, la réduction des frais de consultation pour permettre ainsi à chaque Ivoirien d’avoir accès aux soins de santé doit être une réalité. Ce n’est pas tout. J’envisage d’utiliser nos frères incarcérés. Il s’agit de permettre à ceux qui sont en prison pour des délits dits mineurs d’exploiter les bas-fonds. Nous allons réduire le coût du carburant. Ce qui va alléger inévitablement les frais de transport…
Vous allez à une bataille électorale à laquelle participeront les trois grandes figures de la classe politique ivoirienne que sont Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Ne vous vient-il pas souvent à l’esprit l’idée de renoncer à briguer le fauteuil présidentiel parce que vous avez en face de vous, de gros calibres?
Pour moi, la seule grande figure qui a existé sur le terrain politique, en Côte d’Ivoire, c’est Félix Houphouët-Boigny à qui je rends hommage. Une grande figure, pour moi, c’est la personne qui peut contribuer à l’épanouissement de ses compatriotes, leur permettre d’être heureux. Alors qu’aujourd’hui, nous vivons une situation de détresse, à cause de la crise que traverse le pays. Les trois personnes dont vous parlez sont donc de grandes figures dans la destruction. Il ne m’arrive pas d’avoir à l’esprit de renoncer parce qu’il faut les combattre pour dire que la Côte d’Ivoire est un bien commun, elle ne leur appartient pas. Je peux apporter un grand changement à la Côte d’Ivoire par rapport à ces trois qui vont à Ouagadougou pour se donner des périodes pour la présidentielle qui ne sont jamais respectées. Je pense qu’il faut du sang nouveau pour pouvoir relever la Côte d’Ivoire.
Sur qui et sur quoi comptez-vous pour être élu Président de la République?
Je compte sur les Ivoiriens qui ont hâte de voir du nouveau.
Quelle est votre stratégie de mobilisation?
Je fais une campagne de proximité. Parce que je ne peux pas compter sur les médias d’Etat.
Au cas où votre rêve ne deviendrait pas réalité, donneriez-vous vos voix à un autre candidat plus chanceux, au second tour?
Je crois à une chose, au changement et au nom de cela, le rêve ou l’échec n’est pas envisageable.
Le processus électoral est à son 6è report. Croyez-vous à l’organisation de la présidentielle à une date raisonnable?
Je crois à une date, celle prévue par la Constitution.
Laquelle ?
En Côte d’Ivoire, toutes les élections présidentielles ont toujours eu lieu en octobre. On ne peut pas violer la Constitution. C’est pourquoi toutes les dates proposées par l’ancienne Commission électorale indépendante (Cei) n’ont pas été respectées. Le Président de la République étant le garant de la Constitution, il ne peut s’amuser à la violer. Je crois à une seule date pour la présidentielle : octobre 2010.
Au moment où les Ivoiriens scrutent la période de fin avril- début mai, pour l’élection présidentielle, vous qui êtes candidat, proposez le mois d’octobre. Ne trouvez-vous pas cela bizarre?
Les Ivoiriens refusent la réalité. On s’est donné plusieurs périodes qui n’ont pas été respectées. On vient d’en fixer une autre, fin avril- début mai. Mais, constitutionnellement, est-ce ce qu’il faut? Je crois que non!
Pensez-vous que les élections peuvent se tenir avant le désarmement?
Pour moi, le désarmement viendra après les élections. Parce que si les Forces nouvelles ont un pouvoir aujourd’hui et qu’elles sont considérées dans le processus de réunification du pays, c’est à cause des armes. On ne peut pas leur demander de se séparer de leur armée aujourd’hui. Ce n’est pas possible. Ce que je sais et qui est vrai, c’est qu’après les élections, on pourra parler de désarmement.
Quel commentaire faites-vous de la dissolution de la Cei et du gouvernement par le Chef de l’Etat, SEM Laurent Gbagbo en février dernier?
Ce sont des manoeuvres pour retarder les élections.
Entretien réalise par
Emmanuel Kouassi
Je voudrais, à travers votre journal, dire que je suis candidat pour ramener l’ordre dans le pays. Parce que l’essentiel pour les Ivoiriens, ce n’est pas ce que proposent tous les leaders politiques. Pour moi, le plus important, c’est de permettre à tous les Ivoiriens d’avoir un toit, de se déplacer, pouvoir se soigner et se nourrir aisément. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je pense également que le véritable problème des Ivoiriens, c’est le travail. L’Etat doit créer les conditions d’emploi pour pouvoir faire face aux problèmes précités.
Est-ce là l’essentiel de votre programme de société ?
Oui. Parce que l’essentiel pour les Ivoiriens aujourd’hui, c’est le problème d’existence.
Quelles seront les priorités auxquelles vous allez vous attaquer?
Je vais revoir le problème de la formation des Ivoiriens. Aujourd’hui, elle ne répond pas réellement aux besoins de l’emploi. Il faut d’abord créer les conditions d’obtention de l’emploi. Etant dans un pays à vocation agricole, il importe de doter chaque région d’un projet, selon la richesse de la terre. Il faut ensuite faire une réforme approfondie de la Fonction publique. Pour permettre aux jeunes étudiants diplômés de pouvoir s’y insérer. Sans oublier la résolution du problème d’identité, en partant de la naissance de l’individu. En créant, dans chaque maternité, un bureau d’état civil. Ainsi, désormais, c’est la sage-femme qui va déposer, après l’accouchement, son registre ou le carnet de naissance de l’enfant chez l’agent d’état civil. Ce qui va lui permettre d’avoir les cinq numéros : un numéro d’extrait de naissance, un numéro d’identité pour le certificat de nationalité, un numéro de la Fonction publique, un quatrième pour la Cnps et le dernier pour le compte contribuable. Ces différents numéros vont permettre de le suivre depuis sa naissance. Il pourra ainsi avoir plus facilement sa carte d’électeur. Ainsi, on aura plus besoin de courir dans tous les sens pour résoudre ce problème. Si le véritable problème des Ivoiriens, aujourd’hui, c’est l’identité, pour moi, l’essentiel, c’est le travail. Il faut aussi construire d’autres infrastructures scolaires et universitaires.
Car celles qui existent sont dans un état de dégradation. En outre, la réduction des frais de consultation pour permettre ainsi à chaque Ivoirien d’avoir accès aux soins de santé doit être une réalité. Ce n’est pas tout. J’envisage d’utiliser nos frères incarcérés. Il s’agit de permettre à ceux qui sont en prison pour des délits dits mineurs d’exploiter les bas-fonds. Nous allons réduire le coût du carburant. Ce qui va alléger inévitablement les frais de transport…
Vous allez à une bataille électorale à laquelle participeront les trois grandes figures de la classe politique ivoirienne que sont Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Ne vous vient-il pas souvent à l’esprit l’idée de renoncer à briguer le fauteuil présidentiel parce que vous avez en face de vous, de gros calibres?
Pour moi, la seule grande figure qui a existé sur le terrain politique, en Côte d’Ivoire, c’est Félix Houphouët-Boigny à qui je rends hommage. Une grande figure, pour moi, c’est la personne qui peut contribuer à l’épanouissement de ses compatriotes, leur permettre d’être heureux. Alors qu’aujourd’hui, nous vivons une situation de détresse, à cause de la crise que traverse le pays. Les trois personnes dont vous parlez sont donc de grandes figures dans la destruction. Il ne m’arrive pas d’avoir à l’esprit de renoncer parce qu’il faut les combattre pour dire que la Côte d’Ivoire est un bien commun, elle ne leur appartient pas. Je peux apporter un grand changement à la Côte d’Ivoire par rapport à ces trois qui vont à Ouagadougou pour se donner des périodes pour la présidentielle qui ne sont jamais respectées. Je pense qu’il faut du sang nouveau pour pouvoir relever la Côte d’Ivoire.
Sur qui et sur quoi comptez-vous pour être élu Président de la République?
Je compte sur les Ivoiriens qui ont hâte de voir du nouveau.
Quelle est votre stratégie de mobilisation?
Je fais une campagne de proximité. Parce que je ne peux pas compter sur les médias d’Etat.
Au cas où votre rêve ne deviendrait pas réalité, donneriez-vous vos voix à un autre candidat plus chanceux, au second tour?
Je crois à une chose, au changement et au nom de cela, le rêve ou l’échec n’est pas envisageable.
Le processus électoral est à son 6è report. Croyez-vous à l’organisation de la présidentielle à une date raisonnable?
Je crois à une date, celle prévue par la Constitution.
Laquelle ?
En Côte d’Ivoire, toutes les élections présidentielles ont toujours eu lieu en octobre. On ne peut pas violer la Constitution. C’est pourquoi toutes les dates proposées par l’ancienne Commission électorale indépendante (Cei) n’ont pas été respectées. Le Président de la République étant le garant de la Constitution, il ne peut s’amuser à la violer. Je crois à une seule date pour la présidentielle : octobre 2010.
Au moment où les Ivoiriens scrutent la période de fin avril- début mai, pour l’élection présidentielle, vous qui êtes candidat, proposez le mois d’octobre. Ne trouvez-vous pas cela bizarre?
Les Ivoiriens refusent la réalité. On s’est donné plusieurs périodes qui n’ont pas été respectées. On vient d’en fixer une autre, fin avril- début mai. Mais, constitutionnellement, est-ce ce qu’il faut? Je crois que non!
Pensez-vous que les élections peuvent se tenir avant le désarmement?
Pour moi, le désarmement viendra après les élections. Parce que si les Forces nouvelles ont un pouvoir aujourd’hui et qu’elles sont considérées dans le processus de réunification du pays, c’est à cause des armes. On ne peut pas leur demander de se séparer de leur armée aujourd’hui. Ce n’est pas possible. Ce que je sais et qui est vrai, c’est qu’après les élections, on pourra parler de désarmement.
Quel commentaire faites-vous de la dissolution de la Cei et du gouvernement par le Chef de l’Etat, SEM Laurent Gbagbo en février dernier?
Ce sont des manoeuvres pour retarder les élections.
Entretien réalise par
Emmanuel Kouassi