Des élèves proches de la Fesci n'ont pas apprécié la disparition mystérieuse de leur camarade originaire de Garobo. L'expédition punitive se transforme en une bagarre rangée. Bilan : 25 blessés, dont deux cas graves.
Du mardi 16 au mercredi 17 mars 2010, les populations du village de Garobo dans la commune de Zoukougbeu ont vécu des moments difficiles. Car les élèves du lycée de la ville ont attaqué le village faisant 11 blessés dont 2 cas graves du côté des élèves et 14 blessés dont 3 par arme blanche dans le rang des populations. Que s'est-il réellement passé pour qu'on en arrive là? En effet, le dimanche 14 mars 2010, l'élève Gnabo Yéré Kora Théodore en classe de 3e 4 au lycée de Zoukougbeu et natif de Nimé-Zarougbeu décède dans ledit village des suites d'une maladie. Ses camarades élèves de la Fesci non contents de cette mort arrivent dans le village enlèvent son corps pour le jeter à Garobo, village du père du défunt. Selon les informations reçues des autorités de la gendarmerie, témoins de l'affrontement, les élèves accusent les parents paternels du défunt d'avoir ensorcelé et ôté la vie à leur camarade. Mais, comme de bons parents, les populations de Garobo qui reconnaissent le fils défunt décident d'organiser des funérailles dignes de leur progéniture. Ainsi, le même jour, des bâches, des chaises et de la sono ont été louées pour la cérémonie mortuaire sans oublier le cercueil qui était en confection. Tout le village s'active donc pour rendre hommage à son fils défunt sans songer au danger qu'il courait. La nuit du mardi 16 mars 2010, à 1 heure du matin, les populations de Garobo ont été surprises à la veillée par les élèves du lycée de Zoukougbeu, avec à leur tête Diomandé Brahima en 3e B-3 et Lago yélé Alain Didier de la Terminale A, armés de gourdins, de projectiles et de machettes, ont tabassé tous ceux qui étaient sur les lieux, détruisant toutes les installations (chaises, bâches et sono). Outre ces nombreux dégâts, cette descente des élèves a fait 14 blessés dans le rang des populations. Non satisfaits de leurs actes, les élèves promettent l'enfer aux parents du défunt. Et comme pour tenir promesse, le mercredi 17 mars, les Fescistes reviennent à la charge avec les mêmes armes de défense. Mais ils y ont ajouté des bidons d'essence pour disent-ils brûler tout le village de Garobo. Rassemblés donc devant le lycée, les élèves se sont mis en position de guerre, armés de machettes, de projectiles et de gourdins prêts à attaquer les parents de leur camarade décédé. Du côté des villageois, ils se sont cette fois-ci, apprêtés pour attendre l'ennemi. Les deux camps distants de 200 mètres sur la grande voie qui lie le collège au village se regardent en chiens de faïence. Pour calmer les élèves, les intervenions des éducateurs, du proviseur du lycée, du maire de Zoukougbeu et même des éléments de la gendarmerie sous le commandement du chef de brigade Kouamé Kouadio Jacques sont restées vaines. Le secrétaire général de la préfecture de Zoukougbeu qui a voulu user de son autorité a été lynché et blessé au doigt par les élèves surexcités. Ne pouvant plus maîtriser les deux camps protagonistes, les éléments de la brigade-ville de gendarmerie de Daloa en poste à Zoukougbeu se sont retirés. Les deux camps (élèves et villageois) se sont livrés d'abord au jet de projectiles avant de se prendre au corps-à-corps. C'est dans cette bataille que retentit un coup de fusil de calibre 12, tiré par l'un des villageois faisant 6 blessés dont deux cas graves dans le rang des élèves. Les populations de Garobo repoussent leurs ennemis jusqu'au centre ville. Dans cette chasse à l'homme, les populations font 5 autres blessés par arme blanche du côté des élèves. Dans leur défense, les villageois ont détruit une partie de la clôture du lycée et saccagé la salle des professeurs. Il a fallu l'intervention d'un détachement de la gendarmerie (escadron) de Daloa pour disperser les protagonistes. C'était le mercredi 17 mars à 8 heures. Selon les témoignages des populations, cela fait la quatrième fois que les élèves attaquent le village de Garobo depuis la création du lycée de Zoukougbeu. Au total, cet affrontement a fait 26 blessés dans les deux camps dont deux cas graves qui ont été évacués au Chr de Daloa. Après l'accalmie, Mme Kouao Bilé Mariam, préfet du département de Zoukougbeu, le député Gouani Sourou, le CB de la brigade ville de la gendarmerie de Daloa, Kouamé Kouadio Jacques, le maire de Zoukougbeu et le proviseur du lycée ont rendu visite aux blessés internés au Chr de Daloa et aux populations de Garobo, victimes d'attaque. Mme Kouao Bilé, préfet du département de Zoukougbeu qui conduisait cette délégation a dit tous ses regrets et présenté ses excuses au village victime. Devant l'autorité, les populations ont accepté le pardon mais ont exigé qu'aucun élève du lycée ne participe à l'enterrement de leur fils défunt. De dimanche 14 mars, c'est le mercredi 17 mars que l'élève Gnabo Yéré Kora Théodore a été enterré au cimetière de Garobo, son village natal. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie brigade ville de Daloa pour situer les responsabilités de chacun dans cet affrontement.
Koné St Aguy
Correspondant régional
Du mardi 16 au mercredi 17 mars 2010, les populations du village de Garobo dans la commune de Zoukougbeu ont vécu des moments difficiles. Car les élèves du lycée de la ville ont attaqué le village faisant 11 blessés dont 2 cas graves du côté des élèves et 14 blessés dont 3 par arme blanche dans le rang des populations. Que s'est-il réellement passé pour qu'on en arrive là? En effet, le dimanche 14 mars 2010, l'élève Gnabo Yéré Kora Théodore en classe de 3e 4 au lycée de Zoukougbeu et natif de Nimé-Zarougbeu décède dans ledit village des suites d'une maladie. Ses camarades élèves de la Fesci non contents de cette mort arrivent dans le village enlèvent son corps pour le jeter à Garobo, village du père du défunt. Selon les informations reçues des autorités de la gendarmerie, témoins de l'affrontement, les élèves accusent les parents paternels du défunt d'avoir ensorcelé et ôté la vie à leur camarade. Mais, comme de bons parents, les populations de Garobo qui reconnaissent le fils défunt décident d'organiser des funérailles dignes de leur progéniture. Ainsi, le même jour, des bâches, des chaises et de la sono ont été louées pour la cérémonie mortuaire sans oublier le cercueil qui était en confection. Tout le village s'active donc pour rendre hommage à son fils défunt sans songer au danger qu'il courait. La nuit du mardi 16 mars 2010, à 1 heure du matin, les populations de Garobo ont été surprises à la veillée par les élèves du lycée de Zoukougbeu, avec à leur tête Diomandé Brahima en 3e B-3 et Lago yélé Alain Didier de la Terminale A, armés de gourdins, de projectiles et de machettes, ont tabassé tous ceux qui étaient sur les lieux, détruisant toutes les installations (chaises, bâches et sono). Outre ces nombreux dégâts, cette descente des élèves a fait 14 blessés dans le rang des populations. Non satisfaits de leurs actes, les élèves promettent l'enfer aux parents du défunt. Et comme pour tenir promesse, le mercredi 17 mars, les Fescistes reviennent à la charge avec les mêmes armes de défense. Mais ils y ont ajouté des bidons d'essence pour disent-ils brûler tout le village de Garobo. Rassemblés donc devant le lycée, les élèves se sont mis en position de guerre, armés de machettes, de projectiles et de gourdins prêts à attaquer les parents de leur camarade décédé. Du côté des villageois, ils se sont cette fois-ci, apprêtés pour attendre l'ennemi. Les deux camps distants de 200 mètres sur la grande voie qui lie le collège au village se regardent en chiens de faïence. Pour calmer les élèves, les intervenions des éducateurs, du proviseur du lycée, du maire de Zoukougbeu et même des éléments de la gendarmerie sous le commandement du chef de brigade Kouamé Kouadio Jacques sont restées vaines. Le secrétaire général de la préfecture de Zoukougbeu qui a voulu user de son autorité a été lynché et blessé au doigt par les élèves surexcités. Ne pouvant plus maîtriser les deux camps protagonistes, les éléments de la brigade-ville de gendarmerie de Daloa en poste à Zoukougbeu se sont retirés. Les deux camps (élèves et villageois) se sont livrés d'abord au jet de projectiles avant de se prendre au corps-à-corps. C'est dans cette bataille que retentit un coup de fusil de calibre 12, tiré par l'un des villageois faisant 6 blessés dont deux cas graves dans le rang des élèves. Les populations de Garobo repoussent leurs ennemis jusqu'au centre ville. Dans cette chasse à l'homme, les populations font 5 autres blessés par arme blanche du côté des élèves. Dans leur défense, les villageois ont détruit une partie de la clôture du lycée et saccagé la salle des professeurs. Il a fallu l'intervention d'un détachement de la gendarmerie (escadron) de Daloa pour disperser les protagonistes. C'était le mercredi 17 mars à 8 heures. Selon les témoignages des populations, cela fait la quatrième fois que les élèves attaquent le village de Garobo depuis la création du lycée de Zoukougbeu. Au total, cet affrontement a fait 26 blessés dans les deux camps dont deux cas graves qui ont été évacués au Chr de Daloa. Après l'accalmie, Mme Kouao Bilé Mariam, préfet du département de Zoukougbeu, le député Gouani Sourou, le CB de la brigade ville de la gendarmerie de Daloa, Kouamé Kouadio Jacques, le maire de Zoukougbeu et le proviseur du lycée ont rendu visite aux blessés internés au Chr de Daloa et aux populations de Garobo, victimes d'attaque. Mme Kouao Bilé, préfet du département de Zoukougbeu qui conduisait cette délégation a dit tous ses regrets et présenté ses excuses au village victime. Devant l'autorité, les populations ont accepté le pardon mais ont exigé qu'aucun élève du lycée ne participe à l'enterrement de leur fils défunt. De dimanche 14 mars, c'est le mercredi 17 mars que l'élève Gnabo Yéré Kora Théodore a été enterré au cimetière de Garobo, son village natal. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie brigade ville de Daloa pour situer les responsabilités de chacun dans cet affrontement.
Koné St Aguy
Correspondant régional