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Politique Publié le samedi 20 mars 2010 | Le Patriote

Mah Sogona Bamba (Porte-parole d’ADO) répond au FPI - “Si Gbagbo perd l’élection, ça fait quoi ?”

Depuis quelques temps, le camp présidentiel est entré en campagne contre la liste électorale provisoire, passant d’une exigence à une autre. Ici, Mme Mah Sogona Bamba porte-parole d’ADO, bat en brèche toutes les thèses
Le Patriote : Vous avez été nommée porte-parole de campagne d’ADO. Mais on ne vous entend pas ces derniers temps.
Sogona Bamba-Arnault. : Je suis de la Communication c’est vrai, mais je suis aussi et avant tout une femme de terrain. Si vous ne me voyez pas dans les journaux, si vous ne lisez plus mes écrits ou ne m’entendez pas à la radio, si vous cherchez bien, vous me trouverez en train d’échanger avec les militants dans un grin à Abobo derrière-rails, ou en train de faire du porte-à-porte à Sépikaha ou animer un meeting à Biankouma. En politique c’est le terrain qui paie. Rien que le terrain. Voyez-vous, les politiciens se marchent sur les pieds à Abidjan, mais il faut aussi aller dans le pays profond pour porter la parole de son candidat et vendre son projet. Il faut rencontrer les villageois, les écouter, partager leur vie pendant un moment. Nos parents apprécient bien cela et ça tombe bien. Moi j’adore les villages.

Le Patriote : Les responsables du FPI demandent un audit et des croisements populaires pour finaliser la liste électorale provisoire. Qu’en pensez- vous ?
S.B.A. : Un audit et des croisements populaires ? Ils veulent plutôt dire un audit ivoiritaire. Une foire au cours de laquelle certains d’entre eux feront montre de leurs penchants tribaux. Que croyez-vous que cela puisse donner, si ce n’est la délation et, au bout, la rupture de la cohésion nationale ? Ces radiations injustes, illégales et fondamentalement exclusionistes, si on les perpétue, peuvent déclencher une guerre civile. Est-ce cela que Gbagbo veut ? La ville de Divo, où sont tombés les premiers manifestants, s’est embrasée à cause des radiations et non à cause du mot d’ordre lancé par le RHDP. Cela on ne le dit pas assez. Par ailleurs, nous avons entendu les interventions de certains responsables des Nations-Unies sur la Côte d’Ivoire. A propos de la liste des 5 300 000 personnes, le débat semble bien clos. Cette liste a été reconnue fiable et équilibrée. Elle fait partie des acquis sur lesquels aucune personne sérieuse, ne peut et ne doit revenir. Nous considérons donc que les uns et les autres vont finir par se laisser habiter par la sagesse pour qu’on avance. Il est temps que certains de nos frères arrêtent de jouer les délinquants politiques en revenant constamment sur leurs propres engagements et en multipliant les obstacles et les ruses pour ne pas aller aux élections, simplement parce qu’ils savent qu’ils vont les perdre. Il est trop facile de chanter qu’on est démocrate et qu’on est « enfant des élections » alors qu’on fait tout pour se maintenir sans élection au pouvoir. Une élection on la gagne ou on la perd. Si Gbagbo perd cette élection ça fait quoi ?

L.P. : Là où vous parlez d’Ivoirité et d’exclusion, le camp présidentiel, parle plutôt de fraudeurs à exclure.
S.B.A. : Cette histoire de fraude imaginaire de Mambé et la dissolution du gouvernement n’étaient qu’un écran de fumée pour cacher la vraie fraude à laquelle Gbagbo et son camp veulent s’adonner en radiant, en dehors du mode opératoire du contentieux, des nationaux ivoiriens et plus particulièrement les gens du Nord, comme on l’a constaté. Si ajouter des intrus sur la liste est une fraude -ce que personne n’a réellement fait- enlever de la liste les électeurs qui en ont le droit, est plus qu’une fraude massive. C’est même un crime, une violation des droits fondamentaux. C’est sur la base de cette même liste qu’on établira les cartes nationales d’identité. Donc de ces radiés, ils feront des apatrides. Cela est inacceptable. Dans la Déclaration universelle des Droits de l’homme, il est stipulé que « nul n’a le droit de priver un citoyen de sa nationalité ». Ce genre d’exclusions finit toujours par des guerres civiles et tribales. Mais, tout nous force à croire que ces radiations illégales et confligènes auxquelles les responsables du FPI veulent s’adonner, restent le seul espoir pour Gbagbo de gagner les élections prochaines. S’il n’arrive pas à réaliser ces radiations comme il le souhaite, Gbagbo continuera de nous faire aller de report en report. Parce qu’il a réellement peur de perdre le pouvoir qu’il veut conserver à vie.

L.P. : Qu’est-ce qui vous fait dire que Gbagbo ne peut pas gagner les élections alors que ses partisans le voient élu au 1er tour ? Des sondages qu’il a commandés les confortent dans cette hypothèse.
S.B.A.: S’ils croyaient aux sondages commandés, ils auraient tout mis en œuvre pour que nous allions à cette élection. Les vrais adversaires de Gbagbo sont dans son propre camp et ce sont ces flatteurs qui vont jusqu’à lui faire croire qu’il peut être élu au premier tour, alors qu’ils savent bien qu’au niveau de leur parti, ils ont bâclé les audiences foraines, ils n’ont pas réussi l’identification. Ils sont donc conscients de leur minorité. Par ailleurs, toutes les calamités qui nous tombent dessus, tous ces désastres, ces malheurs, ces problèmes de gouvernance, que nous constatons, ne militent pas en faveur de son bilan. Et puis, le temps- il semble ne pas le comprendre -joue paradoxalement contre lui car les Ivoiriens sont fatigués, ils n’en peuvent plus. Et, plus le temps passe, plus Gbagbo est de plus en plus décrié par le peuple à bout de souffle.

L.P. : Ses partisans au FPI disent que Gbagbo n’a pas d’adversaire en face de lui. Qu’en pensez-vous?
S.B.A. : Ils n’ont pas tout à fait tort, dans la mesure où les vrais adversaires de Gbagbo, ce sont ceux qui vont le détruire et qui vont finir par le faire tomber. Ils sont, sans conteste, dans son propre camp. Son plus farouche adversaire aujourd’hui est sa méconnaissance de la gestion des affaires de l’Etat. Les opposants, sont des adversaires politiques civilisés. Ses suiveurs, ce sont ses adversaires internes qui œuvrent tous les jours efficacement et sûrement à préparer sa chute prochaine. Ses vrais adversaires sont tous ces flagorneurs qui continuent de lui faire croire qu’il va gagner les élections alors qu’ils savent bien, que de par leur incompétence, leur égoïsme, leur arrogance et la haine qu’ils ont pour les autres Ivoiriens, ils ont fait fondre, comme beurre au soleil, la petite popularité dont se prévalait Gbagbo. Ce monsieur ne peut plus gagner d’élection en Côte d’Ivoire.

L.P. : Avec tous les pouvoirs que Gbagbo a, peut-on encore dire qu’il est minoritaire ?
S.B.A. : Certes, il a désormais un pouvoir financier colossal, il a un pouvoir de nomination et de révocation. Cependant, les quelques strapontins, les voitures et les millions que Gbagbo a déjà donnés et continue de donner à certains débauchés, ou soi-disant frustrés, issus des partis adverses, ne suffisent pas à faire basculer en sa faveur dans les urnes, ces dizaines de milliers d’Ivoiriens dont il aura forcément besoin des voix pour réduire l’écart naturel entre lui et des adversaires comme Ouattara ou Bédié. Je suis tout simplement ravie de constater que pour sa campagne, Il s’est entouré de beaucoup de vendeurs d’illusions, de brasseurs de vent, de menteurs professionnels et autres thuriféraires. J’ai entendu le tricheur le plus célèbre d’entre eux, dire devant le monde entier que sur 5 millions d’inscrits, 4 millions étaient des électeurs de Gbagbo. Mais aujourd’hui, ce gros mensonge a fait place à la peur dans leur camp. Tout le monde constate à travers la panique, la précipitation et la rage qu’on lit dans les actes et discours de Gbagbo, qu’il sent le sol filer petit à petit sous ses pieds. Les sondages et autres éloges quotidiens de ses technocrates de la brosse à reluire, ne suffisent plus à le rendre serein. Il a, sans doute, compris que ce qui manquait en compétence et en efficacité sur le terrain à ses grossistes du mensonge et de la calomnie qui sont à ses côtés, ils le donnaient en invectives contre ADO et Bédié. Mais, c’est en pure perte. Les injures et les mensonges ne sont pas pris en compte dans les urnes. Et Gbagbo, s’il va aux élections, sera proprement battu au grand bonheur de la majorité du peuple de Côte d’Ivoire. Cela, la minorité présidentielle le sait et elle traduit son impuissance à changer le cours des choses en violence verbale.

L.P. : Irons-nous un jour aux élections, du moment où Gbagbo semble diriger le calendrier ?
S.B.A. : Beaucoup d’Ivoiriens se le demandent. J’avoue que je suis de plus en plus sceptique. Quand on suit la presse proche de Gbagbo, on se rend compte d’une chose : au niveau de la haute Direction du FPI, une lecture patronymique, tribaliste et régionaliste de la liste électorale provisoire a été faite. Ils en sont arrivés à tort ou à raison- en tout cas par un raisonnement simpliste, primitif et instinctif- qu’ils ne peuvent, en aucun cas gagner ces élections. Gbagbo se ferait indubitablement étaler par Ouattara. Avec tous les crimes de sang, charniers, détournements et vols, qui jalonnent son règne, il est plus que jamais dans une logique de confiscation du pouvoir. C’est plutôt l’instinct de survie qui prend le dessus. Il a plus peur de la comparution devant un Tribunal pénal international que du simple fait de ne plus être chef de l’Etat. La parade qu’il a donc trouvée pour se maintenir au pouvoir, s’il est un jour contraint de se soumettre, pour une fois, au vote populaire, c’est de réussir à radier le gros des électeurs potentiels de ses adversaires de la liste électorale provisoire, en les faisant dénoncer par ses partisans, comme des étrangers. Il ne faut pas se leurrer : s’il ne réussit pas cette épuration ethnique de la liste électorale en sa faveur, Gbagbo, n’ira jamais et jamais aux élections face à Ouattara et Bédié.

L.P. : Alors quelle alternative l’opposition a-t-elle désormais ?
S.B.A. : Nous sommes dans un processus assisté. Il y a certes les acteurs ivoiriens que nous sommes, mais aussi le Facilitateur et la communauté internationale : CEDEAO, UA et ONU. Si Gbagbo sort à nouveau de l’APO pour créer un autre obstacle afin de retarder les élections, il faudra à nos leaders et au peuple, exiger la négociation d’un nouveau cadre institutionnel. Le schéma est simple. On a tout essayé, changé des Premiers ministres que Gbagbo a empêché de travailler, malgré leur bonne foi. Il faudra trouver une formule qui le neutralise et l’empêche d’influencer négativement la sortie de crise. La Résolution 1721 du Conseil de sécurité que l’ONU ne s’est pas donné les moyens d’appliquer, est une voie à explorer. La Communauté Internationale devra alors prendre en main l’organisation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est parce que Gbagbo est juge et partie qu’il crée les obstacles à sa guise. Il ne peut pas continuer à prendre le pays et le peuple ivoirien en otage. Il faut le mettre sur le même pied d’égalité que les autres candidats, en tout cas en ce qui concerne le processus électoral. C’est à cette seule condition que nous aurons enfin des élections qui soient pacifiques et transparentes. Ceci dit, je souligne que les Ivoiriens ont confiance en des arbitres qui sont le Premier ministre et la Commission électorale indépendante qui doivent les amener à des élections propres, fin mars-début avril prochain. Si cette période définie par le dernier CPC, ici à Abidjan lors de la dernière visite de Compaoré, n’est pas tenue, nous aviserons.

L.P. : Que faire si Gbagbo continue d’user de l’article 48 pour retarder les élections ?
S.B.A : Gbagbo est encore chef de l’Etat par arrangement. C’est d’ailleurs pour cela que je pense que l’art 48 dont il fait usage de manière intempestive, unilatérale et arbitraire ouvre la voie à des abus frisant la dictature. La référence de Gbagbo à la Constitution seulement quand ça l’arrange devrait faire l’objet d’un débat au sein du CPC. Pretoria II a été clair sur l’usage de cet Article. Il y est écrit que s’il s’avérait nécessaire d’avoir de nouveau recours aux dispositions de l’Article 48 de la Constitution, il faudrait en discuter avec le Médiatieur et les autres signataires de l’Accord. Pourquoi dit-on alors que c’est par l’article 48 qu’ADO et Bédié sont candidat. Ce n’est pas tout à fait juste. Le Président Mbeki avait suggéré l’usage de cet article pour une question précise, avec l’accord de tous les acteurs ivoiriens.

L.P. : Pourtant, Gbagbo est en place et semble jouir de tous les pouvoir lié à ce statut.
S.B.A. : L’erreur, dès le départ, a été d’accepter de regarder impassible Gbagbo jongler entre les accords de paix et la Constitution et de se référer à l’un ou/et à l’autre quand ça l’arrangeait. Mais qu’il souffre que je fasse remarquer ici qu’au regard de la Constitution il n’y a plus de Président de la République en Côte d’ Ivoire depuis octobre 2005. Notre constitution stipule en son article 35, alinéa1er que « le Président de la république est élu au suffrage universel direct pour 5 ans ». Après octobre 2005, qui est allé voter pour Gbagbo ? Gbagbo et ses partisans sur la base d’une interprétation erronée des articles 38 et 39 (qui ne s’appliquent qu’au cas où le déroulement normal d’une élection est interrompu par certains évènements) ont braqué le pouvoir par un coup d’Etat constitutionnel. Depuis nous avons affaire à une autre rébellion dirigée par Gbagbo. De grands constitutionalistes comme le Pr. Wodié ont parlé de vide constitutionnel. Gbagbo et ses partisans se sont accrochés à leur fausse interprétation des articles 38 et 39 pour garder le pouvoir. Mais il faut se rappeler que dans leur interprétation fallacieuse de la Constitution ils n’ont été suivis ni par l’opposition ni par la Communauté Internationale qui a pris acte de la fin du mandat de Gbagbo avant de le maintenir comme Chef d’Etat, pour 12 mois par la résolution 1633.

L.P. : Quelles sont-donc les implications politiques de ce que vous dites?
S.B.A. : J’insiste sur le fait que Gbagbo n’a pas été élu après 2005 Président de la République. Il est en place grâce aux accords politiques. Mais, si on considère que Gbagbo est toujours Président de la République, dans ce cas il aura achevé les 2 mandats admis par notre Constitution en octobre 2010. Je pense que dans l’esprit de l’article 35, il est clair que ce n’est pas la réélection en tant que telle qui a motivé le constitutionnaliste, mais le temps passé à la tête de l’Etat. Ce dernier a trouvé qu’au plus 10 ans par Président était suffisant. Par décence, Gbagbo devrait se retirer. Il est bon d’ouvrir ce débat dès maintenant, car il ne nous reste plus que quelques mois avant cette échéance.
Edgar Kouassi


Rencontre FN-PDCI/ Me Affoussy Bamba (Porte-parole FN) :
“Le désarmement n’est pas un préalable à l’organisation de l’élection”
Une forte délégation des Forces Nouvelles conduite par le ministre Koné Mamadou et composée entre autres, de Sidiki Konaté, d’Alain Lobognon et Affoussy Bamba, nouvellement nommée porte-parole des FN s’est rendue, hier, à la Maison du PDCI à Cocody. Il s’est agit de faire le point du conclave des FN mais aussi pour les FN, de donner leur position après la sortie de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire aux Nations Unies, Aristide Djedjé
« J’aimerais d’abord placer cette rencontre sous le signe des retrouvailles avec nos frères et amis du PDCI. Une rencontre au haut niveau, conduite du côté du PDCI par le Pr Alphonse Djedjé Mady et pour les FN par le ministre d’Etat, le ministre Koné Mamadou. Cette rencontre, doit être située dans le cadre de la recherche permanente de la concertation et du consensus que souhaite ardemment, le secrétaire général des FN, le Premier ministre Guillaume Soro, qui souhaite que nous donnions la position des FN après le conclave que nous avons eu à Bouaké du 6 au 14 mars 2010. Conclave au cours duquel plusieurs points ont été évoqués, notamment le désarmement, la liste électorale. Sur ces sujets, nous avons indiqué au PDCI qu’il était important que les FN donnent leur position et disent clairement comment les chose allaient se passer pour qu’on aille à l’élection présidentielle. C’est ainsi que les FN ont annoncé en primauté au PDCI, qu’ils allaient tenir une conférence de presse, ce lundi pour expliquer en profondeur leur position. Mais avant, nous avons un communiqué à vous lire :
Lors de la séance du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ambassadeur Aristide Djedjé, s’est livré à un exercice de dénonciation systématique des FN en les épinglant comme ceux qui bloquent le processus de sortie de crise. L’Ambassadeur a indiqué également que les FN refusaient de désarmer et que ce refus de désarmement empêcherait la tenue de l’élection présidentielle et que son camp n’irait jamais à cette élection sans le rétablissement de l’autorité de l’Etat. Il a également ajouté devant le Conseil de sécurité des Nations Unies que le territoire était coupé en deux et que du fait de ce découpage de ce territoire en deux, il était interdit à certains candidats et à ses partisans et qu’également une télévision privée qui émettait sur le territoire empêchait ce candidat de divulguer les informations qu’il devait donner à ses partisans. Les forces Nouvelles sont indignées et surprises que ledit ambassadeur qui est membre de CEA n’ait pas choisi ce cadre pour régler les problèmes si cela était nécessaire mais plutôt qu’il choisisse de façon unilatérale une tribune telle que celle des Nations Unies pour étaler ses préoccupations. Or, il n’est pas sans ignorer que l’Accord politique de Ouagadougou a réglé clairement ces questions. L’APO qui a réglé ces questions estime que le désarmement n’est pas un préalable à l’organisation de l’élection comme il tente de nous le faire croire. Face à de tels faits graves, les FN ont décidé de réagir par la conférence de presse dont je vous parlais tantôt.

Q. Est-ce que pour les Forces Nouvelles on peut aller aux élections ?
AB : je pense qu’on peut aller aux élections. Comme je vous le disais, c’est de tout cela qu’il sera question le lundi. Je n’ai pas envie d’entamer la conférence de presse maintenant. Nous avons eu une rencontre avec nos amis du PDCI. Nous allons expliquer clairement notre position.
Par Thiery Latt
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