La blague récente d'un humoriste belge, François Pirette, a publiquement mis en évidence le caractère ubuesque de l'emploi des langues dans certaines municipalités flamandes proche de Bruxelles et la ségrégation délibérée qu'elles organisent à l'égard des francophones belges.
François Pirette, qui piège régulièrement des personnes pour son émission quotidienne sur la radio commerciale Bel-RTL, a téléphoné à la municipalité flamande de Dilbeek, aux portes de la Région bruxelloise. Se faisant passer pour un diplomate ivoirien en quête d'informations, il se voit d'abord répondre en néerlandais par un fonctionnaire. Celui-ci avoue rapidement qu'il comprend et parle le français mais se voit interdire tout usage de cette langue.
Devant l'insistance de son interlocuteur, qui souligne que "l'un de ses collègues" veut acheter une maison dans la commune, le fonctionnaire va interrompre plusieurs fois la conversation afin de réclamer de ses supérieurs le droit de s'exprimer en français. Il l'obtiendra finalement. Seulement, explique-t-il, parce qu'il a affaire à un diplomate étranger. Il va ensuite rassurer le prétendu Ivoirien : même si la municipalité entend préserver le "caractère flamand" de la région, elle ne fera pas de difficulté au diplomate, même s'il ne parle pas le néerlandais. Le fonctionnaire sous-entend que ce ne serait pas le cas avec des compatriotes francophones.
François Pirette, qui piège régulièrement des personnes pour son émission quotidienne sur la radio commerciale Bel-RTL, a téléphoné à la municipalité flamande de Dilbeek, aux portes de la Région bruxelloise. Se faisant passer pour un diplomate ivoirien en quête d'informations, il se voit d'abord répondre en néerlandais par un fonctionnaire. Celui-ci avoue rapidement qu'il comprend et parle le français mais se voit interdire tout usage de cette langue.
Devant l'insistance de son interlocuteur, qui souligne que "l'un de ses collègues" veut acheter une maison dans la commune, le fonctionnaire va interrompre plusieurs fois la conversation afin de réclamer de ses supérieurs le droit de s'exprimer en français. Il l'obtiendra finalement. Seulement, explique-t-il, parce qu'il a affaire à un diplomate étranger. Il va ensuite rassurer le prétendu Ivoirien : même si la municipalité entend préserver le "caractère flamand" de la région, elle ne fera pas de difficulté au diplomate, même s'il ne parle pas le néerlandais. Le fonctionnaire sous-entend que ce ne serait pas le cas avec des compatriotes francophones.