La délégation de la mission conjointe du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad) était face à la presse vendredi dernier, à Yamoussoukro. Ce, juste après avoir présenté les résultats de leur mission et recommandations au Président Gbagbo. Se prononçant sur la réforme de la filière café-cacao et du secteur de l'électricité, Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire a levé un coin de voile sur le contenu des discussions avec le Comité de gestion de la filière café-cacao (Cgfcc) et des acteurs de la réforme. "Sur ces deux dossiers, nous avons eu des échanges fructueux avec la partie ivoirienne. La mission a surtout apprécié qu'au-delà du comité de gestion, les travaux relatifs à cette réforme soient ouverts aux paysans, aux multinationales, aux exportateurs. En somme, à tous les acteurs de la filière. Ce qui permettra d'aboutir à une réforme qui fera l'objet d'un consensus national", a dit M. Madani. Avant d'ajouter que la Banque mondiale et la Côte d'Ivoire se sont accordées pour aller au-delà des solutions conjoncturelles au niveau de l'énergie. Quant à Mme Ross Doris, le chef de la mission du Fmi pour la Côte d'Ivoire, elle a dit que le programme économique de 2010 se déroule dans un environnement qui s'est sensiblement dégradé. Les évènements sociopolitiques de février et le délestage d'électricité ont entraîné un ralentissement de l'activité et la croissance économique pourrait se tasser légèrement à 3%. L'inflation selon elle devrait se relever à 2,5% à fin 2010. "La mission se réjouit de ce que les autorités ont réaffirmé les objectifs majeurs ces défis inattendus. La maîtrise des déficits publics reste un pilier important du programme économique. Dans ce cadre, les efforts de collecte de revenus doivent s'intensifier notamment pour retrouver le niveau normal de collecte de revenus à la douane ", a-t-elle ajouté. Par ailleurs, la mission estime que l'année 2010 doit enregistrer des progrès significatifs dans la mise en œuvre des réformes structurelles et des mesures courageuses devraient être prises pour éliminer à terme le déficit du secteur électrique et assurer la pérennité de l'offre. Sans oublier la viabilité des secteurs de l'eau potable et des produits pétroliers.
Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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