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Économie Publié le samedi 20 mars 2010 | Le Patriote

Fraude sur les impôts - L’Etat perd environ 500 milliards de FCFA par an

L’instauration de taxes parafiscales par les ministères a été fortement décriée hier au petit-déjeuner débat de la Confédération des Grandes Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). C’était à l’hôtel Pullman, au Plateau. Les échanges ont été articulés, autour du thème, « lutte contre la fraude et la réduction du poids de l’impôt sur l’économie nationale». Président de la CGECI, M. Jean Kacou Diagou, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « fraude à la fiscalité ». « Les entreprises souffrent de toutes ces taxes qui ne disent pas leur nom et qui vont dans des poches autres que celles de l’Etat », a t-il déploré. C’est pourquoi, M. Diagou a exhorté la Direction Générale des Impôts (DGI), à aider les entreprises à éradiquer « totalement » cette parafiscalité « sauvage ». En retour, le président de la CGECI s’est engagé à mettre tout en œuvre pour aider la DGI à lutter contre les pratiques frauduleuses, « pour qu’en lieu et place de l’informel et de l’incivisme, l’entreprise citoyenne soit la norme en Côte d’Ivoire». Enfin, M. Diagou a signalé que la sécurisation de l’environnement des affaires et l’instauration d’un climat de confiance devraient permettre de relancer les activités des entreprises qui ont souffert de la crise et de créer un environnement attractif pour les investisseurs. De son côté, Lambert Fêh Kessé, directeur général des impôts, a fait savoir que la fraude représente une perte annuelle d’environ 500 milliards de FCFA et touche tous les secteurs d’activités et tout type d’impôt, notamment la fraude primaire, qui se limite au petit commerçant, la fraude sauvage, qui s’étend au niveau de l’économie parallèle notamment les non-déclarations d’activités, la délocalisation des entrepôts, le changement fréquent du lieu de l’entreprise, les ventes aux carrefours, la fraude intellectuelle et la fraude sur l’impôt général sur le revenu (IGR). A ce niveau, Lambert Fêh Kessé a noté que sur une population de 20 millions d’habitants, seuls 849 déclarent spontanément l’IGR. Ce chiffre est reparti entre 33 Français, 153 Libanais et Syriens et 663 Ivoiriens. Face à ce faible taux, la DGI a décidé d’aller vers les contribuables ivoiriens pour les inciter à souscrire, dès le mois de mai. « Cette année, nous allons faire la promotion de l’IGR. Des agents recenseurs passeront dans les lieux d’habitation et les lieux de travail pour y déposer des déclarations IGR» a-t-il annoncé. Se tournant vers le secteur privé, le directeur général des impôts a demandé aux entreprises d’aider l’Etat à recouvrer ses recettes en combattant la fraude.

Sogona Sidibé
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