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Économie Publié le samedi 20 mars 2010 | Fraternité Matin

Impôts : Le secteur privé dénonce la parafiscalité

Lambert Feh Kessé, directeur général des impôts, a échangé avec le patronat ivoirien regroupé au sein de la Cgeci, le vendredi 19 mars, à l’hôtel Pullman, sur les enjeux d’un payement régulier des impôts. Invité par la Confédération générale des entreprises de Côte d’ivoire (Cge-ci), la Chambre de commerce européenne de Côte d’Ivoire (Cceci), la Chambre de commerce suisse en Côte d’Ivoire (Ccsci) et la Chambre de commerce belge en Côte d’Ivoire (Ccbci), à animer un déjeuner débat sur le thème : «Lutte contre la fraude et réduction du poids de l’impôt sur l’économie ivoirienne », le directeur général des impôts, a défendu la loi fiscale en cours et demandé aux hommes d’affaires de collaborer avec l’administration fiscale, en déclarant régulièrement leurs impôts et en aidant à débusquer les fraudeurs.

Selon Lambert Feh Kessé, un bon recouvrement des impôts permet à l’administration d’engranger une bonne masse ; ce qui pourrait comme conséquence contribuer à baisser le niveau des taux d’imposition. «Des baisses de taux d’impôt peuvent intervenir, si des recettes importantes sont engrangées du fait de la lutte contre la fraude fiscale», a-t-il indiqué. Le patron de l’administration fiscale ivoirienne a soutenu que les Ivoiriens ont hérité «de nos ancêtres les Gaulois» une habitude de mauvais payeur d’impôts. Toutes choses qu’il entend corriger en inculquant la culture des impôts à la base.

Ce à travers le programme de civisme fiscal qu’il a introduit à l’école. En attendant l’avènement de ces citoyens ivoiriens nouveaux qui paieraient leurs impôts sans qu’on leur fasse la chasse, Feh Kessé dit avoir initié des mesures pour réduire la fraude. «J’ai demandé aux banques et à la Cie d’exiger un numéro de compte contribuable pour l’ouverture des comptes bancaires professionnels ou les abonnements professionnels à la Cie. Ces mesures ne sont pas encore très bien appliquées, mais nous allons veiller à sa bonne application », a-t-il prévenu. L’invité principal du déjeuner débat, a, en outre, fustigé les Ivoiriens pour leur indifférence face à la fraude qui se déroule sous leur nez. Il a toutefois reconnu que les traces des impôts payés ne sont pas visibles. Il a justifié cela par les efforts pour la sortie de crise et le poids de la dette qui plombe le budget général de l’Etat.

Prenant la parole après les échanges, Jean Kacou Diagou, président du Conseil d’administration de la Cgeci, a souligné que la lutte contre la fraude est l’affaire de tous et non de la seule administration fiscale. Il a insisté sur le poids de la parafiscalité imposé par certains ministres et qui grève le niveau d’imposition des entreprises. Cette pratique qu’il a qualifiée de «fraude fiscale » constitue, selon lui, un autre obstacle à l’émergence d’entreprises performantes en Côte d’Ivoire. Exprimant son adhésion au fait que l’augmentation de la recette fiscale à travers un bon niveau de recouvrement devrait déboucher sur une baisse de la pression fiscale, le président de la Cgeci a demandé que de nouvelles procédures soient explorées en dehors du système déclaratif en vigueur en Côte d’Ivoire.

Etait présent à ces débats, le nouveau ministre de l’industrie Dosso Moussa. Dans une brève intervention, il a indiqué que tout le monde a sa part de responsabilité dans la fraude fiscale. Revenant à la question de la parafiscalité imposée par les ministères, il a indiqué qu’en concertation avec le secteur privé, cette question va être traitée en profondeur.

David Ya
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