La ballade des officiels ivoiriens continue dans la capitale du Burkina Faso. Le dernier à rencontrer le facilitateur du dialogue inter ivoirien est le président du conseil constitutionnel. Le professeur Paul Yao N’Dré s’est entretenu avec Blaise Compaoré le lundi dernier à Ouagadougou. Officiellement, le juge des élections en Cote d’ivoire a voulu prendre les enseignements du président du Faso pour bien conduire sa mission dans la sortie de crise. A sa sortie d’audience cependant, l’ancien directeur de campagne de Laurent Gbagbo dans la région de Divo dont il présidait également le conseil général pour le compte de son parti, le Front populaire ivoirien, a indiqué qu’il fallait un consensus sur la liste électorale pour des élections apaisées en Côte d’ivoire. En fait, là se trouve la raison véritable de ce saut dans la capitale du pays des hommes intègres de ce juge devenu très bavard dans le processus électoral. Yao N’Dré vole au secours des siens bien mal en point depuis la déclaration du conseil de sécurité dans lequel l’Onu a indiqué avoir certifié la liste électorale comportant cinq million trois cents mille électeurs. Cette position est celle de la Facilitation et de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest. Elle est cependant combattue par le camp du chef de l’état ivoirien qui entend la remettre en cause. Par tous les moyens ! En s’invitant dans le dossier par le bout du nécessaire consensus sur la listé électorale, garant de la sérénité et la paix dans le pays, le juge se fait l’avocat de son parti. Son plaidoyer se veut neutre et mue par la recherche de la concorde nationale. Un argument auquel tout le monde devrait prêter attention. Pour une sortie pacifique dans la crise. Le jeu cependant est clair. En s’impliquant pour que la certification de l’ONU d’une étape aussi importante des élections soit revue, Yao N’Dré veut tout discréditer et sauver son camp.
D. Al Seni
D. Al Seni