Le Front populaire ivoirien a perdu l’un de ses pionniers à Dabou. André Sess Mboua a tiré sa révérence laissant derrière lui, dans le Leboutou, un parti divisé.
Le gotha du parti de Laurent Gbagbo était, samedi, dans le village d’Orbaff, pour accompagner à sa dernière demeure André Sess Mboua, le fédéral Fpi de Dabou. A la tête de la délégation officielle du Fpi, son président, Pascal Affi Nguessan. Sess Mboua André, fédéral Fpi de Dabou depuis 2001, décédé le 1er février dernier, à l’âge de 69 ans, a été porté en terre, samedi, à Orbaff, son village natal. Pascal Affi Nguessan, le président du Fpi, au nom de son parti, a rendu un hommage appuyé au militant: «Je suis venu pleurer l’un des pionniers du Fpi à Dabou. Car, pour moi, Sess Mboua et Memel Fotê sont ceux qui ont implanté le Fpi dans la région de Dabou», a-t-il dit. A la tête d’une délégation composée de Martin Sokoury Bohui, Odette Sauyet et du gouverneur d’Abidjan, Pierre Amondji, il a offert 3 millions et fait de nombreux dons au nom du parti.
Quel Fpi laissé en héritage?
André Sess Mboua s’en est allé après 9 ans de pouvoir à la tête du Fpi à Dabou. Il laisse un héritage difficile à gérer à son successeur ? Une famille disloquée où trois camps s’affrontent. Bien avant son décès, affaibli par le mal qui depuis longtemps le rongeait, le fédéral Fpi a mis ses activités politiques en veilleuse. Toute chose qui a favorisé l’éclosion des clans. Le mercredi 7 février 2007, le camp Serge Agnero (président de l’union des socialistes Fpi) a réussi à réunir 18 des 25 secrétaires de section Fpi du département pour demander dans une motion adressée à la direction du parti, la destitution du fédéral pour incompétence. Celui amené par Paul Wood Agnero (DDC de Gbagbo à Dabou), dont fait partie le fédéral, ne mettra pas long temps pour réagir. Un collège dit des secrétaires de section est convoqué. 7 répondent à l’appel et apportent leur soutien au fédéral. Une autre crise, celle de la gestion de la direction de campagne va longtemps opposer Serge Agnero à Paul Wood Agnero. Le premier ira jusqu’à tordre le cou à la discipline du parti pour créer une DDC bis et s’autoproclamer Ddc naturel de Gbagbo à Dabou. La direction du parti tentera par tous les moyens d’éteindre le feu sans succès. A côté de ces deux clans, Adoux Essoh Augustin, président du conseil général du département, organise autour de lui un troisième camp de soutien à sa personne en vue de se repositionner aux prochaines élections du conseil général. Toute chose à laquelle s’opposent les deux premiers camps. Et pour mieux marquer l’existence de ces camps, Serge Agnero et Adoux Essoh n’ont pas pris part aux cérémonies funéraires du fédéral à Orbaff. L’autre difficulté que devra affronter le successeur du défunt fédéral sera incontestablement la gestion de la crise née de la succession du fédéral. Le probable successeur, Gnamian François, cadre du département, ayant été écarté au profit d’Aké Ignace, l’homme de main du Ddc Paul Wood. La pilule difficile à avaler pour l’évincé qui est venu aux cérémonies funéraires avec dans ses valises une lettre de démission du Fpi.
Sam-Wakouboué
Correspondant régional
Leg/ Affi NGuessan aura fort à faire pour recoller les morceaux dans la région du Leboutou.
Le gotha du parti de Laurent Gbagbo était, samedi, dans le village d’Orbaff, pour accompagner à sa dernière demeure André Sess Mboua, le fédéral Fpi de Dabou. A la tête de la délégation officielle du Fpi, son président, Pascal Affi Nguessan. Sess Mboua André, fédéral Fpi de Dabou depuis 2001, décédé le 1er février dernier, à l’âge de 69 ans, a été porté en terre, samedi, à Orbaff, son village natal. Pascal Affi Nguessan, le président du Fpi, au nom de son parti, a rendu un hommage appuyé au militant: «Je suis venu pleurer l’un des pionniers du Fpi à Dabou. Car, pour moi, Sess Mboua et Memel Fotê sont ceux qui ont implanté le Fpi dans la région de Dabou», a-t-il dit. A la tête d’une délégation composée de Martin Sokoury Bohui, Odette Sauyet et du gouverneur d’Abidjan, Pierre Amondji, il a offert 3 millions et fait de nombreux dons au nom du parti.
Quel Fpi laissé en héritage?
André Sess Mboua s’en est allé après 9 ans de pouvoir à la tête du Fpi à Dabou. Il laisse un héritage difficile à gérer à son successeur ? Une famille disloquée où trois camps s’affrontent. Bien avant son décès, affaibli par le mal qui depuis longtemps le rongeait, le fédéral Fpi a mis ses activités politiques en veilleuse. Toute chose qui a favorisé l’éclosion des clans. Le mercredi 7 février 2007, le camp Serge Agnero (président de l’union des socialistes Fpi) a réussi à réunir 18 des 25 secrétaires de section Fpi du département pour demander dans une motion adressée à la direction du parti, la destitution du fédéral pour incompétence. Celui amené par Paul Wood Agnero (DDC de Gbagbo à Dabou), dont fait partie le fédéral, ne mettra pas long temps pour réagir. Un collège dit des secrétaires de section est convoqué. 7 répondent à l’appel et apportent leur soutien au fédéral. Une autre crise, celle de la gestion de la direction de campagne va longtemps opposer Serge Agnero à Paul Wood Agnero. Le premier ira jusqu’à tordre le cou à la discipline du parti pour créer une DDC bis et s’autoproclamer Ddc naturel de Gbagbo à Dabou. La direction du parti tentera par tous les moyens d’éteindre le feu sans succès. A côté de ces deux clans, Adoux Essoh Augustin, président du conseil général du département, organise autour de lui un troisième camp de soutien à sa personne en vue de se repositionner aux prochaines élections du conseil général. Toute chose à laquelle s’opposent les deux premiers camps. Et pour mieux marquer l’existence de ces camps, Serge Agnero et Adoux Essoh n’ont pas pris part aux cérémonies funéraires du fédéral à Orbaff. L’autre difficulté que devra affronter le successeur du défunt fédéral sera incontestablement la gestion de la crise née de la succession du fédéral. Le probable successeur, Gnamian François, cadre du département, ayant été écarté au profit d’Aké Ignace, l’homme de main du Ddc Paul Wood. La pilule difficile à avaler pour l’évincé qui est venu aux cérémonies funéraires avec dans ses valises une lettre de démission du Fpi.
Sam-Wakouboué
Correspondant régional
Leg/ Affi NGuessan aura fort à faire pour recoller les morceaux dans la région du Leboutou.