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Politique Publié le mercredi 24 mars 2010 | Le Mandat

Regain de tension, positions tranchées des ex-belligérants : Le vrai deal Soro-Gbagbo se dévoile

Un grand danger guette la Côte d’Ivoire. Un véritable chaos semble se dessiner à l’horizon avec les incessants regains de violences verbales et autres positions tranchées de velléités de reprise des hostilités. Ces pseudo-crises ne cachent-elles pas le deal entre Gbagbo et Soro pour gouverner indéfiniment la Côte d’Ivoire sans jamais organiser des élections ? En effet, dire aujourd’hui que "Gbagbo et Soro ne veulent pas des élections" tend à devenir une lapalissade. Plus personne ne croit aux dires des deux belligérants (ex-belligérants n’est plus approprié). Tant leurs pas de tango autour du processus de sortie de crise n’inspirent pas confiance et inquiètent. Gbagbo et Soro veulent-ils finir la crise par les armes ? De fait, après la publication de la liste électorale provisoire établie par la Commission électorale indépendante (CEI), tout le monde pensait qu’enfin, les élections pouvaient se tenir. Mais c’était sans compter avec la mauvaise foi du FPI et des Forces nouvelles. Une crise a été créée de toutes pièces et soutenue par le camp présidentiel sans que Soro et ses hommes n’en disent grand-chose. Cela a abouti à la dissolution concomitante de la CEI et du gouvernement Soro I. La nouvelle CEI et le gouvernement Soro II étant mis en place, avec césarienne, l’on a espéré une fois de plus que la date de la Présidentielle serait fixée. Là encore, les espoirs des Ivoiriens ont été de courte durée. Au nom de Gbagbo et du camp présidentielle, Affi N’guessan, Martin Sokouri Bohui, Blé Goudé et tous les affidés du FPI, s’attaquent au Premier ministre Guillaume Soro et les Forces Nouvelles. Ils revendiquent, de manière cacophonique, de nouvelles conditions pour que les élections aient lieu. D’un côté le président du FPI qui, par ses sorties, ne cache pas son désir de finir la guerre par la guerre avec des propos très provocateurs de l’autre côte, Sokouri Bohui demande qu’"Il faut renouveler toutes les CEI locales (…), donner à tous les 31 membres de la CEI centrale la même voix délibérative (…) et, enfin, auditer les 429.031 cas litigieux," quand Blé Goudé insulte le Premier ministre et ses partisans au cours de ses meetings à Soubré et à Gagnoa. Il demande, comme Affi N’guessan, "le désarmement avant les élections", un débat qu’on pensait clos après la signature de l’APO en 2007 et son dernier avenant complémentaire, l’an dernier.

Mais voici qu’un nouveau regain de violences verbales qui ne cache pas l’envie d’en découdre par les armes s’installe. Gbagbo, selon l’actualité, veut démettre encore Soro de son poste de Premier ministre en utilisant encore l’article 48 de la Constitution (à problème). Finalement, certains observateurs de la vie sociopolitique et surtout de cette crise qui dure depuis 2002, deviennent sceptiques. " Soro au Nord avec ses armes, Gbagbo au Sud avec aussi ses armes, on n’ira jamais aux élections. Ils gouverneront ce pays sans que personne ne lève le petit doigt. C’est, à la limite, de la comédie que ces soi-disant ex-belligérants nous servent, quand ils parlent d’aller aux élections. C’est même un complot contre le peuple ivoirien", pensent-ils en substance. Est-ce que l’Accord politique de Ouagadougou (APO) qui, à l’issue du dialogue direct, a promis régler le problème ivoirien en 10 mois, qui court depuis plus de 36 mois, n’a pas consacré le pacte entre Gbagbo et Soro afin qu’ils dirigent indéfiniment la Côte d’Ivoire ? Les attitudes de part et d’autre des ex-belligérants ne disent pas le contraire. Le vrai deal se dévoile.

GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
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