Santé / Après la visite des Chu : Le ministre Eugène Aka Aouélé attendu dans les Fsucom

Le ministre de la Santé et de l'Hygiène publique, Eugène Acka Ouéllé a fait l'état des lieux des Chu la semaine dernière. Pour le droit à la santé des moins nantis, il doit faire le tour des Fsucom du District d'Abidjan.

Le ministère de la santé et de l'Hygiène publique a un nouveau ministre, en la personne d’Eugène Aka Aouélé. C'est une occasion toute trouvée pour lui faire l'état des lieux à travers la politique de santé en vigueur et plus particulièrement les centres de santé à gestion communautaire.

Initiée par le président Bédié lorsqu'il était au pouvoir, l'implantation des formations sanitaires à gestion communautaire suit son cours. Aujourd'hui on dénombre 37 centres à travers le district d'Abidjan. Ce qui est insuffisant eu égard à la politique des initiateurs. Le professeur Maurice Kacou Guikahué, l'ex-ministre de la Santé publique a donné des précisons sur la naissance de ces hôpitaux de proximité lors de son passage à la Fsucom (Formation sanitaire urbaine à gestion communautaire) de Yopougon Wassakara. C'était le 4 juin 2009 où il présidait la semaine de dépistage gratuit (3000 tests des dépistages, diabète, insuffisance rénale, hypertension artérielle) organisée par Ouattara Clément, Pca de cette Fsucom et président du Rénascom-ci (Réseau national des centres de santé communautaire de Côte d'Ivoire). Face aux populations et à la marraine de la cérémonie, Mme Henriette Konan Bédié, il a révélé ceci :" cette politique prévoyait un dispensaire tous les 20 kilomètres". Et d'ajouter qu'il était prévu l'ouverture de 22 centres par an. La prévision initiale était de bâtir 66 centres de santé à travers le district d'Abidjan dans l'intervalle de 1999 à décembre 2001. Cet objectif n'a pas été atteint puisqu'aujourd'hui, on dénote un déficit de 35 centres à base communautaire.

Il est donc important que les gouvernants actuels accordent une oreille attentive à la santé communautaire dite de proximité. L'on se souvient d'ailleurs que lors des évènements malheureux des déchets toxiques et des grèves du personnel de santé, les Fuscom sont mises à forte contribution. Pour pallier les déficits des CHU, CHR et autres lieux de santé publique.

Malheureusement, ces établissements d'intérêt national éprouvent de nombreuses difficultés. Le président du Renascom-ci, Ouattara Clément a toujours souhaité que le gouvernement, à travers les ministères de la Santé publique, jette un sérieux regard sur la politique de proximité de ces hôpitaux qui soignent à coût social. Ces cris du cœur sont restés lettre morte. La santé ayant un prix, il faut que l'accent soit mis sur le développement des Fuscom où les coûts pratiques sont modérés et tiennent compte de la vie dure résultante de la situation inflationniste que vit la Côte d'Ivoire. Le nouveau ministre de la Santé, Eugène Aka Aouélé pourra t-il prêter une oreille attentive au droit à la santé des populations qui passe par des soins à moindre coût ? On attend de voir.

Après avoir fait l'état des lieux dans les différents Chu du District d'Abidjan, le ministre de la Santé est beaucoup attendu dans les différents Fsucom. L'un des grands chantiers de soin de proximité qui se meurt.

N. Jean-Yves