Tout est parti du meeting, animé par le général Blé Goudé dimanche dernier, à la place Laurent Gbagbo. Les organisateurs ont invité à cette rencontre l’une des deux tendances fescistes. L’autre groupe s’est senti lésé et a décidé de se faire entendre. Mais les moyens, pour le faire, ne sont pas pacifiques. Agressions physiques et verbales de certains éléments du camp opposé pendant que le meeting se déroulait. Lundi, acte 2 de la rivalité fratricide. Les Fescistes délogent des salles de classes leurs camarades pour se retrouver dans les rues de la ville. Barricades par-ci, par-là, empêchant la circulation de véhicules. Ils ne s’arrêtent pas là. Les pauvres chauffeurs de taxi vont faire les frais de cette rivalité. Ils sont pris pour cible et les vitres de leurs voitures volent en éclats. Pris de peur, les commerçants ont préféré baisser rideau. Dans les quartiers comme Garahio et Soleil, l’on a dénombré, selon les responsables des transporteurs, 9 taxis endommagés. La réaction des taximen ne s’est pas fait attendre. Ils ont immédiatement déclenché un arrêt de travail depuis mardi. Le préfet qui les a rencontrés leur a demandé de reprendre du service. Il a promis de rencontrer la Fesci et surtout mener une enquête afin de situer les responsabilités. Mais les chauffeurs estiment qu’ils ne reprendront le travail qu’après avoir été dédommagés à hauteur des préjudices subis. Jusqu’à hier, aucun taxi ne circulait. Quant aux chefs d’établissements secondaires, ils auraient demandé aux élèves de rester chez eux par mesure de sécurité. Depuis deux jours donc, la ville a perdu de son animation habituelle.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa