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Société Publié le vendredi 26 mars 2010 | Nuit & Jour

Cinquantenaire Simon Bolivar / Sery Bailly: "L’Amérique Latine est le partenaire naturel de l’Afrique"

L’hommage à Simon Bolivar ferme le premier cycle de la rubrique « héros du monde », après Chouen Lai, Agostino Neto, Francklin Roose Velt, Willy Brandt, qu’organise la fondation Harris Memel Fôté le jeudi 25 mars dernier. C’était au II Plateaux Vallon. Deux conférences ont meublé cette cérémonie, hommage, tout en mettant en exergue le lien entre l’Afrique et les peuples d’Amérique latine, peuple colonisé et bafoué.

En cette année 2010 marquée par le cinquantenaire des indépendances des pays d’Afrique francophone, la fondation Harris Memel Fôté a décidé de célébrer Simon Bolivar. Héros des indépendances sud-américaines, stratège militaire, grand homme d’Etat et figure de proue du fédéralisme sud-américain. « Parler de Bolivar en cette année 2010, c’est parler de nous même. En ce sens qu’au-delà de l’Amérique Latine, Bolivar se voulait l’interprète de tous les peuples opprimés, colonisés et martyrisés » a affirmé, le professeur Sery Bailly, président de la fondation et modérateur du moment à la faveur des deux conférences. Avant d’ajouter, « connaître Bolivar, c’est le ramener à notre expérience historique pour tirer les leçons de sa vie palpitante et riche en enseignements ». Pourquoi donc Simon Bolivar comme héros de l’Amérique ? Plusieurs raisons expliquent ce choix de l’intelligentsia ivoirien. Bolivar est un héros incontournable de l’Amérique Latine, mais un « héros universel », c’est pourquoi au niveau mondial, il existe le prix international, Simon Bolivar institué par l’UNESCO pour promouvoir, la liberté, l’indépendance et la dignité des peuples. Le renforcement de la solidarité entre les nations et bien sûr les vœux qui lui étaient particulièrement chers. Le développement d’un nouvel ordre social, économique et culturel international. Pour en savoir plus sur le héros, le premier thème de la conférence : « vie de Simon Bolivar » prononcé par le professeur Didia Yaba Célestine, enseignante à la faculté d’Espagnole a mis en exergue les qualités d’homme d’Etat du héros malgré un chemin peu balisé : précoce de la femme de sa vie, ses échecs en politique et une fin tragique : Ironie du sort, il mourut pauvre, lui qui était si généreux. Tout, en montrant dans cette première conférence, les talents et le génie politique du héros, sa politique Latine et son sens des valeurs élevées. Ce qui a fait dire que Simon Bolivar était : « Grand par la pensée, grand dans l’action, grand dans l’infortune, grand dans la mort, un grand homme, comme homme tout simplement ». Kouakou Koffi dans la deuxième conférence autour du thème : ‘’Bolivar et l’unité de l’Amérique Latine : quelles leçons pour l’Afrique’’ a mis l’accent sur les qualités d’avant gardistes du héros. Apôtre de la liberté, il s’est surtout très vite imposé comme le chantre de la ‘’démocratie non rationnelle’’, la démocratie stipulant plus de justice sociale, partage de la richesse… » C’est l’anti-thèse de la soumission, de l’impération qui est une autre forme de néo colonialisme et le refus de l’esclavagisme », a affirmé le conférencier Kouakou Koffi. Pour lui, Simon Bolivar fut un homme aux valeurs élevées en ce sens qu’il a contribué à la naissance des nouveaux hommes débarrassés de tout complexe revendiquant le droit à la vie et au bien être. C’est pourquoi l’effet Simon Bolivar est plus que d’actualité un peu partout en Amérique Latine avec l’avènement du socialisme Bolivarien qui se fonde sur la nationalisation des richesses : Au Pérou, en Colombie, en Equateur, au Chili et bien sur au Venezuela avec le meilleur chantre du Bolivarisme, le leader Maacmo, Hugochiavez connu pour son mépris de l’impérialisme américain. Oui, l’exemple de l’Amérique du Sud peut aider les pays Africains qui s’apprêtent a marquer le pas et réfléchir sur la probable ‘’feuille de route’’ après 50 ans d’indépendance. « Rompre les amarres avec l’ex-colonisateur ou resserrer réinventer une nouvelle formule de coopération ? » Tel est la dialectique soumise aux dirigeants actuels africains. La voie de la coopération Sud et particulièrement avec l’Amérique Latine est envisageable. C’est en ce sens que Bolivar est un exemple pour l’Afrique car le socialisme Bolivar en donne des résultats : baisse du taux d’analphabétisme intensification de la politique sociale avec la prise en compte l’éducation. Ou et la santé pour la population. Car en définitive, l’indépendance n’est pas une fin en soi mais une étape nécessaire dans sa marche vers un objectif plus difficile à attendre et plus grandiose. Comme quoi après 5 ans d’indépendances politique, les leaders africains doivent gagner le pari de l’indépendance économique c`est-à-dire le mieux être de la population.

Williams Arthur Presco

Photo : Sery Bailly

Légende : L’Afrique partage avec l’Amérique Latine la même histoire.


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