A l’initiative du Programme de service civique national (Pscn), 50 jeunes-hommes, tous ex-membres des groupes d’auto-défense sont formés à Yassap 1. Village situé à 13 km de Dabou. Afin de suivre et d’assurer le succès des projets de formation que le Pscn a initiés au profit des ex-combattants et des jeunes à risque, son coordonnateur adjoint Bogolo Adou Georges s’est rendu hier dans ce village. Son objectif : visiter les futurs maçons, électriciens et peintres. Ces jeunes procèdent à la réhabilitation de l’école du village qui est, par la même occasion, le chantier d’apprentissage. Selon le représentant des bénéficiaires du projet, Essoh Lath, a indiqué qu’en initiant ce projet à leur endroit, le Pscn a la volonté de faire reculer la pauvreté au sein de la population rurale. « Vous nous aidez, nous jeunes qui ne sommes pas allés à l’école à nous insérer dans le tissu social », a-t-il confié au coordonnateur et à la délégation qui l’a accompagné. M. Gbéli, conseiller pédagogique et représentant l’inspecteur, a noté que le projet de réhabilitation de l’école de Yassap 1 était une bouffée d’oxygène. Dans la mesure où l’inspection primaire de Dabou 2 était prête à fermer l’école. Compte tenu de la vétusté des bâtiments. Il a souhaité que ce projet s’étende sur toute la circonscription de Dabou. Le patriarche Alexis Akpa Akpro a abondé dans le même sens que le conseiller pédagogique. Cet ancien du village a saisi l’occasion pour égrener un chapelet de difficultés auxquelles tous les villageois sont confrontés : le manque d’infrastructures routières et d’ambulance pour transporter les malades à Dabou lorsque surviennent des complications. Bogolo Adou Georges a indiqué avoir pris acte. Mais compte transmettre le message aux structures administratives compétentes. Aux apprenants, il a rappelé les missions du Pscn qui sont la formation civique et citoyenne, la formation aux métiers et l’accompagnement dans l’insertion. Avant de les avertir : « Ne vendez pas les kits de travail que vous aurez en fin de formation. Car, si vous les vendez, vous n’aurez plus d’aides de notre part ».
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin