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Économie Publié le vendredi 26 mars 2010 | Nord-Sud

A deux mois des Assemblées de la BAD : La rénovation de l’hôtel Ivoire avance à pas de tortue

La réhabilitation de l’hôtel Ivoire qui va abriter les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) les 27 et 28 mai, connaît des couacs. Certains disent que les travaux sont bâclés.

L’organisation des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan est devenue la préoccupation première des autorités, et toutes les administrations sont mobilisées pour assurer sa réussite. Les organisateurs se sont fixé comme objectifs de réussir ce rendez-vous qui va réunir plus de 50 pays et permettre aux visiteurs étrangers qui ne connaissent pas la capitale économique ivoirienne de se frotter au gigantisme de cette cité. Mais, il y a fort à parier que ces objectifs soient atteints malgré l’engagement des pouvoirs publics. Certes, le nom de l’Hôtel Ivoire suscite toujours le respect mais il ne faut pas le nier, les travaux de réhabilitation de l’édifice piétinent. Ces travaux concernent la réhabilitation et la restauration de bâtiments historiques : le palais des congrès, les tours ainsi que l’aménagement du pôle touristique avec le casino. Ce site fait intimement partie de la mémoire collective, ainsi que des aires de jeux, allées piétonnes, des espaces verts, jets d’eau et une grande esplanade destinée à abriter des activités culturelles et artistiques. A vue d’œil, en effet, la finition des grosses œuvres, la peinture, la qualité des canaux, les salles de réunion laissent à désirer. Les techniciens ont bâclé. Au toucher, la belle façade semble avoir été conçue avec du matériau en carton. L’entreprise de Pierre Fackoury, maître d’œuvre du chantier, refuse l’accès aux visiteurs. Les curieux ne sont surtout pas les bienvenus. Devant ce mur, seuls «les travailleurs indélicats» qui acceptent de renseigner, permettent d’en savoir un peu plus. Certains de ces ouvriers dont une partie a été mise à la porte, il y a quelques semaines, ne mâchent pas leurs mots. Regroupés au pied de l’immeuble, ils expliquent que la durée de réalisation est devenue trop courte.

A la va-vite !

Mais à cause de la pression exercée par le gouvernement, ils travaillent à la va-vite. Ils font état de plusieurs «malfaçons». «Moi, je n’appelle pas ça une réhabilitation», lâche un jeune homme. Son voisin n’est guère plus satisfait : «Par endroits, ils ont bouché des trous sans repeindre par-dessus». Une autre dame, qui a pu visiter le dernier étage de la tour de l’immeuble, révèle que le plancher s’effrite. Elle note notamment des désagréments visiblement liés à des problèmes d’étanchéité. Les responsables des ouvriers ne veulent pas reconnaître leurs erreurs. La semaine dernière, le président du groupe de la BAD, Donald Kaberuka et le ministre Paul Bohoun Bouabré se sont rendus sur le chantier pour s’enquérir de son évolution. Pour l’administrateur de la Côte d’Ivoire auprès de la BAD, cet événement exceptionnel doit être un moment de grande fierté pour le pays qui implique que chacun fasse correctement ce qu’il a à faire. Les experts du chantier assurent que les locaux et équipements seraient prêts pour accueillir dans les meilleures conditions les prochaines assemblées annuelles. «Le délai qui nous est imparti sera suffisant», ont-ils affirmé. Selon le président du comité d’organisation Kanvaly Diomandé, les assises tiendront leurs promesses. Malgré tout, Abidjan et sa région s’emploient à rehausser la place de choix qui est la leur et tous les efforts accomplis depuis tendent à faire d’Abidjan un pôle de rayonnement économique et de paix. La capitale économique s’enorgueillit de disposer 70% du patrimoine économique de l’Afrique de l’ouest.

Lanciné Bakayoko
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