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Politique Publié le samedi 27 mars 2010 | Le Patriote

Alassane Dramane Ouattara rassure les Refondateurs : “N’ayez pas peur, Si vous perdez le pouvoir, il n’y aura pas de vengeance”

Nous reproduisons l’intégralité des propos tenus par le président du RDR, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, à l’occasion de la cérémonie de clôture des journées commémoratives des événements sanglants de mars 2004.

Chers amis, chers invités, chers jeunes,

Tout à l’heure, en saluant Koné Seydou (ex prisonnier politique, ndlr), je lui ai dit : « je sais ce que tu as souffert. Néanmoins, il faut accepter de pardonner ». C’est donc par des mots de pardon que je voudrais commencer ma conclusion de cette conférence. Souvenez-vous, à l’ouverture de la conférence, j’ai dit qu’il faut témoigner, témoigner sans haine ni esprit de vengeance. C’est vraiment la condition sine qua non pour la réconciliation. Ce qui m’importe le plus, c’est la réconciliation des Ivoiriens. Oui, nous sommes nombreux à avoir souffert. Certains plus que d’autres. Certains à certains moments et d’autres plus tard. Je prends comme exemple le doyen Samassi, pour ne pas le nommer, qui a perdu quatre de ses enfants à l’occasion des manifestations. Et qui malgré cela, est resté digne. Parce qu’il a la foi. Je voudrais vous dire que moi, j’ai la foi en la Côte d’Ivoire. J’ai foi aux Ivoiriens. Je suis persuadé que nous allons surmonter ces moments difficiles. Je voudrais vous faire une confession. Le 24 mars, la première journée de commémoration, j’étais habité par une très grande tristesse. J’avais une immense douleur, j’étais malade. J’avais mal pour moi quand j’ai vu Adama Tounkara pleurer au cimetière. J’avais mal pour mon pays. J’avais mal pour mes concitoyens. Je me suis dit pourquoi cela arrive à la Côte d’Ivoire. Pourquoi entre Ivoiriens, on choisit de se tuer brutalement, sans état d’âme ? Pourquoi une telle manipulation ? Pourquoi des autorités successives ont-elles trempé dans de tels crimes.

Je me suis dit en fait qu’elles le font pour le pouvoir. Si ce n’est pas le pouvoir, c’est la peur. Je suis persuadé que ce sont ces deux éléments qui les ont motivées. En prononçant ces mots, je voudrais m’adresser à nos frères et sœurs des Forces de l’ordre pour leur dire : «Obéissez d’abord à vos consciences » parce que je crois que pour la majorité des Ivoiriens nous sommes tous des croyants. Obéissez à vos consciences ! Pensez d’abord à Dieu, pensez aux êtres humains ! Pensez à vos femmes, pensez à vos enfants ! Refusez d’appliquer l’injustice qui mène à la mort de vos concitoyens ! Je dis donc à nos forces de l’ordre de faire en sorte que nous soyons fiers d’eux. Faites en sorte que ceux comme le doyen Samassi dont les enfants ont été assassinés, parce que vous avez reçu des instructions de le faire, vous pardonnent. Parce qu’il n’est jamais tard pour pardonner. Et cela je le dis à nos jeunes, à nos enfants, à nos jeunes frères. Nous, nous avons pardonné parce que c’est comme cela que nous allons construire une Côte d’Ivoire dont vous serez fiers. J’insiste : d’abord le pardon, ensuite le pardon enfin le pardon.

Après cette première journée de tristesse, je me suis retrouvé dans cette salle hier matin (avant-hier). J’ai écouté d’abord le professeur Yacouba Konaté ensuite, mon jeune frère Denis Kah Zion et cet après midi (hier), notre frère Joël N’Guessan.

En les écoutant, je me suis dis que la Côte d’Ivoire regorge de personnes de qualité, de personnes de maturité, de personnes de compétence. Mais où sont-elles ? Pourquoi elles ne sont pas là où elles devraient être ? Et j’en ai tiré une conclusion toute simple. C’est un manque de démocratie en Côte d’Ivoire. Je le dis avec conviction. Moi je suis allé aux Etats-Unis à 19 ans. J’ai grandi dans un environnement de démocratie. J’ai vu comment des Innocents peuvent être conduits en prison tout simplement parce qu’ils n’ont pas déclaré 1000 dollars sur leur impôt alors qu’ils étaient millionnaires. J’ai vu des ministres qui ont été rejetés par le Congrès des Etats-Unis à l’occasion de leur nomination parce qu’on a dit qu’ils avaient une femme de ménage ou un maître d’hôtel qu’ils payaient « au noir » et qu’ils ne les avaient pas déclarés pour payer la sécurité sociale. Pour cela, leur nomination avait été refusée. Je voudrais vous dire vous dire que moi, j’ai grandi dans un environnement de démocratie. Je rêve que la Côte d’Ivoire devienne démocratique. Je le dis parce que le premier thème de la conférence : « de l’espérance à l’illusion démocratique ». Je ne voudrais pas être méchant, mais, c’est une espérance déçue pour beaucoup d’entre nous. Nous, qui sommes des démocrates. Nous qui avions estimé qu’un mauvais régime de civils valait mieux que tout régime militaire, même un bon régime militaire. En fait ce n’est pas de l’espérance à l’illusion démocratique, c’est de l’espérance à l’escroquerie. Nous avons été escroqués. Nous avons été trompés. Car, souvenez vous, moi j’ai fait un voyage spécial de Washington à Abidjan, je dirais même de Tokyo à Abidjan. J’étais à Tokyo, en tant que directeur général adjoint du Fonds, toute la journée j’avais présidé une conférence sur l’aide au développement avec de nombreux Chefs d’Etat, j’étais l’invité du gouvernement Japonais. A la fin de la conférence, de retour à l’hôtel, en me préparant pour un dîner, avec les autorités japonaises, je me rends compte que mon casier était plein de messages. Une douzaine de messages de mes proches Henriette Diabaté, Amadou Gon, Hamed Bakayoko, Jacqueline Oble, tous identiques annonçant le décès de Djéni Kobena. J’ai fait des arrangements pour partir de Tokyo pour arriver à Washington. Je suis retourné à Paris pour, finalement, regagner Abidjan. Je dis cela pour dire que nous avons été trompés. Parce que ma sœur Koné a demandé hier (avant-hier) pourquoi dans le cadre du front républicain personne n’a vu le jeu des uns et des autres. Je dis que nous avons été trompés parce que quand je suis arrivé, on faisait les obsèques de Djéni Kobena. Frank ( fils de l’ex secrétaire général du RDR, ndlr) je suis désolé de dire cela et de réveiller toute la souffrance que tu peux ressentir. Nous avons donc commencé les obsèques.

Un certain Laurent Gbagbo faisait partie de cette procession de la Cathédrale Saint Paul jusqu’au cimetière. Nous avons marché ensemble. Pour nous, c’était une manière de démontrer que nous voulions la démocratie pour la Côte d’Ivoire. Cette lutte nous a permis d’avoir le vote à 18 ans, la Commission électorale indépendante, le bulletin unique, les urnes transparentes. Nous y avions cru. Car tout le monde sait que le FPI ne représentait plus grand chose, comme aujourd’hui d’ailleurs, le FPI ne représente pas grand chose. Nous avons marché ensemble. Nous avons demandé les conditions d’élections transparentes ensemble. Qu’est ce qui se passe une dizaine d’années après ? Je vois le même Laurent Gbagbo prendre une décision pour dissoudre la CEI pour laquelle nous avons lutté ensemble et pour laquelle il y eu des morts en Côte d’Ivoire. Des morts pour mettre la commission en place, des morts à l’occasion de la dissolution de la CEI. Moi, je lui dirai : cher Laurent, réfléchis, réfléchis à nouveau. Les Ivoiriens ne peuvent pas être trompés à nouveau. Comme disait Lincoln ; « on peut tromper tout le monde une partie du temps, on peut trompé tout le temps une partie du monde, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. Les ivoiriens ne se laisseront plus trompés. Je viens vous dire que cette escroquerie doit prendre fin. Nous devons aller à l’élection. Nous devons faire des élections démocratiques, des élections transparentes. Ces élections doivent conduire au choix du Président légitime par les Ivoiriens. Et personne n’accepterait que des non Ivoiriens aillent voter. Qu’ils arrêtent ces mensonges. Qu’ils arrêtent l’escroquerie morale. Les Ivoiriens vous regardent. Régime FPI, arrêtez ces mensonges, arrêtez d’insulter les Ivoiriens ! Arrêtez de pensez que les Ivoiriens ne voient pas qui vous êtes. Allons-y à l’élection pour vous sortir. Je disais, il y avait la peur et le pouvoir. Il est certain que le pouvoir, ils ne l’auront pas à l’issue de l’élection. Ce que nous devons leur dire aujourd’hui, c’est de ne pas avoir peur. Je voudrais vraiment leur dire que même FPI, ils sont nos frères, ils sont nos sœurs, ils sont nos enfants. Nous n’aurons aucun esprit de vengeance, aucun esprit de vengeance. L’enjeu pour tous, c’est d’aller à l’élection. Je voudrais dire à Laurent Gbagbo, de grâce : « même si maintenant tu habites un palais, pense aux souffrances des Ivoiriens, au délestage, aux déchets toxiques, aux ordures ménagères, aux écoles sans toits, aux centres de santé sans médicament, pitié, pitié, pitié. Aie pitié des Ivoiriens.

Tu te dis de condition modeste, rappelles- toi donc ta condition il y a trente ans. Elle était modeste.

Dis-toi que les personnes qui sont dans ces conditions modestes et les autres ne peuvent plus attendre de souffrir. Il ne faut pas pousser les Ivoiriens à bout. Il ne faut pas pousser les Ivoiriens à bout ». Je rêve que la Côte d’Ivoire devienne un pays normal, un pays où on ferait les élections tous les 5 ans. Peut être que le perdant ne va pas féliciter le gagnant. Ce n’est pas cela le plus important. Le plus important est que nous ayons des élections tous les 5 ans. L’élection présidentielle, l’élection municipale, l’élection législative, l’élection des conseils généraux pour que le cycle continue. Que ceux qui ont perdu aient une autre opportunité de se présenter une autre fois. Qu’on cesse d’être la risée du monde entier. De grâce, redonnez nous notre dignité et notre fierté ! Nous avons honte. Ce régime nous fait honte. Ce régime fait honte à la Côte d’Ivoire. Je vous supplie, faites en sorte que nous ayons des élections dans les mois qui viennent! Et laissons les Ivoiriens choisir librement. Arrêtons de créer de faux débats ! Ils le savent. Tout ce qu’ils disent n’est que mensonge. La liste électorale est bonne, il n’y a pas de problème. Le désarmement, c’est eux qui l’ont signé avec les Forces Nouvelles, ils savent ce que ça veut dire l’accord 4 de Ouagadougou. Nous, nous n’étions pas à la signature. Je dis souvent aux gens, c’est trop facile de dire, Alassane Ouattara, le père de la rébellion. Comment se fait-il que le père de la rébellion ne signe pas l’accord de Ouagadougou avec quelqu’un qui se dit Chef de l’Etat. Qui a fait un coup de force, qui n’a pas été élu et que nous avons toléré. Il est temps qu’on se dise les vérités. L’élection de 2000 n’était pas une vraie élection. Nous l’avons acceptée parce que nous aimons notre pays. Nous l’avons acceptée parce que nous considérons que la Côte d’Ivoire doit être dans la paix. « Laurent Gbagbo, je te demande de garder notre pays en paix. Je te demande de nous conduire à une élection démocratique et de sortir par la porte de la démocratie. C’est tout ce que nous demandons ». Je voudrais aussi vous dire que quand on parle de droits humains, cela ne peut s’apercevoir ou s’analyser sans la liberté de la presse. C’est un droit fondamental. Joël l’a dit. Ceux qui étaient là hier, (avant-hier), ont bien écouté le développement de notre jeune frère Denis Kah Zion. Il a parlé du rôle des citoyens, des consommateurs, ce que nous devons faire chacun à son niveau pour que la Côte d’Ivoire respecte un des droits fondamentaux, c’est-à-dire la liberté de la presse. Je crois que nous n’en faisons pas assez. Je m’adresse à vous les intellectuels. Faites comme Venance Konan, écrivez dans les journaux, dites ce que vous pensez, car c’est comme cela que les journaux évoluent. Il ne faut pas s’asseoir dans son salon et se lamenter de ce qui se passe. Il faut écrire. Ecrivez aux journaux, envoyez-leur votre pensée, votre réflexion, vos solutions pour la Côte d’Ivoire. Beaucoup ne se souviennent pas. Je disais que moi, je suis un enfant de la démocratie parce qu’à 19 ans, j’étais dans le pays le plus démocratique au monde. C’est pour cela que j’ai ouvert les médias de la presse écrite, l’ouverture des radios, notamment des radios étrangères (RFI, BBC, la Voix de l’Amérique…). Nous nous apprêtions à libéraliser la télévision, c’était en 93. Nous sommes en 2010, 17 ans après, il n’y a pas de télévision privée en Côte d’Ivoire. Il y en a partout dans la sous région. Est-ce que cela est normal ? C’est la preuve que nous n’avons pas de démocratie. Et même les radios privées n’ont pas le droit de diffuser des informations et de faire des interviews.

Nous ne sommes pas dans un pays qui respecte les libertés fondamentales. J’ai créé également en son temps, les organes de contrôles, parce que je tenais à ce que, avec une démocratie naissante, avec tous les acquis que nous venions de mettre en place, que les le CNCA, le CNP et autres permettent de contrôler et de bien contrôler l’environnement médiatique. Je vais vous donner quelques éléments. Dans ce travail, nous avons créé le premier organe de régulation des services publics, c’est-à-dire le CNCA. J’ai proposé comme premier président de cet organe, le ministre Edmond Zegbehi Bouazo. Nous avons créé le CNP, je ne me souviens plus qui était le premier président. Nous avons mis en place le nouveau statut de la télévision et de la télévision.

Sur proposition d’Aly Coulibaly qui était non seulement directeur de la première chaîne mais également mon conseiller à la primature, j’ai nommé comme directeur général Ousmane Sy Savané. Ensuite, nous avons mis en place un conseil d’administration pour Fraternité Matin. Pour Fraternité Matin, il y a eu un grand débat. Quoique puissent dirent les uns et les autres Houphouët Boigny était un vrai démocrate. Parce que quand nous avons eu ce débat, au départ, tout le monde disait que Fraternité Matin devait être le journal du PDCI RDA. J’ai dit au Président Houphouët que ce n’était pas normal. Je lui ai dit que c’est un journal qui est financé par les Ivoiriens, c’est mieux que ce soit le journal de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est ainsi que nous avons procédé à la transformation des statuts de Fraternité Matin pour que Fraternité Matin devienne le journal de l’Etat de Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. J’ai nommé comme premier PDG de Fraternité Matin, un certain Kouassi Blé qui est aujourd’hui le secrétaire général de la présidence. Je vous donne ces exemples pour vous dire que nous, nous avons fait notre travail dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire et des Ivoiriens. Nous n’avons pas fait de triche. Nous avons considéré que ce qui était important, c’est d’avoir les bonnes personnes aux bonnes places. Je reviens à nos conférenciers. Mon cher Joël je te félicite. Je félicite ta compétence et ton sens d’impartialité de la hauteur et ton dévouement à la patrie. Je salue bien sûr mon jeune frère Denis Kah Zion pour sa grande connaissance de ce secteur. Je salue également le professeur Yacouba Konaté. Ce sont des hommes et des femmes de qualité. Je suis sûr que vous avez beaucoup à donner à la Côte d’Ivoire dans les années qui viennent. Joël a parlé de certaines questions qui fâchaient et qui fâchent et qui reviennent à l’ordre du jour. Je voudrais, moi vous dire une chose. J’ai commencé en parlant de pardon. Je terminerai en parlant de pardon. Quand je dis que j’ai pardonné, c’est que j’ai pardonné. Je l’ai fait sincèrement. Mes deux sœurs sont là dans cette salle, elles le savent, nous avons pardonné. Parce que des erreurs peuvent être commises. Ce qui est important c’est de se tourner vers l’avenir. Et de dire qu’il y a mieux et plus que chacun de nous.

Chacun de nous à bien sûr ce qu’il représente lui-même. Mais nous devons dire que représentent la Côte d’Ivoire et tous les Ivoiriens par rapport à chacun de nous. C’est la question que tous les Ivoiriens doivent se poser. Nous ne devons pas accepter qu’une personne impose sa manière de voir à tout le monde. L’avenir nous appartient. Nous devons nous dire que les questions qui ont secoué la Côte d’Ivoire pour le RHDP sont des questions du passé. Certains ont cru naïvement qu’il n’y avait pas de véritable réconciliation entre le président Bédié et moi. Ils se sont trompés. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont peur, parce qu’ils savent que par des élections démocratiques en 2000, Laurent Gbagbo n’aurait pas pu battre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, plus Mabri, plus Anaky, Impossible de nous battre. Impossible ! Mais, il faut qu’ils comprennent que la Côte d’Ivoire est au-dessus de chacun de nous. Nous devons faire ces élections. Ces élections sont indispensables. Les Ivoiriens en ont besoin. La Côte d’Ivoire doit s’unir. Nous devons faire en sorte de retourner en ce qui nous est le plus cher au RDR. C`est-à-dire le « Vivre ensemble ». Et vivre ensemble dans la paix.

Chers frères, chers sœurs, chers jeunes,

Je voudrais, pour terminer, féliciter Anne Ouloto, Hamed Bakayoko et leur équipe. Leur dire que nous sommes fiers de vous. Bravo ! Bravo ! Bravo ! Nous avons commencé dans la tristesse et nous terminons aujourd’hui pour cette année avec des convictions fortes. Des convictions que les mois à venir, « tchoco-tchoco », la Côte d’Ivoire aura des élections. Et ces élections seront paisibles et puis nous allons les gagner. Inch’ Allah, nous allons les gagner. Merci à tous et je déclare closes les journées commémoratives des 24, 25 et 26 mars 2004.

Je vous remercie.
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