“Les nouvelles forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire: préoccupations et perspectives". Tel est le thème de l`atelier qui réunit depuis hier les militaires des Forces de défense et de sécurité (Fds) et ceux des Forces nouvelles (Fn) à Grand Bassam. Après le mot de bienvenue du maire Jean Michel Moulod et le discours du ministre de la Défense, Amani N`guessan Michel, Laurent Akoun, président du Comité scientifique, a estimé que "La restructuration des Forces de défense et de sécurité, constitue pour la Côte d`Ivoire, aujourd`hui plus que jamais, un impératif". Ce caractère impérieux, a-t-il dit, est fidèlement traduit par l`Accord politique de Ouaga. Aussi, Laurent Akoun a-t-il indiqué ceci : "Il faut bien admettre que les questions militaires dans leur globalité ont bel et bien trouvé des réponses pratiques, notamment avec l`élaboration de textes juridiques facilitant leur exécution. En effet, la Côte d`Ivoire se trouve à un tournant décisif de son histoire avec en perspective, l`organisation d`élections apaisées. La résolution des questions militaires ne doit en aucun cas constituer un frein à cet élan". André Carvalho, Directeur pays du Pnud, a réitéré l`engagement de l`organisation onusienne à soutenir la Côte d`Ivoire. La conférence dite sur le système de sécurité nationale, ses dysfonctionnements, ses conséquences a donné l`occasion à plusieurs interventions dans le public. Lieutenant Koné des Fn apportant sa contribution à l`exposé a indiqué que pendant les récentes manifestations du Rhdp, la sécurité des personnes n`a pas été assurée au Sud parce qu`il y a eu mort d`hommes. Alors que dans le Nord, la sécurité des personnes a bel et bien été assurée tandis qu`il y a eu des destructions de biens. Le Général Lamine Cissé, l`homme qui a organisé des élections démocratiques au Sénégal qui ont vu la victoire du Président Aboulaye Wade sur le Président Abdou Diouf, est l`actuel envoyé spécial de la Cedeao en Guinée. Il a exposé sur le rôle des services de sécurité dans la réalisation d`élections libres et honnêtes. Il a répondu à une question liée à la sécurisation sans le désarmement, à lui posée par un Commissaire de la Crs. "…si le désarmement n`est pas fait, alors que les élections approchent et si la date des élections est immuable, ce n`est pas ce qui est souhaitable. Il est souhaitable que les élections se passent d`une manière vraiment apaisée, dans un environnement où il n`y a pas de possibilité de coup de feu… mais il faut s`adapter, il faut voir la situation donnée et la régler avec les moyens qu`on a sur place ou dans le laps de temps dont vous disposez. Mais ce n`est pas facile…", a-t-il dit. L`atelier prend fin cet après-midi suite aux travaux des trois commissions mises en place et la plénière.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory