Le bureau exécutif du Collectif des Intoxiqués, Hospitalisés, des Déchets Toxiques (CIHDT) a organisé le samedi 27 mars 2010 au restaurant Las Palmas des deux plateaux, une conférence de presse relative à leur situation actuelle de sinistrés. Au cours de cette rencontre, M. Charles Bauza, président de ce collectif a indiqué que l’action la plus utile aujourd’hui est le suivi médical sur le long terme des victimes car, leur état de santé est des plus périlleux. Raison pour laquelle, il demande à l’Etat de Côte d’Ivoire de verser près de 300 millions de FCFA à chaque victime. « Bilan et perspectives : A quand la fin de nos souffrances ? », est le thème sur lequel le conférencier du jour a instruit l’assistance. Après avoir mis en exergue tous les problèmes que vivent au quotidien les victimes des déchets toxiques, il s’est interrogé sur les mesures prises pour sortir les sinistrés de l’ornière. « Depuis notre sortie des établissements sanitaires jusqu’à ce jour, nous ne sommes plus bien portants car nous souffrons constamment de plusieurs maux (anémies, céphalées intenses, asthmes, douleurs thoraciques, brûlures urinaires, douleur à l’anus, plaies dans la gorge, …). Nous sommes véritablement livrés à nous mêmes pour les consultations autant que pour les achats de nos médicaments. Que prévoit-on pour nous maintenant ? En raison des rechutes régulières et des problèmes récurrents et inquiétants que nous vivons chaque jour », s’est-il interrogé. Et de chercher à savoir, ce qui est aussi prévu pour la population à moyen et long terme. Au regard de ce qui précède, le président du CIHDT a appelé les victimes à privilégier le suivi médical à long terme, « plutôt que de batailler pour des montants d’indemnisation qui ne pourront pas mettre fin à leur souffrance », a-t-il conseillé. A l’Etat, M. Charles Bauza exige la signature immédiate de leur agrément déposé depuis le 28 juin 2008. Gage, dira-t-il, de l’obtention de d’autres financements en plus de celui de l’Etat. Poursuivant, il a demandé la prise en charge médicale à vie de chaque victime hospitalisée avec document faisant foi .Et la construction d’un centre hospitalier moderne capable de faire face à ce genre de situation de catastrophe à l’Etat de Côte d’Ivoire. « Le CIHDT estime que l’indemnisation de 2 millions de FCFA allouée à chaque victime hospitalisée est insuffisante et injuste. D’où nous réclamons 298 millions de FCFA par victime hospitalisé à l’Etat », a ajouté M. Charles Bauza. Aussi le président du CIHDT a souhaité le maintien du procès d’Amsterdam par la communauté internationale.
R.D
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