Après sa condamnation, il y a plusieurs semaines, Kouamé Abib alias Koné Siaka a eu une drôle de chance. Au violon du tribunal du Plateau, où il est conduit en compagnie de plusieurs prisonniers, on le confond à un prévenu qui devait être libéré ce jour-là. C’est une veine. Le voilà dans la nature, en liberté ! Mais, ne dit-on pas que chasser le naturel, il revient au galop ? Ou qui a bu boira ? le voleur s’introduit dans une cour qu’il croyait non habitée, à Williasmville pour voler. Il est arrêté pour tentative de vol, et retrouve le violon du parquet du tribunal du Plateau qu’il avait quitté miraculeusement. Ce vendredi, à la barre, il a l’œil gauche au beurre noir. Son arrestation a dû faire des étincelles. C’est un garçon de 21 ans, mécanicien de profession, domicilié à Williasmville.
-Vous avez été condamné en 2005, à 6 mois fermes, rappelle le juge.
-Oui.
-Et vous êtes là pour évasion et tentative de vol.
-Je ne voulais pas voler, Mme la juge, je cherchais la maison d’E., mon ami. Je suis allé frapper à une porte où j’ai pensé qu’il habitait. Un monsieur m’a ouvert la porte. Il m’a même fait entrer dans la maison et m’a donné une place pour m’asseoir. C’est le monsieur en question qui va alerter la police.
-Vous êtes allé frapper à sa porte à 6h du matin, s’étonne le magistrat.
Le procureur charge :
-Ce monsieur est un habitué des violons. Il a été libéré en lieu et place d’un prévenu alors qu’il était au cachot du parquet. On voit bien que les violons ne l’ont pas assagi. Après l’avoir déclaré coupable, il propose une peine de six mois fermes qui sera acceptée par le tribunal.
Raphaël Tanoh
-Vous avez été condamné en 2005, à 6 mois fermes, rappelle le juge.
-Oui.
-Et vous êtes là pour évasion et tentative de vol.
-Je ne voulais pas voler, Mme la juge, je cherchais la maison d’E., mon ami. Je suis allé frapper à une porte où j’ai pensé qu’il habitait. Un monsieur m’a ouvert la porte. Il m’a même fait entrer dans la maison et m’a donné une place pour m’asseoir. C’est le monsieur en question qui va alerter la police.
-Vous êtes allé frapper à sa porte à 6h du matin, s’étonne le magistrat.
Le procureur charge :
-Ce monsieur est un habitué des violons. Il a été libéré en lieu et place d’un prévenu alors qu’il était au cachot du parquet. On voit bien que les violons ne l’ont pas assagi. Après l’avoir déclaré coupable, il propose une peine de six mois fermes qui sera acceptée par le tribunal.
Raphaël Tanoh