C’est dans un magasin de vente de vêtements féminins que Y. A. Désirée est passée en revue par trois commerçants. Elle est soumise aux appétits sexuels de la bande composée de Goularou Charles, de Yao Yao Narcisse Jean-Marie et d’un prénommé Frédéric, en fuite. Selon Désirée, élève au lycée moderne d’Abobo, elle se rendait le 4 mars à l’école lorsqu’elle a été interpellée par Charles qui l’invite avec insistance à visiter les nouveautés exposées dans son magasin au marché de Belle Ville (Abobo). « Je lui ai d’abord répondu que je n’avais pas les moyens pour m’offrir des habits. Devant son insistance, je suis entrée dans le magasin. Contre toute attente, Charles me propose de coucher avec lui en échange d’habits. Ce que j’ai refusé poliment », affirme Désirée. Le refus de la gamine de 15 ans provoque la colère du commerçant pervers. Il menace la victime d’attenter à sa vie si elle ne cède pas. Sous la menace d’une arme blanche, Charles parvient à ses fins. Cette situation est du pain béni car les complices de Charles à leur tour s’en donnent à cœur joie. Vient Narcisse qui sort un couteau de sa poche et intime l’ordre à la pauvre de se mettre à quatre pattes. Il lui ôte ses vêtements et se l’envoie. Entre-temps, le troisième criminel, Frédéric, est à l’affût. Lui aussi emboîte le pas à ses prédécesseurs. « Ils m’ont fait coucher et tour à tour ils m’ont violée. Oui, ils m’ont tous pénétrée et ils ont tous éjaculé sur moi », soutient la fillette. A la question de savoir si elle n’avait pas accepté de coucher avec la bande en échange de vêtements ? La réponse de la victime est claire. Elle déclare : « Non car si c’était le cas je ne serais pas venue me confier à la gendarmerie. Ils m’ont maîtrisée au moyen de l’arme blanche qu’ils avaient. Et encore juste après leur départ je suis venue me confiée à notre voisin. Je me sens mal après cet acte criminel. Je sens des douleurs au bas ventre et les lèvres supérieures de mon sexe me font mal ». Les propos de Désirée sont confirmés par le médecin traitant qui délivre un certificat médical attestant de l’agression sexuelle dont elle a été la cible. Le père de la victime, Yobouet Kouamé Alexandre, par ailleurs, enseignant au lycée moderne d’Abobo, porte plainte contre la bande de Charles, le même jour, des faits. Il parvient à faire arrêter les criminels suite à leur dénonciation par sa fille. Conduits à la brigade de gendarmerie d’Abobo, le groupe de violeurs ne fait aucune difficulté pour reconnaître les faits de viol avec violence. «Quand elle voulait refuser, on l’a menacée avec notre couteau. Elle a donc accepté. On a couché avec elle sans préservatifs. Après cela on l’a chassée du magasin », affirment unanimes Charles et Narcisse sans remords lors de leur comparution à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, le 17 mars. Le tribunal n’a eu aucune pitié pour des vauriens de leur espèce. Ils sont condamnés à 10 ans de prison ferme. Une fois libre, ils doivent payer chacun une amende de 100.000 Fcfa.
Bahi K.
Bahi K.
