Grand-Bassam : Le prisonnier avait de la drogue dans sa cellule

Sékou Cheick, décidément, n’a pas envie de quitter sa cellule à la maison d’arrêt et de correction de Grand-Bassam, parce qu’il croit que la loi s’arrête aux portes de cet asile peu doré. Alors qu’il y séjourne pour vol en réunion et condamné le mercredi 10 mars à 12 mois de prison, il va comparaître à nouveau le mercredi suivant pour détention de cannabis. Il ajoute à sa peine 12 autres bons mois.

Depuis que ses muscles l’ont lâché, Sékou Cheick, ce bûcheron, n’a pas trouvé mieux à faire que voler. Et c’est le restaurant dénommé « Aklolié Beach », situé sur la route d’Azuretti qui est visité dans la nuit du samedi 20 février par ce voyou et sa bande. Cette nuit-là, le restaurant est mis à sac par Sékou en compagnie d’autres individus non identifiés. Ils fracturent une à une les portes des différents compartiments du restaurant. La cuisine et les chambres de passage sont prises d’assaut. Les scélérats emportent avec eux ustensiles de cuisine et la provision de la semaine. Le lendemain matin, Amichia Tanoé, gérant du restaurant cambriolé, n’en croit pas ses yeux. La boisson d’une valeur de 191.00 Fcfa n’échappe pas aux malfrats. Ils ajoutent à leur butin : un micro d’onde, 20 litres d’huile, un sac de charbon, 48 cuillères, 48 fourchettes, 48 couteaux, un réchaud «Faitou», 50 assiettes. En tout cas le préjudice subi est énorme. Amichia Tanoé mène des recherches qui aboutissent dix jours après. Sekou Cheick est pris en possession d’une partie des objets volés. A l’audience du mercredi 10 mars le voleur tente de nager en eau profonde mais il est très vite ramener à la berge. « Je n’ai jamais su que ces ustensiles de cuisine provenaient d’un vol. Arnaud, un ami, m’a dit que son cousin déménageait. Et que ce dernier était dans un besoin d’argent pour faire partir ses bagages à Alépé. Il m’a également remis 5.000 Fcfa pour compléter son transport », se débat-il, en vain. Le tribunal qui a perçu les simagrées de Sékou lui inflige une correction de 12 mois de prison ferme. A cette peine s’ajoute 12 autres mois pour détention de cannabis. Même si pour ce dernier délit Sékou a voulu s’assagir en passant rapidement aux aveux.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam