Ils sont deux : Ouédraogo Rasmane, 25 ans et Ngoran Koffi, 20 ans. Ils sont manœuvres agricoles et voleurs de poulets. C’est cette dernière qualité qu’ils vont mettre en pratique le 10 mars dernier dans le village de Kpapékou S/p de Ouragahio. Les fripons tombent dans le piège tendu par Sakalou Stéphane, propriétaire des poulets. « Le lundi nuit, j’ai perdu des poulets. C’est ainsi que le lendemain matin j’ai informé ma mère et lui ai demandé de redoubler de vigilance cette nuit qui s’annonce puisque le voleur revient toujours sur ses pas » conseille-t-il à sa génitrice. Effectivement, ils sont revenus ayant pris goût à la bonne chair de poulet. Ouédraogo Rasmane est appréhendé mais son acolyte ayant profité de l’obscurité réussit à prendre la poudre d’escampette. Mais pas pour longtemps. Sur dénonciation de Rasmane, le complice est arrêté. Le tribunal a évalué à un an chaque poulet, ce qui revient à deux ans de prison ferme pour deux poulets volés, assorti d’une amende de cinquante mille francs Cfa, cinq ans d’interdiction de parution sur le territoire national à l’exception de sa ville natale pour Ngoran Koffi et même nombre d’années à Ouédraogo Rasmane pour interdiction de séjourner en Côte d’Ivoire.
Une servante cleptomane !
Suivons les explications de Sawadogo Myriame. Elle raconte sa mésaventure. « J’avais besoin d’une fille de ménage. C’est ainsi que Aya Odile m’a été proposée par son frère. Le même jour nous avons fait le marché ensemble. Je l’ai laissée à la maison puis je suis allée à mon service. De là-bas j’ai demandé à un ami de déposer ma bouteille de gaz que je venais de charger à la maison puisque la ménagère en aura besoin pour faire la cuisine. C’est cet ami en question qui m’apprend quelques instants plus tard que la servante est partie de la maison emportant avec elle toute ma garde robe ». Sawadogo Myriame laisse passer l’émotion et mène ses propres enquêtes qui aboutissent à l’arrestation de sa domestique, plutôt de son voleur. « Quand je lui ai demandé de restituer mes habits, elle dit qu’elle ne sait pas où elle les a laissés. En plus, elle déclare qu’elle est malade donc elle ne sait pas ce qu’elle fait. Chose étonnante c’est elle-même qui me propose de la conduire à la police » poursuit la victime. Les policiers qui les reçoivent laissent entendre à Sawadogo Myriame que cela fait maintenant 3 fois que Aya Odile est conduite dans leurs locaux en un laps de temps pour des larcins. A la barre du tribunal de Gagnoa, le juge interroge la prévenue : « Pourquoi voles-tu ? ». Elle répond « je ne sais pas ce qui m’arrive. C’est après avoir commis le forfait que je réalise la gravité de mon acte », se défend- elle. Maître Diazi, avocat commis pour la défense de Aya Odile, attribue l’acte de sa cliente à la cleptomanie. Cette maladie mentale pousse le sujet à voler sans s’en rendre compte. Il continue son argumentation pour dire que certaines personnes volent volontairement, ce qui n’est pas le cas du cleptomane. Pour lui, sa cliente est bel et bien malade dans la mesure où c’est elle-même qui propose à la victime de la conduire à la police. Et là-bas les policiers ont reconnu que la prévenue est à sa 3ème convocation pour des faits de vol. L’avocat pense donc que la thèse de la cleptomanie est établie en attendant que des examens médicaux viennent le confirmer. Le tribunal, quant à lui, a accordé des circonstances atténuantes à cette domestique de 36 ans mère de 6 enfants. Elle s’en sort avec 3 mois de prison et 50 mille francs d’amende.
Sélection de Alain Kpapo à Gagnoa
Une servante cleptomane !
Suivons les explications de Sawadogo Myriame. Elle raconte sa mésaventure. « J’avais besoin d’une fille de ménage. C’est ainsi que Aya Odile m’a été proposée par son frère. Le même jour nous avons fait le marché ensemble. Je l’ai laissée à la maison puis je suis allée à mon service. De là-bas j’ai demandé à un ami de déposer ma bouteille de gaz que je venais de charger à la maison puisque la ménagère en aura besoin pour faire la cuisine. C’est cet ami en question qui m’apprend quelques instants plus tard que la servante est partie de la maison emportant avec elle toute ma garde robe ». Sawadogo Myriame laisse passer l’émotion et mène ses propres enquêtes qui aboutissent à l’arrestation de sa domestique, plutôt de son voleur. « Quand je lui ai demandé de restituer mes habits, elle dit qu’elle ne sait pas où elle les a laissés. En plus, elle déclare qu’elle est malade donc elle ne sait pas ce qu’elle fait. Chose étonnante c’est elle-même qui me propose de la conduire à la police » poursuit la victime. Les policiers qui les reçoivent laissent entendre à Sawadogo Myriame que cela fait maintenant 3 fois que Aya Odile est conduite dans leurs locaux en un laps de temps pour des larcins. A la barre du tribunal de Gagnoa, le juge interroge la prévenue : « Pourquoi voles-tu ? ». Elle répond « je ne sais pas ce qui m’arrive. C’est après avoir commis le forfait que je réalise la gravité de mon acte », se défend- elle. Maître Diazi, avocat commis pour la défense de Aya Odile, attribue l’acte de sa cliente à la cleptomanie. Cette maladie mentale pousse le sujet à voler sans s’en rendre compte. Il continue son argumentation pour dire que certaines personnes volent volontairement, ce qui n’est pas le cas du cleptomane. Pour lui, sa cliente est bel et bien malade dans la mesure où c’est elle-même qui propose à la victime de la conduire à la police. Et là-bas les policiers ont reconnu que la prévenue est à sa 3ème convocation pour des faits de vol. L’avocat pense donc que la thèse de la cleptomanie est établie en attendant que des examens médicaux viennent le confirmer. Le tribunal, quant à lui, a accordé des circonstances atténuantes à cette domestique de 36 ans mère de 6 enfants. Elle s’en sort avec 3 mois de prison et 50 mille francs d’amende.
Sélection de Alain Kpapo à Gagnoa
