Alain Lobognon, conseiller spécial du Premier ministre en charge de la communication a animé une conférence, hier mardi 30 mars à Angré. C`était dans le cadre des petits déjeuners débats hebdomadaires de la Coordination des communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite de Gbagbo, sur le thème : " Quelles conditions pour un scrutin électoral fiable pour une sortie de crise apaisée ? ". A cette occasion, "monsieur communication des Forces Nouvelles" a abordé successivement les questions relatives au désarmement, à l`audit de la liste électorale, au contentieux électoral, au renouvellement des Cei locales, à l`élection présidentielle, à la restauration de l`autorité de l`Etat sur toute l`étendue du territoire national, aux cartes nationales d`identité et aux cartes d`électeurs.
A propos du contentieux électoral
Le premier point abordé par Alain Lobognon a porté sur ce qui fait l`actualité au plan national, le contentieux électoral. Sur la question de la liste électorale provisoire, le collaborateur du premier ministre Guillaume Soro a estimé que " certains conseillers du chef de l`Etat donnent de faux conseils ". Pour lui, " les cadres du Fpi sont certains qu`ils ne peuvent pas gagner les élections dans leurs zones ". Le conférencier du jour a par ailleurs dit ceci : " Je ne suis pas d`accord qu`on retire des Ivoiriens de la liste électorale. Je n`accepte pas le débat sur les étrangers. La déclaration d`Alcide Djédjé devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dans laquelle il traite les Forces nouvelles de rebelles, est à la base des tensions actuelles entre les Forces nouvelles et le camp présidentiel. Si on apporte la preuve que quelqu`un qui figure sur cette liste ne doit pas y être, on le retire de la liste. Cela veut dire que cette liste n`est pas définitive. La liste des 1030.000 pétitionnaires n`est pas la liste électorale. La loi ne dit pas que la liste a une couleur. La loi dit que les électeurs sont sur la liste électorale. Pour l`heure, nous avons la liste électorale provisoire, qui est en attente de validation. Les autres (la liste de 1.030.000 pétitionnaires) ne sont pas des électeurs pour l`instant. Les 429.000 pétitionnaires de “l`affaire Mambé” n`ont jamais été introduits sur la liste électorale provisoire. Personne n`a jamais été inscrit sur la liste électorale. J`ai en ma possession les textes décret N° 2008-135 du 14 avril 2008 fixant les modalités de collaboration entre les opérateurs techniques et la Commission électorale indépendante (Cei), qui montrent les responsabilités dans les croisements informatiques. C`est l`Ins et la Sagem, les deux opérateurs techniques, qui ont compétences pour le faire. L`histoire des 429.000 pétitionnaires est un faux débat. La liste n`a pas été tripatouillée. L`histoire des 429.000 pétitionnaires, laissons çà de côté. Le débat qui se fait sur les acteurs techniques est un faux débat. Nous entendons des accusations ça et là, des accusations graves faisant état de la présence d`étrangers sur la liste électorale provisoire. Si cela est prouvé, appliquons simplement les textes qui régissent le processus électoral. Je rappelle que ces textes ont d`abord été discutés en conseil de gouvernement avant d`être adoptés en conseil des ministres. Ces textes n`ont pas été imposés à la Côte d`Ivoire par l`extérieur. La Cei n`a pas la compétence pour ajouter de nouveaux noms. Au lieu de s`asseoir et faire des déclarations, le procureur Tchimou devrait demander à avoir copie des 429.000 pétitionnaires ou celle des 5,3 millions de personnes. D`ailleurs, tous les partis politiques sont responsables. Car la Cei est composée des représentants des partis politiques. La cei attend le top du gouvernement pour ouvrir le contentieux. Je tiens à rappeler que les Forces nouvelles auxquelles j`appartiens, ont appelé à la reprise sans délai du contentieux électoral, conformément aux dispositions prévues par le décret n° 2008-136 du 14 avril 2008 fixant modalité d`établissement de la nouvelle liste électorale, dans le strict respect des dispositions légales et des différents accords signés. La reprise du contentieux permettra aux contestataires de faire légalement droit à leur requête ".
Cartes nationales d`identité (Cni) et cartes d`électeurs
Parlant des pièces avec lesquelles les Ivoiriens se rendront aux urnes, Alain Lobognon a souligné qu`à " l`occasion du processus actuel, certaines Cni seront délivrées en marge de la liste électorale définitive. Il s`agit des Cni à attribuer aux Ivoiriens qui ne sont pas électeurs (majeurs après l`opération d`enrôlement, Ivoiriens frappés de sanctions judiciaires, Ivoiriens nouvellement naturalisés etc). Ces Ivoiriens à qui la loi n`accorde pas le droit de vote, ont cependant le droit d`avoir leur carte nationale d`identité ".
Conditions pour aller au scrutin électoral
Le conseiller spécial du chef du gouvernement ivoirien s`est en outre prononcé sur les conditions pour se rendre dans les urnes. " L`histoire récente de notre pays recommande qu`on tienne compte des éléments qui ont fait défaut lors du scrutin de 2000. J`ai toujours identifié trois éléments : L`adoption consensuelle d`une liste électorale fiable et inclusive. La liste électorale ivoirienne doit compter les électeurs qui remplissent les conditions. La liste électorale ne doit pas exclure de façon arbitraire des électeurs. Ensuite, il y a la liste électorale définitive avec délivrance de la carte d`électeur. Puis, la délivrance de la Cni. Ces conditions ne sont pas directement liées au scrutin électoral " a-t-il soutenu.
Renouvellement des Cei locales
Alain Lobognon, face aux communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite de Gbagbo, a déclaré à propos du renouvellement des Cei locales dont le camp présidentiel fait une exigence, que " les Forces nouvelles ont considéré qu`il faut privilégier la stabilité de la Cei et de ses démembrements, si l`on veut réussir l`organisation des élections à brève échéance. Les Forces nouvelles ont renouvelé leur engagement à œuvrer pour la réunification effective du pays, conformément à l`accord politique de Ouagadougou ".
L`autorité de l`Etat sur toute l`étendue du territoire
Abordant ce chapitre, l`invité des communicateurs de Gbagbo a indiqué que " les Forces nouvelles ont salué la restauration de l`autorité de l`Etat devevue une réalité depuis le retour du corps préfectoral et du redéploiement de l`administration et ont appelé à l`ouverture de tous les services publics. Il appartient aux préfets d`imposer leur autorité aux éléments des Forces nouvelles sur le terrain ".
La question du désarmement
La question du désarmement comme on s`y attendait, a été évoquée au cours de cette rencontre. Le conseiller du Premier ministre a invité le camp présidentiel à laisser tomber la passion sur le sujet. " Le désarmement, a-t-il dit, va se faire, mais progressivement et dans le calme. Nous n`avons pas la compétence pour désarmer jusqu`au dernier combattant avant les élections comme certains le souhaitent. C`est un processus. Ce qu`il faut savoir est que, même le dimanche prochain, nous pouvons faire les élections. C`est une question de volonté politique. Le commandant Wattao (Fn) et le Colonel Konan (Cci) rient ensemble. L`opération de désarmement, de démobilisation et de réinsertion se fait. Il se fait très bien. Il faut un peu de sérénité. Les militaires n`aiment pas la force. Le désarmement se fait dans le calme et la discrétion. Les poches de résistance sont dues à des problèmes matériels et financiers. La phase militaire du processus de sortie de crise n`est pas financée par l`extérieur. Cela représente 8000 personnes à prendre en charge. Il appartient à l`Etat d`y faire face. Pour sécuriser les élections au Nord, le Premier ministre est prêt à demander des contingents supplémentaires de l`Onu. Mais nous n`allons pas accepter qu`on nous vilipende à tous les carrefours au motif que nous sommes des rebelles ou des roublards".
SERGE AMANY
A propos du contentieux électoral
Le premier point abordé par Alain Lobognon a porté sur ce qui fait l`actualité au plan national, le contentieux électoral. Sur la question de la liste électorale provisoire, le collaborateur du premier ministre Guillaume Soro a estimé que " certains conseillers du chef de l`Etat donnent de faux conseils ". Pour lui, " les cadres du Fpi sont certains qu`ils ne peuvent pas gagner les élections dans leurs zones ". Le conférencier du jour a par ailleurs dit ceci : " Je ne suis pas d`accord qu`on retire des Ivoiriens de la liste électorale. Je n`accepte pas le débat sur les étrangers. La déclaration d`Alcide Djédjé devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dans laquelle il traite les Forces nouvelles de rebelles, est à la base des tensions actuelles entre les Forces nouvelles et le camp présidentiel. Si on apporte la preuve que quelqu`un qui figure sur cette liste ne doit pas y être, on le retire de la liste. Cela veut dire que cette liste n`est pas définitive. La liste des 1030.000 pétitionnaires n`est pas la liste électorale. La loi ne dit pas que la liste a une couleur. La loi dit que les électeurs sont sur la liste électorale. Pour l`heure, nous avons la liste électorale provisoire, qui est en attente de validation. Les autres (la liste de 1.030.000 pétitionnaires) ne sont pas des électeurs pour l`instant. Les 429.000 pétitionnaires de “l`affaire Mambé” n`ont jamais été introduits sur la liste électorale provisoire. Personne n`a jamais été inscrit sur la liste électorale. J`ai en ma possession les textes décret N° 2008-135 du 14 avril 2008 fixant les modalités de collaboration entre les opérateurs techniques et la Commission électorale indépendante (Cei), qui montrent les responsabilités dans les croisements informatiques. C`est l`Ins et la Sagem, les deux opérateurs techniques, qui ont compétences pour le faire. L`histoire des 429.000 pétitionnaires est un faux débat. La liste n`a pas été tripatouillée. L`histoire des 429.000 pétitionnaires, laissons çà de côté. Le débat qui se fait sur les acteurs techniques est un faux débat. Nous entendons des accusations ça et là, des accusations graves faisant état de la présence d`étrangers sur la liste électorale provisoire. Si cela est prouvé, appliquons simplement les textes qui régissent le processus électoral. Je rappelle que ces textes ont d`abord été discutés en conseil de gouvernement avant d`être adoptés en conseil des ministres. Ces textes n`ont pas été imposés à la Côte d`Ivoire par l`extérieur. La Cei n`a pas la compétence pour ajouter de nouveaux noms. Au lieu de s`asseoir et faire des déclarations, le procureur Tchimou devrait demander à avoir copie des 429.000 pétitionnaires ou celle des 5,3 millions de personnes. D`ailleurs, tous les partis politiques sont responsables. Car la Cei est composée des représentants des partis politiques. La cei attend le top du gouvernement pour ouvrir le contentieux. Je tiens à rappeler que les Forces nouvelles auxquelles j`appartiens, ont appelé à la reprise sans délai du contentieux électoral, conformément aux dispositions prévues par le décret n° 2008-136 du 14 avril 2008 fixant modalité d`établissement de la nouvelle liste électorale, dans le strict respect des dispositions légales et des différents accords signés. La reprise du contentieux permettra aux contestataires de faire légalement droit à leur requête ".
Cartes nationales d`identité (Cni) et cartes d`électeurs
Parlant des pièces avec lesquelles les Ivoiriens se rendront aux urnes, Alain Lobognon a souligné qu`à " l`occasion du processus actuel, certaines Cni seront délivrées en marge de la liste électorale définitive. Il s`agit des Cni à attribuer aux Ivoiriens qui ne sont pas électeurs (majeurs après l`opération d`enrôlement, Ivoiriens frappés de sanctions judiciaires, Ivoiriens nouvellement naturalisés etc). Ces Ivoiriens à qui la loi n`accorde pas le droit de vote, ont cependant le droit d`avoir leur carte nationale d`identité ".
Conditions pour aller au scrutin électoral
Le conseiller spécial du chef du gouvernement ivoirien s`est en outre prononcé sur les conditions pour se rendre dans les urnes. " L`histoire récente de notre pays recommande qu`on tienne compte des éléments qui ont fait défaut lors du scrutin de 2000. J`ai toujours identifié trois éléments : L`adoption consensuelle d`une liste électorale fiable et inclusive. La liste électorale ivoirienne doit compter les électeurs qui remplissent les conditions. La liste électorale ne doit pas exclure de façon arbitraire des électeurs. Ensuite, il y a la liste électorale définitive avec délivrance de la carte d`électeur. Puis, la délivrance de la Cni. Ces conditions ne sont pas directement liées au scrutin électoral " a-t-il soutenu.
Renouvellement des Cei locales
Alain Lobognon, face aux communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite de Gbagbo, a déclaré à propos du renouvellement des Cei locales dont le camp présidentiel fait une exigence, que " les Forces nouvelles ont considéré qu`il faut privilégier la stabilité de la Cei et de ses démembrements, si l`on veut réussir l`organisation des élections à brève échéance. Les Forces nouvelles ont renouvelé leur engagement à œuvrer pour la réunification effective du pays, conformément à l`accord politique de Ouagadougou ".
L`autorité de l`Etat sur toute l`étendue du territoire
Abordant ce chapitre, l`invité des communicateurs de Gbagbo a indiqué que " les Forces nouvelles ont salué la restauration de l`autorité de l`Etat devevue une réalité depuis le retour du corps préfectoral et du redéploiement de l`administration et ont appelé à l`ouverture de tous les services publics. Il appartient aux préfets d`imposer leur autorité aux éléments des Forces nouvelles sur le terrain ".
La question du désarmement
La question du désarmement comme on s`y attendait, a été évoquée au cours de cette rencontre. Le conseiller du Premier ministre a invité le camp présidentiel à laisser tomber la passion sur le sujet. " Le désarmement, a-t-il dit, va se faire, mais progressivement et dans le calme. Nous n`avons pas la compétence pour désarmer jusqu`au dernier combattant avant les élections comme certains le souhaitent. C`est un processus. Ce qu`il faut savoir est que, même le dimanche prochain, nous pouvons faire les élections. C`est une question de volonté politique. Le commandant Wattao (Fn) et le Colonel Konan (Cci) rient ensemble. L`opération de désarmement, de démobilisation et de réinsertion se fait. Il se fait très bien. Il faut un peu de sérénité. Les militaires n`aiment pas la force. Le désarmement se fait dans le calme et la discrétion. Les poches de résistance sont dues à des problèmes matériels et financiers. La phase militaire du processus de sortie de crise n`est pas financée par l`extérieur. Cela représente 8000 personnes à prendre en charge. Il appartient à l`Etat d`y faire face. Pour sécuriser les élections au Nord, le Premier ministre est prêt à demander des contingents supplémentaires de l`Onu. Mais nous n`allons pas accepter qu`on nous vilipende à tous les carrefours au motif que nous sommes des rebelles ou des roublards".
SERGE AMANY