Dans une interview accordée au Nouveau Réveil, l'ancien ministre des NTIC, Hamed Bakayoko, a chargé Nady Bamba, l'épouse du président de la République. Le document que nous vous proposons est la réaction d'une musulmane outrée par le sort réservé au mariage religieux. Une affaire qui risque de faire des vagues.
Croyante musulmane, raffermie dans mes convictions religieuses par la pratique quotidienne, je voudrais pour la première fois me servir de la lumière de l'intelligence dont le Seigneur a bien voulu nous gratifier pour dissiper les ténèbres dont des esprits douteux ont voulu m'envelopper.
Qu'Allah me guide dans ma démarche pour qu'elle ne soit empreinte d'aucune altération.
Si je parle au nom de ma sœur en Islam , c'est que j'ai estimé qu'à travers son humble personne, ce sont des milliers et des milliers de femmes musulmanes qui sont attaquées et humiliées pour simplement avoir fait les leurs, les principes musulmans qui régissent leurs statuts d'épouses.
Parce que ma foi et mes convictions religieuses sont atteintes et au nom de toutes mes sœurs, de toutes mes mères et du « lien du sang » sacré qui nous unit toutes, que je sors de ce silence :
Est-ce contraire aux dogmes et aux pratiques de l'Islam d'être la seconde épouse d'un homme qui a répondu positivement à toutes les obligations du rite islamique ? Si tant il est vrai que le Code civil ivoirien ne traite d'officiel que les mariages officiés à l'état civil, il n'en demeure pas moins que l'Etat de Côte d'Ivoire qui, dans son préambule constitutionnel, se dit « conscient de sa diversité ethnique, culturelle et religieuse, et désireux de bâtir une Nation unie, solidaire et prospère, et réaffirme dans son article 30, sa laïcité pour assurer à tous l'égalité devant la loi, sans distinction d'origine, de race, d'ethnie, de sexe et de religion. Elle respecte toutes les croyances ».
Je voudrais rappeler qu'il n'y a rien d'illicite à convoler en justes noces comme seconde épouse avec un homme qui a sacrifié aux rituels musulmans. Bien au contraire. A moins d'avoir comme convictions de vils desseins, des désirs immodérés de nuire aux autres.
Je voudrais dire à ceux qui par inculture ou par inconscience la compare à Anne Pingeot qu'elle n'est pas une maîtresse. Elle est une épouse, certes seconde sur la base des principes islamiques dans le règne du licite, de la sérénité.
Allah, Le Seigneur tout Puissant lui a accordé l'aptitude de se conformer aux recommandations, aux exhortations des grands hommes de l'Islam comme de milliers de femmes, de mères ivoiriennes, fières de l'être conformément à leurs convictions religieuses.
Elles sont des milliers de femmes musulmanes qui s'accordent à penser selon leur foi que la doctrine des Prophètes qui a jailli des « sources sublimes de l'Inspiration, et de l'Eclat de la Révélation et de l'Illumination Mohammadienne et qui repose pour l'Eternité sur la science infinie du Créateur » est le socle sur lequel repose leur mariage.
Penser le contraire pour ceux qui ont l'esprit voilé par l'illusion et qui vivent leur inculture ou leur hypocrisie comme une vie, ne peut et ne pourra nous ébranler dans notre foi.
Est-il besoin de rappeler que l'hypocrisie est un fléau qui a toujours mis en péril l'honneur et la dignité de l'homme l'entraînant à la déchéance morale ? Sinon comment peut-on écrire que Nady Bamba est la seconde épouse de M. Gbagbo Laurent il y a huit ans et se dédire aujourd'hui pour médire en la comparant à Anne Pingeot, la maîtresse de Mitterrand ?
N'est-ce pas la preuve de la faiblesse morale résultant de la faiblesse de ces prétendus croyants qui se disent prêts à croiser le fer à qui compte s'attaquer à leur foi ?
Leur duplicité les empêche maintenant de parvenir à une vision claire de la réalité islamique.
Dans cette « croisade » contre leur religion pour des intérêts inconsidérés illicitement, tous les moyens sont bons. Oubliant même quand ils prétendent être des dépositaires légaux de l'Imamat dans leur région d'origine.
Je parle au nom de toutes nos sœurs qu'ils marient à longueur de journée dans leurs mosquées.
Si tel était le cas d'illégitimité, que deviennent nos milliers de mamans qui, à travers les âges et le temps, n'ont eu pour légitimité que celle pratiquée par nos rites religieux ?
L'Imam Ali, l'Emir de Croyants - que la Paix soit sur lui - disait : « la médisance est l'effort de l'incapable».
Il nous appartient tous, croyants, pratiquants musulmans de nous armer moralement pour ne pas faire de notre vie religieuse une chute infaillible vers les abîmes de l'anéantissement et du chaos.
Il nous appartient aussi d'interpeller nos « Oulémas » afin qu'ils se prononcent publiquement sur ce qui semble être une atteinte monstrueuse à nos convictions religieuses, l'hypocrisie étant la pire des défauts : « le pire des hommes est celui qui présente deux visages et tient un double langage. Il ne tarit pas d'éloges envers ses frères, en leur présence, il les dévore sa langue fourchue, en leur absence… ».
Bihâr ul Anwar (Tome 15)
Humblement une croyante affermie dans sa foi
Hadja Fanta Camara,
Présidente des Femmes musulmanes Bil Haïk
Croyante musulmane, raffermie dans mes convictions religieuses par la pratique quotidienne, je voudrais pour la première fois me servir de la lumière de l'intelligence dont le Seigneur a bien voulu nous gratifier pour dissiper les ténèbres dont des esprits douteux ont voulu m'envelopper.
Qu'Allah me guide dans ma démarche pour qu'elle ne soit empreinte d'aucune altération.
Si je parle au nom de ma sœur en Islam , c'est que j'ai estimé qu'à travers son humble personne, ce sont des milliers et des milliers de femmes musulmanes qui sont attaquées et humiliées pour simplement avoir fait les leurs, les principes musulmans qui régissent leurs statuts d'épouses.
Parce que ma foi et mes convictions religieuses sont atteintes et au nom de toutes mes sœurs, de toutes mes mères et du « lien du sang » sacré qui nous unit toutes, que je sors de ce silence :
Est-ce contraire aux dogmes et aux pratiques de l'Islam d'être la seconde épouse d'un homme qui a répondu positivement à toutes les obligations du rite islamique ? Si tant il est vrai que le Code civil ivoirien ne traite d'officiel que les mariages officiés à l'état civil, il n'en demeure pas moins que l'Etat de Côte d'Ivoire qui, dans son préambule constitutionnel, se dit « conscient de sa diversité ethnique, culturelle et religieuse, et désireux de bâtir une Nation unie, solidaire et prospère, et réaffirme dans son article 30, sa laïcité pour assurer à tous l'égalité devant la loi, sans distinction d'origine, de race, d'ethnie, de sexe et de religion. Elle respecte toutes les croyances ».
Je voudrais rappeler qu'il n'y a rien d'illicite à convoler en justes noces comme seconde épouse avec un homme qui a sacrifié aux rituels musulmans. Bien au contraire. A moins d'avoir comme convictions de vils desseins, des désirs immodérés de nuire aux autres.
Je voudrais dire à ceux qui par inculture ou par inconscience la compare à Anne Pingeot qu'elle n'est pas une maîtresse. Elle est une épouse, certes seconde sur la base des principes islamiques dans le règne du licite, de la sérénité.
Allah, Le Seigneur tout Puissant lui a accordé l'aptitude de se conformer aux recommandations, aux exhortations des grands hommes de l'Islam comme de milliers de femmes, de mères ivoiriennes, fières de l'être conformément à leurs convictions religieuses.
Elles sont des milliers de femmes musulmanes qui s'accordent à penser selon leur foi que la doctrine des Prophètes qui a jailli des « sources sublimes de l'Inspiration, et de l'Eclat de la Révélation et de l'Illumination Mohammadienne et qui repose pour l'Eternité sur la science infinie du Créateur » est le socle sur lequel repose leur mariage.
Penser le contraire pour ceux qui ont l'esprit voilé par l'illusion et qui vivent leur inculture ou leur hypocrisie comme une vie, ne peut et ne pourra nous ébranler dans notre foi.
Est-il besoin de rappeler que l'hypocrisie est un fléau qui a toujours mis en péril l'honneur et la dignité de l'homme l'entraînant à la déchéance morale ? Sinon comment peut-on écrire que Nady Bamba est la seconde épouse de M. Gbagbo Laurent il y a huit ans et se dédire aujourd'hui pour médire en la comparant à Anne Pingeot, la maîtresse de Mitterrand ?
N'est-ce pas la preuve de la faiblesse morale résultant de la faiblesse de ces prétendus croyants qui se disent prêts à croiser le fer à qui compte s'attaquer à leur foi ?
Leur duplicité les empêche maintenant de parvenir à une vision claire de la réalité islamique.
Dans cette « croisade » contre leur religion pour des intérêts inconsidérés illicitement, tous les moyens sont bons. Oubliant même quand ils prétendent être des dépositaires légaux de l'Imamat dans leur région d'origine.
Je parle au nom de toutes nos sœurs qu'ils marient à longueur de journée dans leurs mosquées.
Si tel était le cas d'illégitimité, que deviennent nos milliers de mamans qui, à travers les âges et le temps, n'ont eu pour légitimité que celle pratiquée par nos rites religieux ?
L'Imam Ali, l'Emir de Croyants - que la Paix soit sur lui - disait : « la médisance est l'effort de l'incapable».
Il nous appartient tous, croyants, pratiquants musulmans de nous armer moralement pour ne pas faire de notre vie religieuse une chute infaillible vers les abîmes de l'anéantissement et du chaos.
Il nous appartient aussi d'interpeller nos « Oulémas » afin qu'ils se prononcent publiquement sur ce qui semble être une atteinte monstrueuse à nos convictions religieuses, l'hypocrisie étant la pire des défauts : « le pire des hommes est celui qui présente deux visages et tient un double langage. Il ne tarit pas d'éloges envers ses frères, en leur présence, il les dévore sa langue fourchue, en leur absence… ».
Bihâr ul Anwar (Tome 15)
Humblement une croyante affermie dans sa foi
Hadja Fanta Camara,
Présidente des Femmes musulmanes Bil Haïk