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Politique Publié le mercredi 31 mars 2010 | Nord-Sud

Réinsertion post-crise : D’ex-miliciens assiègent le Pscn

Hier matin, plus d'une centaine de jeunes issus des mouvements d'auto-défense ont pris d'assaut le siège du Programme du service civique national (Pscn) situé aux Deux-Plateaux. Ils sont venus de plusieurs villes de la zone gouvernementale. Ce, après avoir reçu un Short Message Service (Sms). Qui stipule que tous ceux qui ont été profilés, qui ont une carte de démobilisé et qui ont été pris en compte par un programme de réinsertion doivent retirer 500 000 Fcfa au Pscn. Le coordonnateur du Programme, Malan Jean-Paul s'est alors entretenu avec les responsables des mouvements d'auto-défense. Il leur a expliqué que ceux qui avaient bénéficié d'un programme de réinsertion ne pouvaient plus recevoir 500 000 Fcfa. Cette somme est plutôt destinée aux ex-combattants qui ne désirent pas faire une formation qualifiante. Il leur a aussi précisé qu'il ne revenait pas au Pscn de payer cette somme, mais au gouvernement. Le patron du Pscn et les responsables des mouvements d'auto-défense en ont profité pour débattre de plusieurs problèmes dont celui de la réinsertion des jeunes filles. Les patrons des mouvements d'auto-défense veulent eux-mêmes fournir la liste des jeunes filles qui doivent bénéficier d'un programme de réinsertion. Selon le coordonnateur, cette proposition n'est pas envisageable. Dans la mesure où participer à un programme du service civique est un acte volontaire. Les jeunes filles doivent venir volontairement s'inscrire pour y prendre part. C'est après cet entretien avec leurs responsables que les membres des groupes ont décidé de quitter le siège du Pscn sur le coup de 17 heures. Interrogé sur cette descente au Pscn, le ''Général'' Jimmy Willy, président de l'Union des mouvements d'auto-défense et de la surveillance du Sud et président du comité national d'action et de survie pour la réinsertion des ex-miliciens, a indiqué qu'elle était nécessaire. Car, le processus de réinsertion est lent. « Les jeunes sont venus ce matin parce qu'ils sont inquiets. Sur 20 000 jeunes que compte le sud, seulement 500 sont formés », a-t-il révélé. Il a dénoncé le fait que ce soit le Pscn qui s'occupe du choix des bénéficiaires des projets. « pour le programme de Yopougon Wassakara, ce ne sont pas des ex-combattantes qui ont été choisies. Ce n'est pas normal », a-t-il laissé entendre. Pour finir, Jimmy Willy a demandé aux structures qui s'occupent de la réinsertion des jeunes d'accélérer le processus pour que tous puissent s'insérer dans le tissu socio-économique.

Adélaïde Konin
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