Le Port Autonome d’Abidjan n’a plus de Conseil d’Administration depuis bientôt 5 ans. Le Président Laurent Gbagbo l’a directement relié à la Présidence de la République. Donc Le Directeur général, Marcel Gossio, ne rend compte qu’à Laurent Gbagbo. Du coup, le port d’Abidjan est devenu la vache à lait ou une des caisses noires du régime des refondateurs. Un véritable réseau de pillage des fonds du port a été mis en place.
C’est le procès en cours opposant l’ex-employé, Faustin Toha, au Port Autonome d’Abidjan (PAA) qui a révélé le faux fait par la Direction général du Port. En effet, deux chèques ont été émis au nom de Monsieur Faustin Toha et mentionnés dans le cahier des décharges, cinq mois après son licenciement. Ces deux chèques ont été curieusement retirés par une certaine Lago Corinne qui aurait été mandatée par Faustin Toha. Le premier chèque SIB N°5302742 d’un montant de 1.901.704 FCFA a été retiré le 6 juillet 2009 et le second SIB N°5303222 d’un montant de 300.000FCFA l’a été le 29 décembre 2009 par la même personne du nom de Lago Corinne. Rencontré pour en savoir plus, Faustin Toha a été surpris de l’existence de ces deux chèques et davantage encore, en apprenant que ces deux chèques ont été retirés par Lago Corinne qu’il aurait mandatée. "Je suis vraiment dépassé, mon cher frère. Je n’ai jamais su l’existence de ces chèques qui ont été retirés en mon nom. J’ai été licencié le 27 février 2009 et le 2 mars suivant, je suis passé à la comptabilité pour prendre mes droits comme on me l’a signifié. Ce droit s’élevait à 1.439.919 FCFA. Depuis ce jour, je ne me suis plus présenté pour prendre quoi que ce soit. Et cette dame dont vous parler, je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais vue pour que je lui délivre un mandat ou une quelconque procuration pour me représenter. En plus, je n’ai pas reçu cette somme. Donc, n’import qui peut aller prendre de l’argent qui ne lui appartient pas, au port ?", nous a-t-il déclaré, très indigné. Du côté du port, nous avons posé deux questions : la première, "Pourquoi M. Toha Faustin ayant été licencié le 27 février et ses droits payés le 2 mars 2009, deux chèques ont été émis en son nom et retirés par Mme Lago Corinne en juillet et en décembre ?" Un membre de la Direction générale, sous le couvert de l’anonymat, explique que "C’est lui qui a autorisé cette dame à récupérer ces chèques pour lui. Je pense que vous devriez l’interroger pour savoir s’il a reçu l’argent". Un autre membre de la Direction général nous confie aussi que "c’est son cabinet d’avocat qui a commis cette dame pour retirer ces deux chèques". Une double explication qui révèle du faux fait par Marcel Gossio et ses hommes. La supercherie des gestionnaires du PAA a été découverte lorsqu’un autre membre de la direction générale répond à notre deuxième question : "Pourquoi l’objet des différents chèques émis et récupérés n’est pas signifié sur le bordereau de livraison ou le cahier des décharges ?" Il explique comment l’argent sort des caisses du PAA : "En fait, si le port doit vous remettre de l’argent et qu’il y a des difficultés, un travailleur de la direction peut le récupérer pour vous. Ton nom est dans le cahier et lui, il signe devant ton nom pour prendre ton argent afin de le remettre. La plus part du temps, c’est comme ça que ça se passe ici. Et puis, y’a quel mal à encaisser l’argent d’un ami et lui remettre ? Pour ce qui est de l’objet absent, c’est parce que c’est juste un cahier de décharges, mais les comptables tiennent le grand livre des comptes à jour". Voilà en fait comment l’argent du port d’Abidjan sort et se retrouve dans les poches des refondateurs sans que leurs noms figurent dans le cahier d’émargement. Sur ce cahier d’émargement, de fortes sommes (3 ; 5 ; 10 voire 15 à 20 millions de francs) sont retirées sans qu’on sache pour quel objet ou quelle prestation ces sommes sortent des caisses du PAA. On peut donc émettre un chèque à l’ordre de Tartempion et le récupérer soi-même. Tout un réseau de pillage des caisses du port et donc, de l’Etat ivoirien. Revenant sur l’affaire Toha-PAA, des indiscrétions proches du cabinet des avocats de Faustin Toha font état de ce que le document dont nous disposons d’une copie a été versé au dossier par les avocats du PAA comme preuve du paiement de ses droits après licenciement. Et les avocats de Faustin Toha auraient demandé le mandat produit et remis à Mme Lago Corinne par leur client et que cette Lago Corinne vienne comparaître.
GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
C’est le procès en cours opposant l’ex-employé, Faustin Toha, au Port Autonome d’Abidjan (PAA) qui a révélé le faux fait par la Direction général du Port. En effet, deux chèques ont été émis au nom de Monsieur Faustin Toha et mentionnés dans le cahier des décharges, cinq mois après son licenciement. Ces deux chèques ont été curieusement retirés par une certaine Lago Corinne qui aurait été mandatée par Faustin Toha. Le premier chèque SIB N°5302742 d’un montant de 1.901.704 FCFA a été retiré le 6 juillet 2009 et le second SIB N°5303222 d’un montant de 300.000FCFA l’a été le 29 décembre 2009 par la même personne du nom de Lago Corinne. Rencontré pour en savoir plus, Faustin Toha a été surpris de l’existence de ces deux chèques et davantage encore, en apprenant que ces deux chèques ont été retirés par Lago Corinne qu’il aurait mandatée. "Je suis vraiment dépassé, mon cher frère. Je n’ai jamais su l’existence de ces chèques qui ont été retirés en mon nom. J’ai été licencié le 27 février 2009 et le 2 mars suivant, je suis passé à la comptabilité pour prendre mes droits comme on me l’a signifié. Ce droit s’élevait à 1.439.919 FCFA. Depuis ce jour, je ne me suis plus présenté pour prendre quoi que ce soit. Et cette dame dont vous parler, je ne la connais pas. Je ne l’ai jamais vue pour que je lui délivre un mandat ou une quelconque procuration pour me représenter. En plus, je n’ai pas reçu cette somme. Donc, n’import qui peut aller prendre de l’argent qui ne lui appartient pas, au port ?", nous a-t-il déclaré, très indigné. Du côté du port, nous avons posé deux questions : la première, "Pourquoi M. Toha Faustin ayant été licencié le 27 février et ses droits payés le 2 mars 2009, deux chèques ont été émis en son nom et retirés par Mme Lago Corinne en juillet et en décembre ?" Un membre de la Direction générale, sous le couvert de l’anonymat, explique que "C’est lui qui a autorisé cette dame à récupérer ces chèques pour lui. Je pense que vous devriez l’interroger pour savoir s’il a reçu l’argent". Un autre membre de la Direction général nous confie aussi que "c’est son cabinet d’avocat qui a commis cette dame pour retirer ces deux chèques". Une double explication qui révèle du faux fait par Marcel Gossio et ses hommes. La supercherie des gestionnaires du PAA a été découverte lorsqu’un autre membre de la direction générale répond à notre deuxième question : "Pourquoi l’objet des différents chèques émis et récupérés n’est pas signifié sur le bordereau de livraison ou le cahier des décharges ?" Il explique comment l’argent sort des caisses du PAA : "En fait, si le port doit vous remettre de l’argent et qu’il y a des difficultés, un travailleur de la direction peut le récupérer pour vous. Ton nom est dans le cahier et lui, il signe devant ton nom pour prendre ton argent afin de le remettre. La plus part du temps, c’est comme ça que ça se passe ici. Et puis, y’a quel mal à encaisser l’argent d’un ami et lui remettre ? Pour ce qui est de l’objet absent, c’est parce que c’est juste un cahier de décharges, mais les comptables tiennent le grand livre des comptes à jour". Voilà en fait comment l’argent du port d’Abidjan sort et se retrouve dans les poches des refondateurs sans que leurs noms figurent dans le cahier d’émargement. Sur ce cahier d’émargement, de fortes sommes (3 ; 5 ; 10 voire 15 à 20 millions de francs) sont retirées sans qu’on sache pour quel objet ou quelle prestation ces sommes sortent des caisses du PAA. On peut donc émettre un chèque à l’ordre de Tartempion et le récupérer soi-même. Tout un réseau de pillage des caisses du port et donc, de l’Etat ivoirien. Revenant sur l’affaire Toha-PAA, des indiscrétions proches du cabinet des avocats de Faustin Toha font état de ce que le document dont nous disposons d’une copie a été versé au dossier par les avocats du PAA comme preuve du paiement de ses droits après licenciement. Et les avocats de Faustin Toha auraient demandé le mandat produit et remis à Mme Lago Corinne par leur client et que cette Lago Corinne vienne comparaître.
GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr