Le commissaire principal Seydou Ouattara, porte-parole militaire des Forces nouvelles, s'est interrogé, hier, au cours d'un point de presse sur les déclarations du ministre de la Défense. « Le premier mercredi du mois de mars, a-t-il commencé, le ministre a eu une rencontre avec les Forces armées des Forces nouvelles. Il a souhaité qu'elles sortent de l'accord de Ouaga pour appliquer les tâches militaires. Parce que pour lui, si les FaFn restent dans l'orthodoxie de l'accord de Ouaga, il va y avoir une autre guerre ». Pour le ministre, a poursuivi le commissaire, si on se réfère aux politiques, il n'y a aucun ministre qui soit militaire capable de comprendre les tâches militaires. « C'est pourquoi, aujourd'hui, on est en train de comprendre que parce que les FaFn ne sont pas rentrées dans ce jeu, M. Amani se polarise sur le désarmement des FaFn pour en faire son cheval de bataille personnel. Nous, on a toujours dit qu'on est accroché à l'Accord de Ouaga. C'est le président de la République et le Premier ministre qui ont signé cet accord avec l'appui du facilitateur. Donc pour qu'on puisse en sortir, il faut qu'ils se retrouvent pour signer un autre accord », a ajouté Seydou Ouattara. Lequel est catégorique : « Pour l'instant, on l'a clairement dit, l'Apo c'est notre feuille de route. Nous soulignons à l'opinion nationale et internationale que c'est à la suite de vaines tentatives de nous faire sortir de l'Apo, qu'il y a un acharnement, une polarisation sur le désarmement unilatéral des FaFn ». Parlant du désarmement proprement dit, il a clarifié que l'opération doit avoir lieu « un mois avant la date fixée » des élections présidentielles. Mais « pas un mois avant la date à fixer » dudit scrutin. Cette nuance entre « date fixée » et « date à fixer » est à son avis très importante.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké
