Coût du carburant - Les prix à la pompe encore en hausse

Les Ivoiriens devront s’attendre à une hausse des prix du transport et de certaines denrées alimentaires pendant cette fête de Pâques. Si l’année dernière, ils ont applaudi la baisse du coût du carburant à la pompe (le super sans plomb est passé de 650 à 625 Fcfa, le gasoil de 575 à 540 Fcfa), cette année, ils feront face à une nouvelle hausse. Depuis jeudi à minuit, le prix du super sans plomb a connu une majoration de 40 Fcfa. Il est passé de 739 à 779 Fcfa. Le gasoil coûte désormais 645 Fcfa au lieu de 615 Fcfa, soit une hausse de 30 Fcfa. Quant au pétrole lampant, son prix est passé de 498 à 524 Fcfa dans toutes les stations-services que nous avons sillonnées. Cette nouvelle hausse fait suite à celle de février dernier que les opérateurs économiques avaient décriée. Pour eux, le gouvernement a décidé cette majoration pour trouver des fonds afin de résoudre les problèmes de la Sir (Société ivoirienne de raffinage) dans une situation critique du fait de la baisse des marges internationales de raffinage et du blocage des prix ex-raffinerie. En réalité, depuis avril 2009, un nouveau mécanisme de fixation automatique du prix du carburant à la pompe a été instauré comme mesure préalable au terme d’une mission conjointe du Fonds monétaire africain (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad) dans le cadre de la conclusion du programme économique et financier devant permettre d'aboutir à l'annulation de la dette sous l'initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (Ppte). Ainsi, il a été décidé, dans le cadre du programme d'Assistance d'urgence post-conflit (Aupc) conclu avec le Fmi, d’indexer le coût des produits pétroliers à la pompe au cours du baril de pétrole. Qui connaît une ascension depuis une semaine. Hier, le "light sweet crude" sur le New York Mercantile Exchange était à 84, 74 dollars US. La raffinerie, qui subit elle aussi les fluctuations des cours du baril de pétrole et les variations de la parité FCfa/Dollar, ne peut être, selon des spécialistes, à l’origine des hausses et baisses successives observées à la pompe.
N. Ba