L'épineuse question de la gestion des ordures ménagères est en passe d'être enfin résolue en Côte d'Ivoire. Car, hier, a eu lieu au Plateau la signature d'un accord de prêt en faveur de la Sitrade (Société ivoirienne de traitement des déchets) pour le financement partiel du projet de collecte et de valorisation des déchets urbains. La Banque d'investissement et de développement de la Cedeao (Bidc), pourvoyeuse de fonds, était représentée par M Ernest Komenan, vice président chargé des opérations. Celui-ci a indiqué le montant du prêt qui s'élève à 6,2 milliards Fcfa sur un montant total de 8 912 260 000. Pour lui, par sa contribution à la réduction et à la séquestration de gaz à effet de serre, le projet est la première opération en Afrique sub-saharienne qui s'inscrit dans le cadre du mécanisme de développement propre (Mdp) au sens du protocole de Kyoto. En effet, a-t-il dit, le projet permettra l'enlèvement et le traitement de 200 000 tonnes de déchets sur le million de tonnes environ produites par an par la communauté urbaine d'Abidjan. Il produira 30 000 tonnes de compost par an et aura une production subséquente de 24 gwh d'électricité, se traduisant par des crédits carbone d'un montant estimé à 15,272 milliards de Fcfa. Directeur général de la Sitrade, Kouadio Yao Léonard a indiqué que le centre de traitement et de valorisation des déchets municipaux solides sera réalisé en zone industrielle d'Adjamé- Bingerville sur un terrain de 5 hectares déjà acquis. "De 80 000 tonnes la première année, sa capacité sera portée à 200 000 tonnes à partir de la deuxième année… Le projet de la Sitrade se décompose en 5 phases : la collecte, le tri, la biodigestion, la production d'électricité verte, la production de compost naturel…" a-t-il dit. La première pierre du projet sera posée dans quelques mois.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory
