Vu l’ampleur du racket et des tracasseries routières et leurs impacts sur les activités économiques, le général Philippe Mangou, président du Comité technique de contrôle de la fluidité routière, a procédé au démantèlement du corridor d’Elibou et au déguerpissement des vendeurs à Yopougon Gesco.
Ce n’était pas un poisson d’avril. Le corridor d’Elibou a été bel et bien démantelé, hier, comme l’avait annoncé le général Philippe Mangou, chef d’état-major et président du Comité technique de contrôle de la fluidité routière (Ctcf). Et les petits vendeurs des corridors d’Elibou et de Gesco ont été déguerpis. Le Ctcf a été mis en place pour lutter contre le racket et les tracasseries routières grâce à une contribution de 50 millions Fcfa de la Banque mondiale à travers le Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi). Ainsi, après le lancement de la phase pilote, le 19 janvier, en présence du ministre de la Défense, de celui de l’Economie et des Finances et du directeur des opérations de la Banque mondiale, Philippe Mangou a décidé de passer à l’acte vu l’ampleur du racket sur les routes qui fait perdre environ 200 millions d`Euros, soit 131,19 milliards Fcfa par an à l`Etat ivoirien. Le Cema a d’abord mis le cap sur le corridor de Gesco à Yopougon où il a fait comprendre aux Fds la nécessité de ne pas «tendre la main». «Depuis 9 ans, vous avez fait un excellent travail. Malheureusement, votre image est ternie par une minorité. Il ne s’agit pas de brimer ces personnes mais, il faudra les sensibiliser». Car, il importe d’assurer la libre circulation des biens et des personnes. Désormais, c’est le Dmir (Détachement mobile d’intervention rapide), commandé par le Lieutenant de vaisseau Ehui Daniel, qui veillera à la sécurité des biens et des personnes au poste d’Elibou. Il remplace ainsi le détachement de gendarmes dont les éléments vont rejoindre leurs différentes unités. Le Bmir n’a pas le droit de contrôler les usagers, a fait comprendre Philippe Mangou. Son rôle est d’assurer l’escorte des véhicules et lutter efficacement contre les coupeurs de route. «Nous ne devons plus entendre parler de coupeurs de route. Si c’est le cas, vous retournerez d’où vous venez », a-t-il mis en garde. Tout en insistant sur la responsabilité du chef de poste. Il estime que les responsables syndicaux, notamment les transporteurs, ne doivent plus faire la loi dans les corridors. Le chef de poste est le seul responsable de tout ce qui y adviendra. Faisant allusion aux conflits entre frères d’armes aux postes de contrôles, le Cema n’a pas manqué de les appeler à la fraternité. « Faire votre travail ne signifie faire des palabres. On ne se bat pas dans l’armée. Ceux qui se bagarrent seront désormais vidés », a prévenu Philippe Mangou. Le démantèlement du corridor d’Elibou a été fortement applaudi par le préfet de Sikensi, Kouadio Bony. Car, «ce poste est situé sur une voie très stratégique pour le pays et l’économie ivoirienne», a-t-il souligné. Mais, les forces de l’ordre, pour mener à bien leur mission, doivent bénéficier de moyens financiers pour assurer leurs frais de transport, a-t-il souhaité. La hiérarchie militaire a aussi invité les hommes en treillis à ne pas laisser les vendeurs ambulants sur leur champ d’action. Il ne s’agit pas de les empêcher de faire leur commerce mais un espace devra être aménagé pour eux.
Nimatoulaye Ba
Ce n’était pas un poisson d’avril. Le corridor d’Elibou a été bel et bien démantelé, hier, comme l’avait annoncé le général Philippe Mangou, chef d’état-major et président du Comité technique de contrôle de la fluidité routière (Ctcf). Et les petits vendeurs des corridors d’Elibou et de Gesco ont été déguerpis. Le Ctcf a été mis en place pour lutter contre le racket et les tracasseries routières grâce à une contribution de 50 millions Fcfa de la Banque mondiale à travers le Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi). Ainsi, après le lancement de la phase pilote, le 19 janvier, en présence du ministre de la Défense, de celui de l’Economie et des Finances et du directeur des opérations de la Banque mondiale, Philippe Mangou a décidé de passer à l’acte vu l’ampleur du racket sur les routes qui fait perdre environ 200 millions d`Euros, soit 131,19 milliards Fcfa par an à l`Etat ivoirien. Le Cema a d’abord mis le cap sur le corridor de Gesco à Yopougon où il a fait comprendre aux Fds la nécessité de ne pas «tendre la main». «Depuis 9 ans, vous avez fait un excellent travail. Malheureusement, votre image est ternie par une minorité. Il ne s’agit pas de brimer ces personnes mais, il faudra les sensibiliser». Car, il importe d’assurer la libre circulation des biens et des personnes. Désormais, c’est le Dmir (Détachement mobile d’intervention rapide), commandé par le Lieutenant de vaisseau Ehui Daniel, qui veillera à la sécurité des biens et des personnes au poste d’Elibou. Il remplace ainsi le détachement de gendarmes dont les éléments vont rejoindre leurs différentes unités. Le Bmir n’a pas le droit de contrôler les usagers, a fait comprendre Philippe Mangou. Son rôle est d’assurer l’escorte des véhicules et lutter efficacement contre les coupeurs de route. «Nous ne devons plus entendre parler de coupeurs de route. Si c’est le cas, vous retournerez d’où vous venez », a-t-il mis en garde. Tout en insistant sur la responsabilité du chef de poste. Il estime que les responsables syndicaux, notamment les transporteurs, ne doivent plus faire la loi dans les corridors. Le chef de poste est le seul responsable de tout ce qui y adviendra. Faisant allusion aux conflits entre frères d’armes aux postes de contrôles, le Cema n’a pas manqué de les appeler à la fraternité. « Faire votre travail ne signifie faire des palabres. On ne se bat pas dans l’armée. Ceux qui se bagarrent seront désormais vidés », a prévenu Philippe Mangou. Le démantèlement du corridor d’Elibou a été fortement applaudi par le préfet de Sikensi, Kouadio Bony. Car, «ce poste est situé sur une voie très stratégique pour le pays et l’économie ivoirienne», a-t-il souligné. Mais, les forces de l’ordre, pour mener à bien leur mission, doivent bénéficier de moyens financiers pour assurer leurs frais de transport, a-t-il souhaité. La hiérarchie militaire a aussi invité les hommes en treillis à ne pas laisser les vendeurs ambulants sur leur champ d’action. Il ne s’agit pas de les empêcher de faire leur commerce mais un espace devra être aménagé pour eux.
Nimatoulaye Ba