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Économie Publié le mercredi 7 avril 2010 | Le Patriote

Après l’augmentation des prix du carburant - La grosse colère des consommateurs

Le carburant connaît depuis le jeudi 1er avril, une nouvelle facturation. 779 FCFA pour le litre du super contre 739 FCFA et 645 FCFA pour le gasoil contre615 FCFA. Le prix du pétrole lampant a aussi connu une hausse, en passant à 524 FCFA. Une majoration qui fait grincer des dents chez les associations de consommateurs.

Fofana Adama
Président de l’Association Ivoirienne pour la Défense et l’Information des Consommateurs (AIDIC)
“Nous protestons contre cette hausse”

« Nous AIDIC, association ivoirienne pour la défense et l’information des consommateurs, protestons contre cette énième augmentation du prix du carburant à la pompe. Nous nous rendons compte que la population qui est durement éprouvée par la pauvreté va encore devoir en faire les frais : les prix des denrées et des produits de première nécessité sont en train d’être augmentés. Et d’un autre côté, les chauffeurs menacent d’entrer en grève ou dans la moindre mesure d’augmenter le prix du transport. Rappelons qu’en 2008, M. Le Président de la République a pris le décret n°2008-221 du 22 juillet 2008, portant création de cadres de concertation et de discussion, entériné par l’arrêté n°36 du 05 novembre du cadre de concertation pour la lutte contre la cherté de la vie. Ce cadre de discussion et de concertation est resté inactif, et ne s’est penché sur aucun problème de consommation. Le Président de la République et le Premier Ministre ne semblent plus être préoccupés par notre situation mais nous mourrons à petit feu.
Consommateurs, ne nous bornons pas croire que les gouvernants feront notre bonheur à notre place car trop préoccupés par la question des élections. Mobilisons-nous donc pour une cause commune et une action collective, afin que les gouvernants se penchent sur notre misère, et qu’ils prennent des mesures idoines pour améliorer notre condition de vie qui est plus qu’alarmante. »

Marius Comoé,
président de la Fédération des Associations de Consommateurs Actifs de Côte d’Ivoire (FACA-CI)
“Le cours du baril ne doit pas être un prétexte pour contraindre les populations à payer le carburant à un prix élevé”

« Les prix du carburant nous laissent encore dans une situation de détresse et d’amertume, surtout que le pouvoir d’achat des populations ne fait que s’amenuiser de jour en jour. L’augmentation des prix du carburant a toujours une répercussion sur le coût de la vie. Malheureusement, nous constatons avec grande peine que le gouvernement, en procédant à l’ajustement des prix du carburant au plan national et en tenant compte du cours du baril à l’international, semble perdre de vue la situation délétère et de pauvreté grandissante dans laquelle est plongée le consommateur de Côte d’Ivoire. C’est vrai que le prix du baril connaît une flambée au plan international, atteignant les 86 dollars. Mais cela ne doit pas constituer un prétexte pour le gouvernement ivoirien pour contraindre les populations au paiement du carburant à un prix aussi élevé et jamais enregistré dans l’histoire des hydrocarbures en Côte d’Ivoire. Tant au niveau du super que du gasoil. Nous nous demandons dans ce cas, quel est véritablement le rôle du gouvernement ivoirien dans un processus de sortie de crise, qui a déjà affaibli le pouvoir d’achat des Ivoiriens ? C’est le lieu d’interpeller nos gouvernants sur la nécessité de maintenir la paix sociale par la prise de décisions garantissant, ou concourrant à l’amélioration des conditions de vie des populations. Auquel cas, nous nous donnerons les moyens d’une occupation des rues aux fins de les contraindre à assumer leur devoir, c’est-à-dire faire le bonheur des Ivoiriens. A ce sujet, nous convoquerons dans les jours à venir, les présidents d’associations de consommateurs en vue de définir la conduite à tenir face à tous ces dysfonctionnements que nous constatons ça et là. »

Doukoua Godé,
président de la Fédération des Associations des Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI)
“Non aux taxes excessives et prélèvement abusifs”

« Nous avons l’impression que les ministres changent mais la situation des consommateurs demeure inchangée. Cette nouvelle augmentation du prix du carburant est une situation désespérante pour les consommateurs. Nous avons toujours signifié que le gouvernement doit être un peu plus regardant sur ce sujet. Il y a des efforts qui peuvent être faits, même si le prix est fixé sur la base de la fluctuation du cours du baril à l’échelle mondiale. Mais avec la situation de cherté de la vie que vivent les populations, l’Etat doit revoir la structure de fixation du prix du carburant. Cette manière n’est pas faite pour arranger les consommateurs et nous pensons que ce système peut être amélioré. L’Etat peut procéder autrement en mettant fin à des taxes excessives et à certains prélèvements abusifs sur le carburant qui ne se justifient pas. Le carburant détermine beaucoup d’autres choses dont le transport et les denrées alimentaires. Il est important que le ministre de l’Energie et des Mines se penche sur la question pour que des solutions durables soient trouvées afin d’éviter ces augmentations anarchiques et en cascades.»

Soumahoro Ben N’Faly,
président de l’Association pour la protection des consommateurs de Côte d’Ivoire (APROCACI)
“Nous ne sommes
pas d’accord”

« Nous ne sommes pas d’accord avec cette nouvelle augmentation des prix du carburant. Nous avons décidé de prendre notre responsabilité en rencontrant les acteurs du transport dès aujourd’hui pour la conduite à tenir. Les populations ont assez souffert et il est temps d’agir pour faire reculer le pouvoir.»
Sogona Sidibé
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