La Fédération ivoirienne d'athlétisme renoue avec le meeting international Gabriel Tiacoh le 17 avril 2010 au stade Félix Houphouët Boigny, après trois (3) ans d'interruption. Cette épreuve sera l'occasion de grandes retrouvailles entre les internationaux africains et européens. En prélude à ce grand rendez-vous, le président de la FIA, Nicolas Debrimou, a réalisé un grand coup en dotant la fédération d'un important lot d'équipements indispensables pour la formation et l'organisation des compétitions. Ce matériel d'une valeur de 40 millions de FCFA est arrivé à point nommé pour ce meeting. Notamment le chronomètre électronique, mais aussi les starting block, des lots de javelots, des poteaux de saut en hauteur, des matelas nonoblock, des témoins de relais, des disques IAAF et des disques caoutchoucs, des haies, des perches etc. Tout cela pour faire de l'hommage à Gabriel Tiacoh, le premier et unique médaillé ivoirien aux Jeux Olympiques, une grande et belle fête qui consacrera véritablement la relance de l'athlétisme ivoirien. Comme l'a fait l'illustre défunt à travers son exploit historique aux Jeux olympiques de Los Angeles (USA). Tel un météore, Gabriel Tiacoh a atteint rapidement les cimes de l'athlétisme mondial pour mener une carrière de huit ans, entre 1984 et 1992. L'athlète, qui vivait en France où son père l'avait envoyé pour ses études, n'était pas connu en Côte d'Ivoire. A l'époque, un magazine panafricain de sports publié à Paris signale la présence de ce jeune athlète à la Fédération ivoirienne qui le sélectionne pour la première fois en 1982 en vue des Championnats d'Afrique au Caire. Il fait partie de l'équipe de relais du 4X400 m qui termine sur la troisième marche du podium. A quelques semaines des Jeux olympiques de Los Angeles de 1984, Tiacoh se révèle à Rabat aux championnats d'Afrique. Il est premier sur 400 m en 45''52. Il est encore loin des meilleurs spécialistes mondiaux et peu d'observateurs voient en lui un futur médaillé. A Los Angeles pourtant, il étonne et termine en tête à chacune des trois séries du 400 m. Et en finale, en dépit de son mauvais couloir (le 7ème), Tiacoh se classe 2ème et décroche la médaille d'argent avec un chrono de 44''54, établissant un nouveau record d'Afrique. Le coureur ivoirien entrait dans l'histoire en devenant à 21 ans le premier ressortissant d'Afrique de l'Ouest médaillé olympique en athlétisme. Meilleur africain sur 400 m à partir de ce succès, il n'arrivera plus à rééditer sa performance de Los Angeles. Le seul médaillé olympique ivoirien meurt prématurément en 1992 à Atlanta à l'âge de 29 ans. Le 17 avril prochain, l'athlétisme africain et européen lui rendra hommage au stade Félix Houphouët Boigny où la nation lui avait rendu un hommage mérité à son retour des Etats-Unis.
De Bouaffo
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