A l’initiative d’un groupe de victimes de déchets toxiques bénéficiaires des 22, 5 milliards, une requête de mise sous séquestre de l’argent a été introduite récemment auprès de la justice. Ces derniers qui n’ont pas encore perçu leur chèque et qui craignent d’être grugés par Gohourou après le retrait des opérations du cabinet Leigh Day an Co souhaitent voir la manne transférer sur un compte autre que celui de Gohourou. La décision du tribunal est attendue ce jeudi 8 avril, mais avant, le porte-parole des victimes, Charles Koffi a animé, hier mercredi, une conférence de presse à la mairie d’Adjamé pour prendre à témoin l’opinion sur des révélations qu’auraient faites Gohourou Claude au cours d’un meeting que ce dernier à animé le 5 avril dernier à Vridi. « Aucune personne à part moi ne peut demander et obtenir le séquestre de l'argent relatif à l'indemnisation des victimes. Vous avez bien pu le constater, j’ai bloqué l'argent pendant cinq mois et lorsque je l'ai voulu, le séquestre a été levé. Les clients de Me Soungalo ont obtenu le vendredi 26 mars 2010 à 10heures le séquestre de l'indemnisation des victimes et j'ai fait lever le séquestre à 11heures le même jour», a cité Charles Koffi. Estimant que de tels propos de la part de Gohourou confirment tout simplement que la justice ivoirienne n’est pas neutre dans cette affaire. « Les juges seraient-ils complices de ses agissements qui remettent en cause la crédibilité de notre justice? », s’est interrogé le conférencier. Avant de préciser que le but de sa conférence est d’informer l’opinion sur la connexion entre Gohourou et les juges qui traitent ce dossier. « En tout état de cause, l’issue de l’audience de demain (aujourd’hui, NDLR), nous situera. », a conclu Charles Koffi.
Alexandre Lebel Ilboudo
Alexandre Lebel Ilboudo
