Les westerns ne sont pas des productions en épisodes. Mais pour ceux qui les aiment, ils existent en abondance. Après un, dans lequel les indiens, « les parfaits sauvages », comme ils sont présentés, sont mis hors de combats par le brave, il est toujours possible de faire suivre un autre. Et là, l’éventail de choix reste toujours large. Laurent Gbagbo est un assidu de ces productions d’Hollywood. Il l’a publiquement révélé à ses compatriotes. Et le chef de l’état en fin connaisseur a même précisé que « dans ce genre de films, lorsqu’il y a beaucoup de morts, c’est qu’on va vers la fin ». Pour le moment, le film western sorti des studios de Ouagadougou est dans les salles. Il continue à se jouer. Les morts ? Il n’y en a pas en quantité industrielle comme dans ceux de Hollywood. Quelques dizaines dont une bonne partie est tombée sous les balles des forces de défense en février dernier. Mais, pour les habitués des écrans, le film APO est dans ses derniers instants. Et le réalisateur, Laurent Gbagbo, a déjà sous les bras sa nouvelle méga production. Exit Blaise compaoré, bon jour Abdoulaye wade. Cette façon de faire, qui consiste dans le conflit ivoirien a sortir d’un processus pour mettre en orbite un autre a bien été éprouvée par le chef de l’état en poste. La résolution 1721 des nations Unies prise le 1er novembre 2005, sous l’emprise de laquelle évoluait le pays, et qui confiait les pouvoirs exécutif au premier ministre de consensus a été jeté à la poubelle par Laurent Gbagbo. La suite de l’échec qu’il a fait subir à ce cadre institué par les nations unies, c’était de mettre le pays quasiment sous administration. Ce que le chef de l’état ivoirien redoute plus que tout. Il a sorti de sa besace l’APO. Et Gbagbo a gagné en temps et en souffle. Il siffle « The end » de ce film et donne les premiers coups de manivelle pour le prochain Western.
D. Al Seni
D. Al Seni