Illusion et incapacité à apporter des réformes démocratiques. Le diagnostic du Pr. Yacouba Konaté du régime FPI est sans appel. L’intellectuel a posé un regard critique sur le régime de Laurent Gbagbo à la lumière d’un thème tout aussi évocateur que d’actualité : « de l’espérance à l’illusion démocratique ».
A l’invitation de la direction régionale de campagne de Yopougon-Songo que dirige Koné Kafana Gilbert, le professeur Yacouba Konaté a entretenu les militants du RDR de cette commune samedi dernier, sur le régime FPI. Après une approche définitionnelle des deux concepts clés de ce thème à savoir l’espérance et l’illusion, le conférencier a posé la problématique de manière suivante : « sous le régime Gbagbo, la Côte d’Ivoire est passée de l’espérance à la fiction ». Il a estimé que le FPI a berné les Ivoiriens dès les premières heures du multipartisme. Parvenu dans les conditions désastreuses au pouvoir, le régime Gbagbo dans le but de le conserver, s’est inscrit dans une logique de fictions : fiction de l’insurrection, fiction de complot. En tant que tel, les refondateurs n’ont pas pu créer les conditions de production de légitimité indispensables à un régime mal élu comme le leur. « Nous avons des dirigeants qui n’ont pas de légitimité politique, mais qui n’ont pas non plus la sagesse politique. Ils ne savent pas parler au peuple », a souligné le Pr. Yacouba Konaté. Et d’en tirer la première conséquence en ces termes, « le régime du FPI nous a tous désillusionnés quant à sa capacité à faire des réformes démocratiques ». Le FPI parvenu au pouvoir par des marches, a dit le conférencier, refuse paradoxalement la rue à l’opposition. «Le FPI a peur des marches parce qu’il est issu de l’insurrection », a-t-il martelé. C’est pourquoi, aux dires du professeur de Philosophie, le FPI a toujours requalifié les actes élémentaires dans une démocratie digne de ce nom, en vue de mâter les opposants. Ainsi, toutes les marches ou manifestations démocratiques d’envergure de l’opposition sont systématiquement qualifiées d’insurrectionnelles par le régime FPI et traitées comme telles. Quant à la responsabilité du régime frontiste dans ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire, pour le Pr Yacouba Konaté, cela ne souffre d’aucun doute. «Le FPI a contribué à accumuler l’arbitraire et l’injustice », a-t-il ajouté. En conclusion, le conférencier a invité les Ivoiriens, surtout ceux que l’on tente de spolier de leur nationalité, à ne pas tomber dans un complexe quelconque.
Ibrahima B. Kamagaté
A l’invitation de la direction régionale de campagne de Yopougon-Songo que dirige Koné Kafana Gilbert, le professeur Yacouba Konaté a entretenu les militants du RDR de cette commune samedi dernier, sur le régime FPI. Après une approche définitionnelle des deux concepts clés de ce thème à savoir l’espérance et l’illusion, le conférencier a posé la problématique de manière suivante : « sous le régime Gbagbo, la Côte d’Ivoire est passée de l’espérance à la fiction ». Il a estimé que le FPI a berné les Ivoiriens dès les premières heures du multipartisme. Parvenu dans les conditions désastreuses au pouvoir, le régime Gbagbo dans le but de le conserver, s’est inscrit dans une logique de fictions : fiction de l’insurrection, fiction de complot. En tant que tel, les refondateurs n’ont pas pu créer les conditions de production de légitimité indispensables à un régime mal élu comme le leur. « Nous avons des dirigeants qui n’ont pas de légitimité politique, mais qui n’ont pas non plus la sagesse politique. Ils ne savent pas parler au peuple », a souligné le Pr. Yacouba Konaté. Et d’en tirer la première conséquence en ces termes, « le régime du FPI nous a tous désillusionnés quant à sa capacité à faire des réformes démocratiques ». Le FPI parvenu au pouvoir par des marches, a dit le conférencier, refuse paradoxalement la rue à l’opposition. «Le FPI a peur des marches parce qu’il est issu de l’insurrection », a-t-il martelé. C’est pourquoi, aux dires du professeur de Philosophie, le FPI a toujours requalifié les actes élémentaires dans une démocratie digne de ce nom, en vue de mâter les opposants. Ainsi, toutes les marches ou manifestations démocratiques d’envergure de l’opposition sont systématiquement qualifiées d’insurrectionnelles par le régime FPI et traitées comme telles. Quant à la responsabilité du régime frontiste dans ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire, pour le Pr Yacouba Konaté, cela ne souffre d’aucun doute. «Le FPI a contribué à accumuler l’arbitraire et l’injustice », a-t-il ajouté. En conclusion, le conférencier a invité les Ivoiriens, surtout ceux que l’on tente de spolier de leur nationalité, à ne pas tomber dans un complexe quelconque.
Ibrahima B. Kamagaté