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Politique Publié le lundi 19 avril 2010 | Demain

Hamed Bakayoko aux Ivoiriens: "Il faut un sursaut national pour mettre fin à la tragédie"

© Demain Par Emma
Rassemblement des républicains - Hamed Bakayoko, directeur central de campagne d’ADO, chargé de la jeunesse
Le directeur central de campagne d’ADO, chargé de la jeunesse, Hamed Bakayoko, a tiré à boulets rouges, samedi à Cocody, sur le candidat président, Laurent Gbagbo.

Le directeur central de campagne d’ADO, chargé de la jeunesse, Hamed Bakayoko, est irrité par les tergiversions du Fpi et du candidat président, Laurent Gbagbo, dans la conduite du processus électoral. Invité par la direction de campagne du Rdr de la zone II (Cocody, Bingerville et Plateau), pilotée par Kanaté Fatoumata, pour dresser le bilan et aussi dégager les perspectives du processus de paix en cours en Côte d’ Ivoire, l’ancien ministre des Ntic est sorti de ses gongs samedi au Qg de cette direction à Cocody. Il a volé dans les plumes des refondateurs avec à leur tête le chef de l’Etat. Après une genèse de la crise ivoirienne qui est la résultante, selon lui, d’un déficit de légitimé des dirigeants actuels doublé d’un manque de démocratie, le secrétaire national chargé des finances et du monde artistique de la rue Lepic, a mis le bocage observé dans la mise en route du processus de paix à la charge du chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pour retarder, a-t-il dit, l’épreuve de vérité qui est l’élection présidentielle. «Ils ont cherché à éliminer certains candidats de la course. Tu dis que tu es garçon, il y a une compétition et tu cherches à écarter d’autres. Mais l’accord de Pretoria a mis fin à cela. Après, ils ont cherché à réduire le corps électoral en nous reconduisant au vieux débat de « l’ivoirité ». Maintenant, ils parlent de réunification et du désarmement qui sont fait à 80%. De Marcoussis à Accra en passant par Pretoria et maintenant Ouaga, à chaque fois on règle un problème, on crée un autre. Tous les accords sur la crise ivoirienne sont de bons accords mais tous souffrent de mauvaise foi dans l’application et de manque de volonté. J’entends dire qu’on veut tuer Ouaga pour nous amener aux Accords de Dakar. Nous avons épuisé notre bonne foi dans les accords. Maintenant, on veut les Accords de Côte d’Ivoire qui consistent à débloquer le processus et le pays », a-t-il estimé. Pour lui, il n’y a pas à chercher de midi à quatorze heures, il faut, a-t-il précisé, un sursaut national d’orgueil, de fierté, héroïque et historique. «Ce sursaut, il nous le faut, pour arracher la Côte d’Ivoire à la médiocrité et pour mettre fin à la tragédie que nous vivons », a-t-il recommandé. A un moment donné, a-t-il poursuivi, quand retentira le coup de sifflet final, le peuple doit se lever comme un seul homme pour faire avancer qualitativement le pays. Hamed Bakayoko est convaincu que la majorité des Ivoiriens sont fâchés et qu’il n’y a pas d’autre voie devant le refus de Laurent Gbagbo d’affronter le vote du peuple, que la prise de responsabilités. «Il faut sauver la Côte d’Ivoire, engager le combat du réveil des consciences. Les moments qui arrivent vont déterminer le destin du pays sur de longues années. Tous les ingrédients du sursaut, devant la souffrance du peuple, sont réunis. La Côte est atteinte d’un cancer, il lui faut une intervention chirurgicale. Elle a quelque chose de particulier, c’est qu’elle est précise. On va juste enlever la partie cancéreuse pour permettre à la Côte d’Ivoire de fonctionner normalement. C’est notre responsabilité et nous devons l’assumer au risque de la subir», a-t-il annoncé. Il a invité la jeunesse à être la locomotive de cette lutte pour le changement qui se veut, à l’en croire, citoyen. «L’erreur de Gbagbo c’est qu’il pense qu’on a peur de lui. C’est faux. Qu’il arrête de faire peur aux Ivoiriens parce que personne n’a peur et n’aura peur de lui. On a décidé de prendre notre responsabilité et nous l’assumerons. Nous sommes dans le bon combat, préparez-vous à participer à la fin du film western », a-t-il ordonné. Avant de faire remarquer que la gestion de la Côte d’Ivoire dépasse les compétences de la refondation et de son chef. «Gbagbo, tu ne peux pas gérer, laisse. Tu ne peux pas, pourquoi tu s’accroche. Tu veux qu’on te force? Le pays n’a pas besoin de violence. Toi-même tu sais que c’est trop compliqué pour toi, donc laisse. Pourquoi tu veux qu’on te force?», a-t-il interrogé. Le «Golden boy» a interpellé les hommes en arme manipulés qui commettent des exactions. «Tôt ou tard vous allez payer. Le monde de l’impunité est fini… En Côte d’Ivoire, des gens parlent mais ils sont condamnés et ils le savent », est-il certain. Tout en conseillant aux militants de développer des relations cordiaux avec l’armée, «Ham-Bak» a rappelé que la grande muette quand elle doit parler, elle frappe.

Lacina Ouattara
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