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Sport Publié le lundi 19 avril 2010 | Nuit & Jour

Conflit de positionnement, la "Sirgate", futur présidence de la FIF - Ouégnin-Anouma : les vraies raisons du divorce

© Nuit & Jour Par Serge T
Mini coupe du monde : le lancement du tournoi a eu lieu en présence de nombreuses personnalités
Mardi 13 avril 2010. Abidjan. Salle de conférence du ministère des Affaires étrangères. De nombreux membres du gouvernement et autres personnalités assistent au lancement du tournoi qui mettra en compétition des jeunes abidjanais de moins de 17 ans. Photo: de g. à dr. Jacques Anouma (FIF) et Pierre Magne (SITAB)
A l’approche de l’importantisme évènement footballistique qu’est le mondial 2010 en Afrique du Sud, la sérénité n’est pas de mise dans la grande famille des dirigeants du ballon rond en Côte d’Ivoire. Le conflit larvée que se livrait Jacques Anouma et le bouillonnant PCA des ‘’jaune et noir’’, maître Roger Ouégnin a pris une autre tournure lorsque le second cité sous un ton martial, a affirmé qu’il fera ‘’dégager de gré ou de force Jacques’’. Tentative d’explication sur une guerre des chefs qui fait des vagues.

Après ‘’la paix des intérêts’’ place est faite à la guerre pour les intérêts. Cette ambigue dialectique résume l’état des relations entre Jacques Anouma et son ex-complice, Roger Ouégnin. Pourtant rien ne présageait un tel lèver de bois vert de Roger contre son ami de 20 ans, Jacques Anouma qu’il a soutenu jusqu’à ‘’la dernière énergie pour occuper le fauteuil à la maison de verre de Treichville d’un certain Dieng Ouessenou. ‘’En 2001, Jacques Anouma avait besoin de l’imprimatur de ‘’Columbo’’ pour contraindre Dieng Ouessenou à la démission. Ce que Roger Ouégnin a impeccablement ficelé de bout en comble pour ensuite de se poser en véritable président de fédération ivoirienne de football. Mais entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, et Jacques a pris du coffre à tel enseigne que jouer les seconds rôles était devenu injurieux », a expliqué une source bien introduite. Mais ‘’Columbo’’ en vrai patron de la FIF ne veut pas attendre les choses de la sorte et n’a jamais caché son agacement face aux ‘’velléités indépendantistes’’ de celui à qui il a tracé une feuille de route précise et concise pour conduire le football ivoirien. Crime de lèse majesté, l’entourage proche du président de la FIF est en grande partie constitué des personnes ‘’presque anti-Ouégnin’’. ‘’Foutaise’’ s’est insurgé Columbo. En véritable deux ex-machina, maître Roger Ouégnin a adopté la politique de l’Autriche pour donner l’impression à son ‘’ami’’ de ne rien voir, rien contrôler et pourtant. Il maîtrise à sa guise, la conférence des présidents de clubs, sorte de contre pouvoir au président de la FIF. ‘’C’est véritablement l’arme fatale conventionnelle de Columbo’’ à un moment où l’état de grâce de Jacques Anouma a pris un coup. ‘’Trois CAN ratées, une coupe du monde 2006 en demi-teinte avec cette ‘’équipe de rêve’’ des Eléphants. Le bilan de Jacques Anouma est bien mince. Pire, il a montré son incapacité à recoller les morceaux cassés au sein de la grande famille du football ivoirien. Bref après les nombreux espoirs qu’a suscité sa venue, les ivoiriens à la faveur des échecs à répétition ont mis les pieds sur terre », a renchérit, un poche de Roger Ouégnin. Pour Columbo, le moment est venu pour donner l’estocade, lui qui n’a jamais fait mystère de ‘’sa capacité de nuisance’’. Pire, la découverte de la lettre de sponsoring de la SIR à la FIF a fini pas convaincre Roger Ouégnin, que les jours de son désormais ‘’ex-partenaires’’ sont comptés.

La goutte d’eau qui a fait couler la valse

Columbo aurait intercepté une correspondance de la société ivoirienne de Raffinage (SIR) faisant état de ce que la FIF recevrait une somme de 700 millions de F CFA à la FIF. Ce qui dans les faits n’a rien d’anormal sauf que cette somme n’a pas de traçabilité dans les registres financiers de FIF. Autrement dit, le président Jacques Anouma est le ‘’cerveau’’ d’une gestion parallèle de la manne engendrée par les sponsors, notamment la SIR. Colère dans le camps de Columbo qui au fait de cette ‘’SIRGATE’’ a demandé des comptes à Jacques tout en le menaçant de le faire ‘’dégager’’ pour prendre en main notre affaire’’, avec les présidents des clubs. Depuis lors, ‘’Jacques Anouma’’ est de plus en plus isolé et les rats quittent le navire pour aller baisser à la bouche de Columbo. Pour autant, Anouma ne s’avoue pas vaincu, loin de là et prépare minutieusement la contre attaque tout en misant sur une hypothétique bonne prestation des Eléphants de Côte d’Ivoire au mondial en Afrique du Sud pour faire ‘’mentir les clichés’’ et les ‘’ceux qui racontent n’importe quoi et n’importe comment’’. Toutefois, cette ‘’dégueulasse’’ guerre des chefs, a une conséquence sur l’état du football ivoirien : qui enregistre une marche à reculons malgré les nombreux talents des athlètes. Pauvre Côte d’Ivoire, toujours tributaire des errements et conflits d’intérêts de ses dirigeants. Et la guerre de tranchée observée dans le sport, pourtant facteur de rassemblement et de fraternité en dit long sur la difficile réconciliation nationale. Néanmoins entre les deux complices d’hier un revirement de situation n’est pas à exclure, ‘’l’espoir est permit pour le meilleur du football ivoirien’’ a expliqué un proche du Palais Présidentiel. Le Président Laurent Gbagbo saisit du dossier est a pied d’œuvre pour recoller les morceaux cassés. ‘’La nomination de Roger comme conseiller du Chef de l’Etat s’inscrit dans la logique s’apaisement prônée par le Président Laurent Gbagbo lui-même » nous a expliqué une source bien introduite avant d’ajouter : « un Jacques Anouma affaiblit nuirait gravement au football à court et moyen terme. Et pourtant l’immédiat, c’est la coupe du monde en Afrique du sud. Le Président Laurent Gbagbo a besoin de toutes les énergies autour des Eléphants car le mondial, Gbagbo en fait une affaire personnelle. Pour cela, il s’est mit dans le rôle du ‘’papa poule’’ pour contenter…et jouer les équilibristes avec les uns et les autres ». Souhaitons simplement que l’intérêt national guide les pas des dirigeants car en définitive deux montagnes ne peuvent cohabiter sur la même montagne.

Williams Arthur Prescot.
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