L'enseignement supérieur risque d'être paralysé dans les jours qui viennent. La Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec), en réaction au non respect des engagements pris par le gouvernement face à leurs revendications, entend durcir le ton. Selon Traoré Flavien, secrétaire général de la Coordination, l'Etat ne s'est pas exécuté quant au payement des arriérés d'heures supplémentaires et des primes de recherches dus aux enseignants et aux chercheurs. Aussi, en réaction sont a-t-il indiqué hier au téléphone, " Nous allons animer une conférence de presse mercredi (Ndlr : demain) et nous allons donner 10 jours, au gouvernement pour qu'il paye ce qu'il nous doit. Après les 10 jours si rien n'est fait, nous organiserons une Assemblée générale (Ag) qui décidera de la conduite à tenir. Celle-ci peut être un sit-in, un arrêt de travail de 3 jours, une grève d'une semaine, une grève illimitée. Seule l'Ag pourra décider ", nous a confié Traoré Flavien. Les arriérés d'heures supplémentaires et des primes de recherche des années académiques 2007- 2008, 2008-2009, ainsi que les primes de recherche depuis décembre 2009 soit une bagatelle d'un peu plus de 2 milliards est la principale revendication de la Cnec. Cependant, d'autres points et non des moindres, figurent en bonne place sur le tableau de revendications. Entre autres, le non payement du nouveau salaire qui revient aux enseignants qui ont changé de grade (Maîtres assistants, Maîtres de conférence…), les budgets des Universités et grandes écoles qui diminuent de 30% chaque année. Ce qui fait qu'un certain nombre d'activités ne peuvent plus être menées pour la formation des étudiants. " Avec tout ce que je viens de citer, on va vers la paralysie des Universités et grandes écoles. Si on doit mener une action, c'est par rapport à tout cela ", a conclu Traoré Flavien.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory