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Art et Culture Publié le jeudi 22 avril 2010 | L’expression

En marge du Fica : Un colloque pour en dire plus sur la critique cinématographique

En marge de la 6ème édition du Festival international du court métrage d’Abidjan (Fica) qui a ouvert ses portes mardi, le président de la Fédération africaine de la critique cinématographique, Baba Diop, a donné hier, à l’intention des journalistes culturels, une communication au Golf Hôtel sur « L’influence de la critique face à la réception des films par le public ».

La rencontre était présidée par le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané. Elle a été l’occasion pour les journalistes d’en savoir davantage sur la fonction de critique de cinéma. Le ministre Sy Savané de la Communication, se départissant de tout discours superflu, a posé des questions essentielles. « Quel est le sens de la critique cinématographique dans le contexte actuel des pays africains ? Est-ce que cette discipline ne devrait pas permettre l’émergence d’une nouvelle race de professionnels du 7ème art ? » Enfin, « Qui, dans l’univers du cinéma ou ailleurs, est habilité à critiquer le critique de cinéma lui-même ? » A interrogé le ministre de la Communication. Étant entendu que toute œuvre humaine transpose une bonne dose de subjectivité. Le conférencier, Baba Diop, journaliste et par ailleurs président de la Fédération africaine de la critique cinématographique (Facc), a saisi le prétexte du thème qu’il avait à déflorer, « L’influence de la critique face à la réception des films par le public », pour faire la genèse du métier de critique d’art en Afrique, en mettant l’accent sur le film qui est la matière sur laquelle travaille le critique plutôt que sur le cinéma en tant qu’organisation ayant pour finalité la production et la diffusion du film. Après avoir expliqué en première partie que «le film est indissociable des courants de pensée », le président de la Facc a donné la perception du critique de cinéma. « Le critique se place comme un intermédiaire entre l’œuvre et le public et comme tout intermédiaire, il peut enrichir ou déformer la compréhension de l’œuvre », a-t-il affirmé, citant le critique Férid Boughedir, même s’il reconnaît qu’il n’est point aisé de répondre à la question « Qu’est-ce qu’un critique ?» L’exercice de la critique cinématographique fait partie des pratiques qui se soustraient aux définitions contenues dans les dictionnaires, puisque le cinéma « est le lieu où se côtoient le subjectif (l’art relève d’une appréciation personnelle) et l’objectif (on ne peut contester au cinéma son caractère scientifique). En définitive, puisque c’est « en mangeant qu’on devient un fin gourmet », Baba Diop conseille, pour devenir critique de cinéma, de « consommer » beaucoup de films et de se cultiver. Le président de la Facc, après avoir évoqué les dangers qui guettent la critique contemporaine –entre autres la pression de la part des distributeurs – a appelé ses confrères à « apprendre à s’informer, raconter, décrire, expliquer et appréhender le langage cinématographique et l’histoire du cinéma ». La rencontre a enregistré plusieurs contributions, telle celle du cinéaste Fadiga Kramo Lanciné qui a appelé les jeunes cinéastes à ne pas faire table rase du passé et à s’imprégner des expériences de leurs devanciers. Le modérateur des échanges, Michel Koffi, journaliste et critique de cinéma lui aussi, a regretté le fait que « les critiques africains sont dans une situation tragique : ils écrivent pour un public qui ne les lit pas ».

M’Bah Aboubakar
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