Propos de ...

Guillaume Soro promet des «progrès» bientôt

«Le président Abdoulaye Wade est ici pour une visite d'Etat d'amitié et de travail. Nous avons passé les questions de la sortie de crise en revue. Mais nous avons parlé aussi des questions qui relèvent de la sous-région : la Banque centrale, l'Uemoa… Je me suis réjoui des conseils que le président Wade nous a donnés comme il l'a toujours fait. Il a souhaité qu'en tant que Premier ministre nous continuons de travailler avec le chef de l'Etat la main dans la main pour faire en sorte que la Côte d'Ivoire puisse aller à l'élection. Je l'ai rassuré de ce que, sans relâche, toutes ces deux semaines, nous étions en train de en sorte que l'Accord politique de Ouagadougou qui a été soit mis en œuvre. Vous savez très bien qu'il reste deux questions à finaliser notamment la préparation des élections qui passent par la préparation de la liste électorale définitive. D'ailleurs, toutes les structures nationales sont actuellement au travail pour finaliser la liste électorale définitive. Donc nous bon espoir que la semaine prochaine des chantiers soient ouverts dans ce sens. La deuxième question, c'est la réunification. Le président Wade nous a demandé de faire des progrès. Je l'ai rassuré en lui disant que cette semaine, nous avons fait des réunions sur le redéploiement de la douane, le regroupement des forces en présence et que la semaine prochaine, ce sont des processus qui devraient connaître des progrès notables. En sommes, je suis particulièrement satisfait. Le président a tenu à préciser qu'il n'est pas venu faire de la médiation. Mais qu'il est venu encourager les Ivoiriens à aller un peu plus en avant dans la sortie de crise».


Miaka Ouréto, S.G Fpi : “Son intention n'est pas de se substituer à Compaoré”

“Il n'y a pas beaucoup de choses qui ont été dites que vous ne saviez déjà. Le président Wade est quand même l'un des tous premiers chefs d'Etat, à travers son ministre des Affaires étrangères, Cheick Tidiane Gadio, qui se sont impliqués dans la gestion de la crise en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, le président Wade vient à Abidjan, à l'invitation de son jeune frère, Laurent Gbagbo. Il a dit qu'il est heureux de constater qu'il y a eu beaucoup d'avancées sur le plan de la gestion de la crise, même s'il nous reste encore pas mal d'efforts à faire. Il a eu à bien préciser qu'il n'est pas venu en tant que médiateur et son intention n'est pas de se substituer au président Compaoré. Au contraire, il est venu pour voir et observer, en tant que doyen des chefs d'Etat et voir s'il a des conseils à donner pour nous permettre d'avancer. Nous avons appris énormément avec lui, eu égard aux conseils qu'il nous a donné. Nous avons dit que ce sont de nouvelles données qui vont nous permettre d'étoffer nos discussions et de pouvoir avancer. Nous lui avons signifié nos préoccupations que nous avons toujours évoquées. Nous avons dit qu'il y a d'abord un problème de liste électorale définitive à sortir à partir de la correction de la liste provisoire. Et puis, en deuxième position, il y a le problème de la réunification du pays, du redéploiement de l'administration et de la sécurisation du pays afin que les élections se déroulent dans les conditions justes et transparentes.”


Djédjé Mady, Sg Pdci :“Nous lui avons fait part de nos inquiétudes”

« Le Pdci (Parti démocratique de Côte d'Ivoire) n'avait pas de préoccupation particulière. Le président Wade est en visite d'amitié et de travail en Côte d'Ivoire. Il a souhaité rencontrer les acteurs de la crise ivoirienne pour s'informer. Nous lui avons fait part de nos inquiétudes sur le processus qui n'avance pas. Nous avons essayé d'expliquer les faits que nous connaissons et souhaité que dans la paix et dans la fraternité, le processus reprenne. Et qu'on aille à l'établissement de la liste électorale définitive sans laquelle on ne peut pas parler d'élection et qu'on puisse établir les pièces d'identité, pour qu'une date soit fixée et que nous puissions aller à une élection libre, transparente et démocratique. Le président Wade est de passage à Abidjan, il a voulait s'informer, nous l'avons informé ».

Propos recueillis par Bamba K. Inza (Stagiaire)