Des conflits fonciers se signalent dans le département de Danané. Le 2 avril 2010, des affrontements entre jeunes autochtones et planteurs burkinabè ont fait 12 blessés à l’arme blanche dans les rangs des planteurs burkinabè. Selon les autorités locales, l’exploitation des forêts classées du Cavally et de Tiêpleu sont à l’origine de cette situation qui a mis à mal la cohésion sociale dans le département. Aux dires de certains planteurs burkinabè, des cadres des villages situés dans les périphéries des deux forêts classées, notamment des localités de Gopoupleu et Konhouleu auraient armé des jeunes de machettes et de fusils calibre 12 pour faire sortir de force tous ceux qui occupent des parcelles dans ces forêts classées. « Pendant l’opération, plusieurs dégâts matériels ont été constatés.
L’origine du conflit
Des cases détruites, une cinquantaine de vélos et motos, plus de cent téléphones portables et la somme de 3.500.000Fcfa ont été emportés » révèlent nos sources. Les Burkinabè, selon eux, n’ont pas riposté. Néanmoins, ils pointent un doigt accusateur sur un cadre en la personne de Sohou Vassi. Pendant le déguerpissement initié par les cadres, des dérives ont été constatées. « Des commerçants ont été priés de fermer leur boutique et de quitter le village. Des planteurs qui exercent en dehors des forêts classées n’ont pas été épargnés. Des pillards en ont profité pour emporter nos biens », dénonce un planteur burkinabé venu de Konhouleu. Les autorités politiques et administratives du département, saisies de l’affaire, ont alerté l’ambassadeur du Burkina Faso, SEM Emile Ilboudo par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Le diplomate s’est rendu immédiatement sur les lieux pour constater les faits et trouver une solution à cette situation conflictuelle. SEM Emile Ilboudo, lors de sa rencontre avec les populations, a demandé à ses compatriotes qui occupent des parcelles dans les forêts classées de les quitter. « Tous ceux qui, de manière cavalière et clandestine, ont profité de la crise pour s’infiltrer dans les forêts classées doivent immédiatement quitter ces forêts. Nous n’allons pas vous encourager à y rester surtout que les autorités vous demandent de quitter ces lieux. Une forêt classée, selon la législation ivoirienne et même du Burkina ne doit en aucun cas être infiltrée ou exploitée par qui que ce soit. Elle doit être protégée et nul ne doit l’agresser. En un mot, il est formellement interdit de pénétrer ces forêts. Je demande au préfet d’avoir des rencontres avec les différents responsables pour que nos discours ne souffrent d’aucune ambiguïté. Parce que nous voulons la paix aujourd’hui et demain pour nous, nos enfants et nos petits enfants », a souligné le diplomate burkinabé.
Le préfet du département de Danané, Konaté Sékou, s’est dit heureux de cette visite de l’ambassadeur qui lui permet désormais d’avoir les coudées franches pour résoudre ce problème d’occupation des forêts classées qui menace la paix sociale dans son département. «Je voudrais demander à la communauté burkinabé que quelle que soit la frustration qu’elle aurait subie, qu’elle garde son sang-froid et saisisse les autorités administratives afin qu’ensemble, l’on puisse trouver une solution pacifique. Je vais donner des instructions au commandant de secteur, le capitaine Eddy Meddi, afin qu’il puisse conduire ces opérations de libération des forêts classées. Les agents des eaux et forêts et la Sodefor n’étant pas redéployés ici. Aux autochtones, vous devez comprendre que nul ne doit se faire justice», a indiqué le préfet. Tous les problèmes seront résolus de manière pacifique comme le recommande le maire Delly Jacques par ailleurs chef de province de Danané.
Les solutions
«Nous voulons que tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, occupent des parcelles dans la forêt quittent. Mais le déguerpissement doit se faire de manière pacifique et sans heurts. Les Burkinabè ont toujours vécu en parfaite harmonie avec nous et c’est seulement pendant cette période de crise que ces migrants agricoles qui s’attaquent aux forêts classées sont venus mener ces actions de nature à troubler la paix », rappelle le premier magistrat. « Nous devons préserver la fraternité et l’amitié qui nous lient au peuple burkinabé », recommande-t-il. Le porte-parole des cadres, Sohou Vassi, a dénoncé « l’occupation inacceptable des forêts classées par des individus qui sont en train de la transformer en jachère sans valeur ». Il reconnaît tout de même qu’il existe plusieurs communautés dans les forêts classées dont des autochtones Yacouba. « Ce sont eux qui seront les premiers à être déguerpis sans équivoque », a-t-il martelé. La communauté burkinabé de Danané, par la voix de son porte-parole, Zoungrana François, a demandé pardon à la communauté Dan pour l’offense qu’elle aurait subie de sa part. Elle a par ailleurs exprimé sa reconnaissance et sa gratitude au corps préfectoral, aux chefs traditionnels et religieux qui ont œuvré à éviter un bain de sang. « Nous nous engageons devant notre ambassadeur à travailler dans le sens de la consolidation de la paix sociale dans les localités où nous vivons », a-t-il assuré.
Après la rencontre avec les populations, l’ambassadeur Emile Ilboudo a eu un tête-à-tête avec les chefs de la communauté burkinabé à qui il a demandé de vulgariser son message selon lequel ses compatriotes doivent travailler à la consolidation de la paix par le respect des lois de leur pays d’accueil. Pour ceux qui ont perdu leurs biens et les innocentes victimes, le diplomate a indiqué qu’il entend saisir les autorités compétentes afin de résoudre leurs préoccupations au cas par cas.
Kindo Ousseny à Man
L’origine du conflit
Des cases détruites, une cinquantaine de vélos et motos, plus de cent téléphones portables et la somme de 3.500.000Fcfa ont été emportés » révèlent nos sources. Les Burkinabè, selon eux, n’ont pas riposté. Néanmoins, ils pointent un doigt accusateur sur un cadre en la personne de Sohou Vassi. Pendant le déguerpissement initié par les cadres, des dérives ont été constatées. « Des commerçants ont été priés de fermer leur boutique et de quitter le village. Des planteurs qui exercent en dehors des forêts classées n’ont pas été épargnés. Des pillards en ont profité pour emporter nos biens », dénonce un planteur burkinabé venu de Konhouleu. Les autorités politiques et administratives du département, saisies de l’affaire, ont alerté l’ambassadeur du Burkina Faso, SEM Emile Ilboudo par l’intermédiaire du ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro. Le diplomate s’est rendu immédiatement sur les lieux pour constater les faits et trouver une solution à cette situation conflictuelle. SEM Emile Ilboudo, lors de sa rencontre avec les populations, a demandé à ses compatriotes qui occupent des parcelles dans les forêts classées de les quitter. « Tous ceux qui, de manière cavalière et clandestine, ont profité de la crise pour s’infiltrer dans les forêts classées doivent immédiatement quitter ces forêts. Nous n’allons pas vous encourager à y rester surtout que les autorités vous demandent de quitter ces lieux. Une forêt classée, selon la législation ivoirienne et même du Burkina ne doit en aucun cas être infiltrée ou exploitée par qui que ce soit. Elle doit être protégée et nul ne doit l’agresser. En un mot, il est formellement interdit de pénétrer ces forêts. Je demande au préfet d’avoir des rencontres avec les différents responsables pour que nos discours ne souffrent d’aucune ambiguïté. Parce que nous voulons la paix aujourd’hui et demain pour nous, nos enfants et nos petits enfants », a souligné le diplomate burkinabé.
Le préfet du département de Danané, Konaté Sékou, s’est dit heureux de cette visite de l’ambassadeur qui lui permet désormais d’avoir les coudées franches pour résoudre ce problème d’occupation des forêts classées qui menace la paix sociale dans son département. «Je voudrais demander à la communauté burkinabé que quelle que soit la frustration qu’elle aurait subie, qu’elle garde son sang-froid et saisisse les autorités administratives afin qu’ensemble, l’on puisse trouver une solution pacifique. Je vais donner des instructions au commandant de secteur, le capitaine Eddy Meddi, afin qu’il puisse conduire ces opérations de libération des forêts classées. Les agents des eaux et forêts et la Sodefor n’étant pas redéployés ici. Aux autochtones, vous devez comprendre que nul ne doit se faire justice», a indiqué le préfet. Tous les problèmes seront résolus de manière pacifique comme le recommande le maire Delly Jacques par ailleurs chef de province de Danané.
Les solutions
«Nous voulons que tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, occupent des parcelles dans la forêt quittent. Mais le déguerpissement doit se faire de manière pacifique et sans heurts. Les Burkinabè ont toujours vécu en parfaite harmonie avec nous et c’est seulement pendant cette période de crise que ces migrants agricoles qui s’attaquent aux forêts classées sont venus mener ces actions de nature à troubler la paix », rappelle le premier magistrat. « Nous devons préserver la fraternité et l’amitié qui nous lient au peuple burkinabé », recommande-t-il. Le porte-parole des cadres, Sohou Vassi, a dénoncé « l’occupation inacceptable des forêts classées par des individus qui sont en train de la transformer en jachère sans valeur ». Il reconnaît tout de même qu’il existe plusieurs communautés dans les forêts classées dont des autochtones Yacouba. « Ce sont eux qui seront les premiers à être déguerpis sans équivoque », a-t-il martelé. La communauté burkinabé de Danané, par la voix de son porte-parole, Zoungrana François, a demandé pardon à la communauté Dan pour l’offense qu’elle aurait subie de sa part. Elle a par ailleurs exprimé sa reconnaissance et sa gratitude au corps préfectoral, aux chefs traditionnels et religieux qui ont œuvré à éviter un bain de sang. « Nous nous engageons devant notre ambassadeur à travailler dans le sens de la consolidation de la paix sociale dans les localités où nous vivons », a-t-il assuré.
Après la rencontre avec les populations, l’ambassadeur Emile Ilboudo a eu un tête-à-tête avec les chefs de la communauté burkinabé à qui il a demandé de vulgariser son message selon lequel ses compatriotes doivent travailler à la consolidation de la paix par le respect des lois de leur pays d’accueil. Pour ceux qui ont perdu leurs biens et les innocentes victimes, le diplomate a indiqué qu’il entend saisir les autorités compétentes afin de résoudre leurs préoccupations au cas par cas.
Kindo Ousseny à Man