Le rendez-vous galant de Kouyaté Mohamed tourne au cauchemar. Selon lui, il était venu attendre sa copine du carrefour Anador (Abobo) lorsqu’il a été pris à partie par deux voyous. Il s’agit de Tian Bi Hermann alias Doumbia Ibrahim et d’un certain Abou. Ils se disent chargeurs à la gare routière d’Abobo. Le transporteur de 32 ans raconte sa mésaventure du jeudi 1er avril à 21 h. « Après un moment d’attente et comme elle n’arrivait pas, j’ai décidé de regagner mon domicile. Chemin faisant j’arrive à la hauteur de la poubelle du côté de la plaque Anador, j’étais en communication téléphonique avec ma copine, quand je reçus une violente gifle par derrière. Déséquilibré et au moment où je cherchais à savoir ce qui m’arrivait, deux individus dont l’un armé d’une machette, se sont jetés sur moi pour me terrasser. Sous la menace de leur arme, ils m’ont dépouillé de mon téléphone portable. Après leur forfait, les deux bandits ont pris la clé des champs », explique Mohamed qui donne l’alerte en appelant au secours. « Je me suis mis à leur poursuite aidé par des agents de sécurité privés. A l’issue d’une course-poursuite, l’un de mes agresseurs a été appréhendé. Il s’agit du nommé Doumbia Ibrahim sur qui il a été découvert mon portable. Faute de locomotion et vue l’heure tardive, il a été placé sous la garde des vigiles avant d’être conduit au commissariat le lendemain des faits », ajoute la victime durant son audition au commissariat de police du 21ème arrondissement. L’un des vigiles, en la personne de Konaté Youssouf, soutient que c’est lors de la fouille corporelle du malfrat qu’ils ont découvert le cellulaire. « Et comme nous ne disposions pas de véhicule ; alors nous l’avons gardé à notre poste et avons fait appel à la police le lendemain. Elle est arrivée sur les lieux ce matin du 2 avril », précise-t-il. Entendu sur les faits de vol de nuit en réunion à main armée, Hermann reconnaît l’accusation et lâche le morceau. « J’étais avec l’un de mes apprentis-chauffeurs répondant au nom d’Abou. Il était 21 h la nuit des faits lorsque nous avons aperçu le plaignant qui était en communication téléphonique. Nous l’avons attaqué. Pendant qu’il luttait avec Abou, son téléphone est tombé. Je l’ai pris pour l’empocher et nous avons pris la fuite. La victime nous a pris en chasse en criant au voleur ! Au voleur ! C’est en ce moment que des vigiles sont sortis pour se lancer à notre poursuite. Moi, j’ai été appréhendé mais Abou a réussi à s’échapper. Je ne sais pas où il habite », indique le filou. Présenté le 6 avril à la barre du tribunal des flagrants délits du Plateau, l’accusé confirme ses aveux. Toutefois, il nie avoir attaqué à la machette la victime avant de demander la clémence du tribunal. Le juge ne tient pas compte de cette requête puisqu’il déclare le prévenu coupable des faits de vol de nuit en réunion avec violence. En répression, Hermann est condamné à 36 mois de prison ferme et 50.000 FCFA d’amende.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa