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Économie Publié le lundi 26 avril 2010 | Le Patriote

Gros flux physique et financier du pétrole - Une caisse de stabilisation des prix du carburant s’impose

La production valorisée du pétrole, à fin décembre 2009, est estimée à 1139,48 millions de dollars US environ 489,83 milliards de Fcfa. Avec un taux de change moyen de 430 Fcfa pour un dollar américain. La part de l’Etat, après les échanges avec les producteurs, revient à 146,51 millions de dollars US. Environ 63 milliards de Fcfa. Les revenus attendus du pétrole brut, par l’Etat, sont en hausse de près de 40 % par rapport aux prévisions. C’est ce qui ressort du document publié par le journal « Le Patriote », dans sa livraison du mercredi 21 avril 2010. Ce rapport est issu d’une importante communication en conseil des ministres et co-signé par Léon Emmanuel Monnet et Charles Koffi Diby, respectivement ministre des Mines et de l’Energie (à cette période) et de l’Economie et des Finances. Dans cette communication, l’on note qu’au chapitre des ventes et exportations des produits pétroliers, il y a une hausse de 5,28 % par rapport à décembre 2008. En effet, les ventes totales ont permis d’obtenir un gain global de 834,76 milliards de Fcfa. Quant aux taxes sur les produits pétroliers, à fin décembre 2009, les droits émis ont généré 175,50 milliards de Fcfa contre 110,78 milliards de Fcfa en 2008. Soit une hausse de 58,43 %. Si dans l’ensemble, les revenus de gaz et de pétrole sont en hausse de 46,75 % par rapport aux prévisions, il convient de préciser que pour les banques et exportations de produits pétroliers, le marché intérieur n’est pas si mal loti que ça. Et, le principal produit pétrolier vendu en Côte d’Ivoire est le gasoil qui représente 53,17 % des ventes locales. Le constat, c’est que pour l’année 2009, l’Etat a engrangé près de 500 milliards de Fcfa suite à sa production pétrolière et des revenus de 63 milliards de Fcfa. Avec en prime des taxes sur les produits pétroliers estimés à plus de 175 milliards de Fcfa. La réalité est là, implacable. L’Etat a eu de l’argent. C’est vrai, il est annoncé la création d’un fonds pour le développement du transport. Chose que nous saluons à sa juste valeur. Mais, selon des experts du domaine pétrolier, il serait aussi préférable que l’Etat mette l’accent sur la mise en place effective et concrète d’une caisse de péréquation ou de stabilisation des prix du carburant. Une partie des prélèvements pourrait servir à alimenter cette caisse dont feraient partie la Primature, le ministère des Mines et de l’Energie, celui de l’Economie et des Finances, des transporteurs, les associations des consommateurs etc. L’Etat, pour cette fois, ne subventionnerait plus le prix du carburant au point de se faire hara-kiri, mais utiliserait l’argent de la caisse pour équilibrer les prix. En fonction des effets combinés. La hausse des coûts mondiaux du baril de pétrole et des fluctuations des cours du dollar américain. Si tant est que l’Etat affirme ne pas être en mesure de réduire les taxes sur les produits pétroliers, il n’en demeure pas moins que l’argent issu des prélèvements peut soutenir le prix du carburant. L’on sait, que la caisse de stabilisation au niveau de la filière café-cacao a permis le développement de la Côte d’Ivoire. Ceux qui, en son temps, vouaient aux gémonies ce système de stabilisation des prix, reconnaissent de nos jours que la dissolution de la Caisse stable était inopportune et qu’elle l’a été simplement pour des calculs politiciens. Il aurait été surtout judicieux de changer les hommes et non de tuer cet instrument. Dans le secteur du pétrole, ce système a véritablement besoin d’être exploité. Et on pourrait à l’image du Ghana voisin, confier la gestion de la manne pétrolière à une commission indépendante, qui déciderait en toute transparence de l’utilisation de ces fonds.
Le pétrole aujourd’hui, tout comme le cacao hier, génère une grosse manne financière. A preuve, le chef de l’Etat ne dit-il pas que les différentes réalisations actuelles de Yamoussoukro n’endettent pas la Côte d’Ivoire ! L’argent provenant des revenus du pétrole. Il importe donc que cette caisse de soutien au prix du carburant devienne une réalité pour que tout le monde y gagne : utilisateurs de super, gasoil, pétrole et autres. Cela rejaillirait sur les coûts du transport, des denrées alimentaires et autres produits arrimés au coût du carburant. Vivement, la mise en route d’une caisse de stabilisation du secteur pétrolier. Tout le monde doit œuvrer à cela, y compris les bailleurs de fonds.
Jean Erick Adingra
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