Migration et développement - La plate-forme nationale installée

La Côte d’Ivoire veut s’attaquer, désormais, aux causes profondes de la migration et à ses manifestations. Mardi dernier, M. Sanoh N’Faly, directeur de la libre circulation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a procédé à l’installation de la plate-forme nationale sur la migration et le développement. Selon lui, il s’agit pour les pays membres de la CEDEAO, « de trouver une approche commune dans la gestion et la maîtrise des migrations en prenant en compte le pays de départ, le pays de transit et le pays d’arrivée». Pour y parvenir, l’Espagne, à travers le Fonds CEDEAO/Espagne sur la migration et le développement, s’est engagée, à hauteur de 10 millions d’Euros soit 65,5 milliards de FCFA, à renforcer les capacités en matière de gestion de la migration et du développement. A cet effet, deux projets ont été retenus. A savoir, l’inclusion de la dimension genre dans les politiques de migration et la mise en place d’un centre d’accueil, d’information, d’orientation et d’accompagnement des migrants. Pour Mme Cecilia Garcia Gasalla, conseillère et chargée des affaires consulaires à l’Ambassade d’Espagne, l’engagement de son pays répond au but de « minimiser les conséquences et de maximiser les résultats en matière de migration », étant donné que l’Espagne a une grande expérience dans le domaine. Rappelant les axes prioritaires de l’approche commune de la CEDEAO, M. Traoré Khalilou, directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, a noté qu’ils portent essentiellement sur l’amélioration de la libre circulation ; la gestion de la migration régulière ; la mise en cohérence des politiques …. Par ailleurs, il a exhorté les membres du gouvernement, de la société civile et de la CEDEAO qui compose la plate-forme à l’engagement et au travail.
Sogona Sidibé