Le secrétaire général du Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacassci) fait le point de la lutte de son organisation. Il y a eu des acquis, mais beaucoup reste à faire, selon, lui.
Qu’est-ce que vous avez obtenu du gouvernement depuis que vous avez entamé la lutte ?
Au niveau du Synacass-ci, nous avons obtenu le paiement de la bi-appartenance. Concernant nos camarades hospitaliers universitaires, le décret de reconnaissance de la bi-appartenance a été pris depuis mai 2007. L’arrêté d’application a été pris le 4 juillet 2009.
Ne pensez-vous pas que vous avez exagéré dans les grèves, quand on sait que le pays est en crise ?
En ma qualité de leader syndical, je peux dire que la grève n’est pas le seul moyen de lutte. Nous entrons en grève lorsque nous voyons que le réseau est fermé. Lorsque nous n’avons pas d’interlocuteurs. Si nos revendications avancent à petits pas, il n’y a pas de raisons pour qu’on se mette en grève. Comment comprendre que dans un pays, et un système comme le nôtre, le personnel de santé se mette en grève pendant 42 jours en 2009. La faute n’est pas à nous, mais au gouvernement. Nous disons que le gouvernement est irresponsable, parce qu’il n’a pas été capable de traiter nos problèmes.
Le pays étant en crise, pensez-vous que le gouvernement avait vraiment les moyens de vous satisfaire?
Le pays est en crise. Pensez-vous que la crise est telle que les travailleurs ne vont pas au travail ? Non. Est-ce que pour cela on ne doit pas régler les problèmes des travailleurs ? Avec la crise, nous voyons certaines personnes rouler carrosse et, sachez que les membres du gouvernement ne vivent pas comme si nous étions dans un pays en crise. Comment voulez-vous que les travailleurs regardent les gens rouler carrosse pendant qu’ils s’appauvrissent. C’est la réalité que nous vivons aujourd’hui. Un syndicat ne regarde pas si le pays est en crise ou pas. Du moment qu’il travaille, il pose ses problèmes. Et nous attendons les propositions de l’employeur qui est en face. On ne peut pas accepter qu’après 42 jours d’arrêt de travail, on n’avance pas réellement. Si c’était à refaire, nous le ferons.
On vous a souvent reproché d’être poussés à la grève par des partis politiques. Que répondez-vous ?
Nos luttes n’ont aucune connotation politique. Parce que dans le syndicat que nous dirigeons, il y a plusieurs tendances politiques que ce soit au niveau des leaders des syndicats ou des syndicalistes eux-mêmes. Mais, quand nous prenons une décision pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, nous avons la même voix. Que tu sois du parti au pouvoir ou de l’opposition.
Quels sont les nouveaux défis du Synacassci ?
Notre grande préoccupation, au Synacassci, c’est le statut particulier. C’est le seul statut qui affranchira tous les cadres supérieurs de la santé et par la suite les autres agents de la santé. Et dans ce statut, toutes nos revendications s’y retrouvent. Si ce statut est adopté et signé par le président de la République, il n’y a pas de raisons qu’à l’avenir, il n’y ait pas d’accalmie dans le monde de la santé.
Nous avons remarqué que vous faites désormais, à côté du syndicalisme, du social. Qu’est-ce qui explique cela ?
Le Synacassci est un syndicat qui fait de la revendication et du social. Nous avons des projets sociaux. L’opération immobilière. A travers ce projet, nous voulons que chaque cadre supérieur de la santé ait un toit. Nous sommes en train d’acquérir de nouveaux sites à l’entrée de Bingerville. Et nos camarades ont une capacité de mobilisation d’épargne qui est telle que nous lancerons le projet bientôt. C’est un projet-majeur auquel je m’attelle à faire réussir en tant que secrétaire général. Nous avons aussi nos enseignements post-universitaires (Epu) qui sont la remise en cause de notre formation. Parce qu’un médecin qui ne participe pas aux Epu après un ou deux ans est relégué aux calendes grecques. Dans notre milieu, il est indispensable de remettre la formation à niveau. Nous serons à notre Epu du 6 au 8 mai à Yamoussoukro. «Les maladies chroni??ques » est le thème de cette rencontre placée sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Aka Aouellé.
Interview réalisée par Adélaïde Konin
Qu’est-ce que vous avez obtenu du gouvernement depuis que vous avez entamé la lutte ?
Au niveau du Synacass-ci, nous avons obtenu le paiement de la bi-appartenance. Concernant nos camarades hospitaliers universitaires, le décret de reconnaissance de la bi-appartenance a été pris depuis mai 2007. L’arrêté d’application a été pris le 4 juillet 2009.
Ne pensez-vous pas que vous avez exagéré dans les grèves, quand on sait que le pays est en crise ?
En ma qualité de leader syndical, je peux dire que la grève n’est pas le seul moyen de lutte. Nous entrons en grève lorsque nous voyons que le réseau est fermé. Lorsque nous n’avons pas d’interlocuteurs. Si nos revendications avancent à petits pas, il n’y a pas de raisons pour qu’on se mette en grève. Comment comprendre que dans un pays, et un système comme le nôtre, le personnel de santé se mette en grève pendant 42 jours en 2009. La faute n’est pas à nous, mais au gouvernement. Nous disons que le gouvernement est irresponsable, parce qu’il n’a pas été capable de traiter nos problèmes.
Le pays étant en crise, pensez-vous que le gouvernement avait vraiment les moyens de vous satisfaire?
Le pays est en crise. Pensez-vous que la crise est telle que les travailleurs ne vont pas au travail ? Non. Est-ce que pour cela on ne doit pas régler les problèmes des travailleurs ? Avec la crise, nous voyons certaines personnes rouler carrosse et, sachez que les membres du gouvernement ne vivent pas comme si nous étions dans un pays en crise. Comment voulez-vous que les travailleurs regardent les gens rouler carrosse pendant qu’ils s’appauvrissent. C’est la réalité que nous vivons aujourd’hui. Un syndicat ne regarde pas si le pays est en crise ou pas. Du moment qu’il travaille, il pose ses problèmes. Et nous attendons les propositions de l’employeur qui est en face. On ne peut pas accepter qu’après 42 jours d’arrêt de travail, on n’avance pas réellement. Si c’était à refaire, nous le ferons.
On vous a souvent reproché d’être poussés à la grève par des partis politiques. Que répondez-vous ?
Nos luttes n’ont aucune connotation politique. Parce que dans le syndicat que nous dirigeons, il y a plusieurs tendances politiques que ce soit au niveau des leaders des syndicats ou des syndicalistes eux-mêmes. Mais, quand nous prenons une décision pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, nous avons la même voix. Que tu sois du parti au pouvoir ou de l’opposition.
Quels sont les nouveaux défis du Synacassci ?
Notre grande préoccupation, au Synacassci, c’est le statut particulier. C’est le seul statut qui affranchira tous les cadres supérieurs de la santé et par la suite les autres agents de la santé. Et dans ce statut, toutes nos revendications s’y retrouvent. Si ce statut est adopté et signé par le président de la République, il n’y a pas de raisons qu’à l’avenir, il n’y ait pas d’accalmie dans le monde de la santé.
Nous avons remarqué que vous faites désormais, à côté du syndicalisme, du social. Qu’est-ce qui explique cela ?
Le Synacassci est un syndicat qui fait de la revendication et du social. Nous avons des projets sociaux. L’opération immobilière. A travers ce projet, nous voulons que chaque cadre supérieur de la santé ait un toit. Nous sommes en train d’acquérir de nouveaux sites à l’entrée de Bingerville. Et nos camarades ont une capacité de mobilisation d’épargne qui est telle que nous lancerons le projet bientôt. C’est un projet-majeur auquel je m’attelle à faire réussir en tant que secrétaire général. Nous avons aussi nos enseignements post-universitaires (Epu) qui sont la remise en cause de notre formation. Parce qu’un médecin qui ne participe pas aux Epu après un ou deux ans est relégué aux calendes grecques. Dans notre milieu, il est indispensable de remettre la formation à niveau. Nous serons à notre Epu du 6 au 8 mai à Yamoussoukro. «Les maladies chroni??ques » est le thème de cette rencontre placée sous la présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Dr Aka Aouellé.
Interview réalisée par Adélaïde Konin