Après la mort de ses éléments, jeudi - Cdt Wattao : “Pourquoi je n`ai pas répondu aux coups de feu”

«Vous savez que la vie est faite de beaucoup de choses. Il est vrai qu`au début, à Bouaké, les gens prenaient Wattao pour le bandit, le criminel, le voleur. Celui qui faisait tout ce qui est mauvais. Wattao n`a jamais fait quelque chose de bon. Mais comme Dieu sait faire les choses, il m`a envoyé vers Séguéla. Pour que je laisse la ville de Bouaké afin que la population et le monde voient la vérité. Et Dieu a fait son travail. Quand Dieu fait ton combat, tu n`as plus besoin d`enlever ton habit. Nous avons un chef qui est Guillaume Soro. Il met sa vie en jeu à Abidjan tous les jours pour que nous vivions bien. Mais des gens veulent salir son travail. Qui se reconnaît en lui, ne doit pas aider ses détracteurs à le salir. Et si j`avais répondu, ce n`est pas deux ou trois morts qu`on aurait enregistrés mais, peut-être, des centaines de morts : des militaires et des civils. Quand les coups de feu ont eu lieu, tout le monde entier a appelé parce que c`était effrayant. Mais en tant que chef, je me suis ressaisi pour le respect que j`ai pour la population. Parce que le chef que je suis, doit appeler au calme. Car, ce n`est pas en tuant les autres que j`aurais ramené à la vie ceux qui sont morts. Ils sont tous mes éléments sans distinction, parce que je suis le chef d`état-major adjoint. Même leur chef (Chérif Ousmane, ndlr) est sous mes ordres ; comprenez que cela aurait été plus idiot que de répondre aux coups de feu.»

Propos recueillis par Allah Kouamé à Bouaké