Tous les obstacles sont levés pour le démarrage effectif des travaux de construction du nouvel abattoir d’Anyama. Le concessionnaire assure que tout est prêt.
L’abattoir d’Anyama, c’est pour demain. L’assurance est donnée par le président-directeur général Afrique de Century Group Corporation, Samantar Rughia et les techniciens américains qui se sont rendus, en début de semaine, sur le site devant accueillir le complexe-marché à bétail d’Anyama. Apparemment, plus rien ne s’oppose à la mise en route du gigantesque projet. Ils ont pu aplanir les dernières difficultés avant le démarrage effectif. En principe, dans quelques mois, le concessionnaire et ses partenaires, Agrifood et VCP&A pourront lancer des unités mobiles d’abattage sur le site. Ces unités auront une capacité de 50 bêtes abattues par jour. Et permettront déjà d’approvisionner une chaîne de charcuteries modernes dans la ville abidjanaise. Ce sera la phase-pilote qui va annoncer le grand complexe qui devrait être fonctionnel dans deux ans. Une belle endurance pour ce projet qui avait failli être abandonné, suite à de gros soucis financiers du précédent concessionnaire, en l’occurrence la Société industrielle de viande de Côte d’Ivoire (Sivici). Après de longues discussions, il semble que le plan de financement a été approuvé par les banques partenaires de Century Group Corporation. En effet, l’ouvrage serait déjà sorti de terre si l’espace avait été mis à disposition sans problème. Malheureusement, il fallait compter avec les résistances menées par les propriétaires terriens qui ont fait du paiement des droits fonciers, la condition non négociable au lancement du premier coup de pioche. «Nous ne pouvions pas commencer les activités sans régler toutes les questions liées aux droits coutumiers et surtout au dédommagement des riverains. Je signale qu’à l’origine, l’apurement de ces droits ne nous incombait pas mais plutôt à l’Etat. Mais lorsque l’Etat nous a annexé cette charge, parce qu’il ne disposait pas de la trésorerie nécessaire, il nous fallait un nouveau montage financier», explique Mme Rughia. Ces droits, faut-il le rappeler, s’élèvent à près de 7 milliards Fcfa. Sur la maquette visible au siège de la compagnie à Cocody, les promoteurs rêvent grand. Coût de l’opération : 30 milliards Fcfa, financés par autofinancement et beaucoup plus par emprunts. Ce budget permettra la construction d’un établissement d’abattage ultramoderne, équipé notamment de sa propre station d’épuration, mais également d’une sorte de centre de recherches, en collaboration avec l’université de Texas A&M. Rod Bowling, un expert de cette ville américaine, confirme l’appui de la prestigieuse institution. L’ensemble du complexe-marché à bétail s’étendra sur 228 hectares, destiné à attirer industries et entreprises. Mais le nouvel abattoir qui sera le fer de lance, occupera 54 hectares. En annexe de cet ouvrage, situé dans une zone d’activité à viabiliser par la mairie d’Anyama, il y aura également 174 hectares prévus pour abriter le pâturage. Il sera composé de deux principaux compartiments : l’abattoir, c’est-à-dire l’unité de production et une zone d’élevage. L’unité de production sera réalisée par l’entreprise VCP&A spécialisée dans l’agro-industrie et l’unité d’élevage sera tenue par Agrifood. Selon Mme Rughia, tout sera transformé dans cet abattoir. Il y aura des unités de traitement de peaux, de sabots, de sang, de cornes, de déchets... Mais au nombre des équipements, il est prévu, entre autres, une zone de zootechnique, un système de traitement des eaux usées, une centrale thermique et des abris de conservation. L’unité de production d’abattage aura une capacité de 1.200 bêtes par jour. En pleine activité, elle offrira 1.500 emplois. Plus de la moitié de la production sera exportée. Conformément au cahier des charges, Century Group Corporation veut ramener le prix du kilogramme de viande à moins de 1.500 Fcfa. Par ailleurs, il va s’investir dans la recher?che pour le développement de l’agro-pastoral, avec notamment l’accroissement des races bovines prêtes pour la consommation en un temps record. Ce volet sera l’affaire de partenaires appuyés par des chercheurs locaux. Dans cette logique, des investissements ont été consentis pour mettre aux normes la chaîne.
Lanciné Bakayoko
L’abattoir d’Anyama, c’est pour demain. L’assurance est donnée par le président-directeur général Afrique de Century Group Corporation, Samantar Rughia et les techniciens américains qui se sont rendus, en début de semaine, sur le site devant accueillir le complexe-marché à bétail d’Anyama. Apparemment, plus rien ne s’oppose à la mise en route du gigantesque projet. Ils ont pu aplanir les dernières difficultés avant le démarrage effectif. En principe, dans quelques mois, le concessionnaire et ses partenaires, Agrifood et VCP&A pourront lancer des unités mobiles d’abattage sur le site. Ces unités auront une capacité de 50 bêtes abattues par jour. Et permettront déjà d’approvisionner une chaîne de charcuteries modernes dans la ville abidjanaise. Ce sera la phase-pilote qui va annoncer le grand complexe qui devrait être fonctionnel dans deux ans. Une belle endurance pour ce projet qui avait failli être abandonné, suite à de gros soucis financiers du précédent concessionnaire, en l’occurrence la Société industrielle de viande de Côte d’Ivoire (Sivici). Après de longues discussions, il semble que le plan de financement a été approuvé par les banques partenaires de Century Group Corporation. En effet, l’ouvrage serait déjà sorti de terre si l’espace avait été mis à disposition sans problème. Malheureusement, il fallait compter avec les résistances menées par les propriétaires terriens qui ont fait du paiement des droits fonciers, la condition non négociable au lancement du premier coup de pioche. «Nous ne pouvions pas commencer les activités sans régler toutes les questions liées aux droits coutumiers et surtout au dédommagement des riverains. Je signale qu’à l’origine, l’apurement de ces droits ne nous incombait pas mais plutôt à l’Etat. Mais lorsque l’Etat nous a annexé cette charge, parce qu’il ne disposait pas de la trésorerie nécessaire, il nous fallait un nouveau montage financier», explique Mme Rughia. Ces droits, faut-il le rappeler, s’élèvent à près de 7 milliards Fcfa. Sur la maquette visible au siège de la compagnie à Cocody, les promoteurs rêvent grand. Coût de l’opération : 30 milliards Fcfa, financés par autofinancement et beaucoup plus par emprunts. Ce budget permettra la construction d’un établissement d’abattage ultramoderne, équipé notamment de sa propre station d’épuration, mais également d’une sorte de centre de recherches, en collaboration avec l’université de Texas A&M. Rod Bowling, un expert de cette ville américaine, confirme l’appui de la prestigieuse institution. L’ensemble du complexe-marché à bétail s’étendra sur 228 hectares, destiné à attirer industries et entreprises. Mais le nouvel abattoir qui sera le fer de lance, occupera 54 hectares. En annexe de cet ouvrage, situé dans une zone d’activité à viabiliser par la mairie d’Anyama, il y aura également 174 hectares prévus pour abriter le pâturage. Il sera composé de deux principaux compartiments : l’abattoir, c’est-à-dire l’unité de production et une zone d’élevage. L’unité de production sera réalisée par l’entreprise VCP&A spécialisée dans l’agro-industrie et l’unité d’élevage sera tenue par Agrifood. Selon Mme Rughia, tout sera transformé dans cet abattoir. Il y aura des unités de traitement de peaux, de sabots, de sang, de cornes, de déchets... Mais au nombre des équipements, il est prévu, entre autres, une zone de zootechnique, un système de traitement des eaux usées, une centrale thermique et des abris de conservation. L’unité de production d’abattage aura une capacité de 1.200 bêtes par jour. En pleine activité, elle offrira 1.500 emplois. Plus de la moitié de la production sera exportée. Conformément au cahier des charges, Century Group Corporation veut ramener le prix du kilogramme de viande à moins de 1.500 Fcfa. Par ailleurs, il va s’investir dans la recher?che pour le développement de l’agro-pastoral, avec notamment l’accroissement des races bovines prêtes pour la consommation en un temps record. Ce volet sera l’affaire de partenaires appuyés par des chercheurs locaux. Dans cette logique, des investissements ont été consentis pour mettre aux normes la chaîne.
Lanciné Bakayoko